10/12/2020
IL Y A DE MAUVAIS MAITRE AUSSI.. CAR L'ABOIEMENT S'APPREND TOUT COM LES ENFANTS...
Lot : Aboiements, plaintes, gendarmes mobilisés… Conflit de voisinage autour de la propriété d’un ancien ministre.
Une éleveuse de chiens lotoise vient de déposer plainte contre X, notamment pour « harcèlement moral », sur fond de conflit de voisinage pour nuisances sonores.
Elle vit près d’une propriété familiale de l’ancien ministre Jacques Mézard.
Et depuis le premier confinement, elle a eu droit à deux inspections sur son élevage, sans compter une enquête de gendarmerie.
Le 9 novembre dernier, Eva Leconte, éleveuse canine de 31 ans dans le Lot, a déposé plainte contre X auprès du procureur de la République de Cahors pour « harcèlement moral » et « appels téléphoniques malveillants ».
En 2016, à proximité de Montvalent (300 âmes), elle monte un élevage de huskies sibériens au milieu des bois. Son premier voisin, qui se situe à 270 mètres à vol d’oiseau, n’est autre que Jacques Mézard, membre du Conseil constitutionnel et ancien ministre (PRG) de l’Agriculture (2017) et de la Cohésion des territoires (2018). Au mois de mars, un de ses deux fils, Maximilien, vient se confiner dans cette demeure familiale. A partir de là, les rapports s’enveniment. « Je me suis retrouvé dans cette maison pendant des mois, avec ma femme enceinte et ma fille de trois ans qui entendait toutes les nuits des hurlements de loups », se remémore le fils du ministre. « Oui, je suis allé porter plainte, oui, j’ai appelé les services vétérinaires, quant à l’enquête de gendarmerie, c’est également de mon fait. Il fallait que ça cesse. »
Vingt-cinq colliers anti-aboiement achetés en 2017
Les démarches engagées vont être particulièrement efficaces : Dix jours après sa plainte, la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (qui regroupe les services vétérinaires) diligente une inspection. Des « non-conformités » mineures sont relevées, mais rien concernant les aboiements. Le 5 août, nouvelle visite : « Pendant le temps de l’inspection [environ deux heures], les aboiements ont été furtifs et limités au moment de l’entrée dans l’enceinte de l’élevage, » indique l’inspectrice dans son rapport.