19/11/2024
Non, l’écurie active n’est pas l’alpha et l’omega de l’hébergement du cheval
Non, l’équipiste n’est pas la solution ultime pour favoriser le mouvement.
Les écuries actives ont été inventées pour des zones péri-urbaines avec peu de foncier pour améliorer la vie des chevaux en box. Elle est une solution pour des espaces restreints ET des chevaux qui vivent en box -ou pas.
Mais, si vous avez des prairies, ça peut être vraiment bien d’en faire profiter les chevaux (au moins une partie de l’année)
Et, si c’est mieux que certains hébergements restrictifs, c’est pas mieux qu’un autre type d’hébergement en groupe.
Et surtout, c’est mieux si :
• votre cheval le dit (évaluation comportementale du bien-être dans la durée, réalisé par un comportementaliste ou par vous si vous avez suivi une formation sur le sujet)
• des enrichissements renouvelés sont prévus tout au long de l’année
• le groupe est stable, adapté à la surface, suffisamment compétent socialement (un individu non adapté peut déséquilibrer tout le monde)
Les équipistes ont été inventées pour favoriser les déplacements et les contacts sociaux, mais aussi pour permettre une meilleure gestion des prairies.
Prévoir un circuit digne de Kokh Lanta sur la piste, espacer les ressources vitales, avoir des allées trop petites… vont générer du stress et des problèmes de santé.
Obliger des chevaux pathologiques à se déplacer peut être délétère (note : les études scientifiques montrent que plus de la moitié des professionnels du cheval ne voient pas les signes de douleur. Soyons honnêtes, restons humbles).
Les équipistes, comme tout hébergement, mais spécifiquement parce-qu’elles ont beaucoup de points étroits, doivent être adaptées au nombre de chevaux, et à leur compétence sociale.
Le mal-être peut être peu spectaculaire ou banalisé, la douleur peut être cachée ou mal observée (par ignorance, habitude, banalisation), et c'est là que le bien-être est parfois très très loin.
Parce-qu’il n’y a pas un bien-être du cheval, il y a une espèce dont les fondamentaux doivent être respectés et des individus dans cet espèce qui expriment leur bien-être (ou pas).
Et que le bien-être a trois caractéristiques essentielles :
- il n’est pas spectaculaire : l’observer, ça s’apprend
- il est le fruit d’un ressenti individuel : seul l’individu peut le dire. On ne peut pas faire le bien-être, on peut juste bien-traiter et écouter
- il est fluctuant (temporaire) : selon l’âge, les expériences, les pathologies…
Il n’y a qu’une seule façon de concevoir un hébergement pour favoriser le bien-être des chevaux : écouter (l’humain), observer (la nature, les chevaux), s’adapter, expérimenter.
C’est ainsi que nous avons conçu l’écurie dynamique hybride de Le Coz.
- Une écurie active pour permettre la pratique du haut niveau (gestion et préparation facilitées), tout en optimisant le bien-être des chevaux. Comprenant notamment du foin à volonté et un vaste dortoir.
- Un pâturage tournant (avec pistes) de saison pour préserver les prairies, faire vivre les chevaux toujours au plus près de leurs besoins (variété alimentaire, exploration…) une partie de l’année.
- Des aménagements pour enrichir le milieu de vie : haies fourragères, haies sèches, brosses…
Alors, spoiler alert, en matière d’hébergement favorisant le bien-être des chevaux (loisir, retraite, sport, haut niveau, refuge…) :
Il n’y a pas d’alpha et omega, ni de solution ultime.
Il n’y a que le lieu où vous êtes, ce que vous êtes et ce que dit votre cheval qui compte.