05/03/2024
Comme chaque année, c'est d'actualité 🌿
Les précipitations qui ne s'arrêtent pas depuis des semaines (voire des mois ...) ont gorgé les sols d'eau, certains minéraux et oligo-éléments seront plus ou moins disponibles pour les plantes.
La repousse prochaine de l'herbe risque d'être particulièrement rapide, les déséquilibres plus marqués ⚠️
Une attention particulière devra être portée sur la transition entre herbe et foin, particulièrement pour les chevaux sensibles (flore intestinale, inflammations, fourbures !).
Le fer, souvent en excès, cumulé à l'humidité ambiante, sera également propice à la sortie de gales de boue, problèmes immunitaires divers.
On reste vigilants donc, et on fait une petite danse du soleil 🌞🌻
🌻 C'est (bientôt) le printemps 🌻
Et pour beaucoup, l'heure de la transition du foin à l'herbe jeune et riche 🌱
Et aussi ... de la prise de poids, de la perte de poils, des siestes au soleil, des bestioles, tout ça, tout ça ! Chaque saison a ses avantages et ses inconvénients !
Pour les chevaux au métabolisme rapide (trotteurs, pur-sang anglais, chevaux de selle) cette transition, même trop rapide, se passe en général sans trop de soucis : quelques ballonnements, un peu de diarrhée, un surplus soudain d'énergie, etc. mais rien qui ne passe normalement en quelques jours.
Ce passage à l'herbe, d'autant plus s'il est bien mené, sera salvateur pour les chevaux manquant d'état, âgés, dont les dents ne permettent plus une bonne mastication du foin, etc.
Pour les chevaux à métabolisme plus lent (ibériques, pur-sang arabes, américains, poneys, etc.), en plus des désordres digestifs, on pourra rapidement se retrouver avec une flore dégradée qui favorisera les problèmes d'inflammation, des sensibilités de pieds, une résistance à l'insuline et à la leptine (hormone de satiété) etc.
Si les conséquences d'une transition mal menée peuvent être plus graves et surtout porter à conséquence plus longtemps sur les métabolismes lents, il est préférable de faire une transition longue quel que soit le métabolisme du cheval :
📍 retour à l'herbe progressif sur 3 semaines/1 mois minimum, en augmentant un peu chaque jour le temps de pâturage (30 minutes, puis 1h, puis 1h30, etc.).
📍 prendre régulièrement le pouls digité pour s'assurer qu'il n'y a pas d'inflammation : https://harmonienutritionequine.com/prendre-le-pouls-digite-a-quoi-cela-sert-il/
📍 diminuer progressivement la ration de concentrés s'il y a et adapter les minéraux si nécessaire
📍 Adapter la quantité d'électrolytes (beaucoup d'eau dans l'herbe = déshydratation possible par manque d'électrolytes). On pourra donc passer progressivement de 10 à 20g de sel de table par jour en fonction du temps passé à l'herbe, en surveillant que les chevaux continuent à boire
Mais bien souvent, il n'est pas possible pour diverses raisons de faire une transition longue. Dans ce cas, il faudra limiter la casse :
📍 Préparer la flore intestinale avec des solutions fermentées aux herbes (EMA liquides) qui apportent en général des souches bactériennes proches de celles que l'on trouve dans l'herbe, et bien sûr tant que possible aller brouter en main avant.
📍 Adapter l'activité en amont pour les chevaux qui prennent du poids : moins il sera gras en arrivant à l'herbe, plus il aura de marge pour prendre du poids au printemps
📍 Envisager une complémentation en antioxydants en plus ou via le CMV (https://harmonienutritionequine.com/produit/cmv-harmonie-metabolic/) et se faire accompagner si nécessaire pour adapter des anti inflammatoires naturels à base de plantes (saule blanc, reine des prés, etc.).
Encore une fois, prendre le pouls digité permettra d'anticiper une inflammation trop importante au niveau des pieds !
📍 Et bien sûr lorsque c'est possible, penser au pâturage au fil pour limiter les quantités ingérées et quand c'est indispensable, penser au panier souple !