Le Temps des Chiens

Le Temps des Chiens BILAN COMPORTEMENTAL - ÉDUCATION CANINE - RÉÉDUCATION - CANI-RANDO - JEUX & SPORTS CANINS

***  🐶 Tonton, ou l’approche miraculeuse du rappel 🌲 ***                   ⚠️ A L’ATTENTION  DES LECTEURS  ⚠️Peu fier de...
08/09/2024

*** 🐶 Tonton, ou l’approche miraculeuse du rappel 🌲 ***


⚠️ A L’ATTENTION DES LECTEURS ⚠️

Peu fier de ses actes passés, comme nous allons le découvrir ensemble, c’est à la demande sans ambages du principal intéressé, Tonton, que nous préserverons son anonymat.

Dimanche 22 septembre 2013 - Massif du Vercors.

Ce jour-là, dans le cadre de la réalisation de mon livre, le tout premier topo guide de trail, j'étais parti arpenter le massif du Vercors accompagné d'un copain, Chris, et de son fidèle Tonton. Adopté à l'âge d'un an, Tonton en avait à présent deux et demi. Depuis, Chris avait découvert, et les joies d'avoir un chien, et le genre de douleur que provoquait l'action de s'arracher les cheveux. A ce rythme là, il y avait fort à parier qu'il serait chauve d'ici 2014, 2015 s'il avait de la chance. Selon lui, Tonton, à qui la calvitie en devenir de son binôme humain importait guère, avait le don de trouver ce qui rendait fou mon pote. Parmi tous ses talents, celui où il excellait était le rappel. Enfin, une forme bien particulière : le rappel dit aléatoire. Je suis sûr que certains d'entre vous voient de quoi je parle et compatissent déjà avec Chris...

Lassé de voir subitement Tonton se carapater sans raison - du moins sans raison pour Chris -, et ne plus répondre au rappel, alors que, cinq minutes plus tôt tout allait pour le mieux, Chris était allé chercher sur le net astuces, idées et exercices afin de le travailler dans son coin.
Bien que moins fourni qu’aujourd’hui, rappelons que nous étions en 2013, internet avait déjà toutefois en rayon tout ce qu’il fallait pour être heureux...où pas. Le tout et son contraire côtoyaient le bon comme le moins bon, auxquels s’ajoutaient des avis d’experts, pseudo experts comme joyeux ignorants. La toile vendait déjà du rêve à la pelle, promettant monts et merveilles, tout en oubliant de préciser les effets secondaires commençant à se déverser sur le monde, à l’image de ce silence caractéristique annonçant la mort, qui tendait déjà à étouffer certaines professions, lesquelles aujourd’hui ont malheureusement disparu, tandis que d’autres prenaient un sérieux coup dans l’aile. Mais ça, c’est une autre histoire.

C’est également sur internent que le frangin du voisin de Chris, Paul, trouva ce que ce dernier allait annoncer à mon pote. « C’est l’outil ultime du rappel ! Parait que c’est miraculeux ! » lui dit-il. « Mon frère l’a vu sur un site américain. Il a pensé à toi, me l’a dit, et voilà, je te le dis.» Paul sachant Chris au bout du rouleau avec cette histoire de Tonton qui foutait subitement le camp, à la poursuite de lui seul savait quoi, ne répondant plus à son nom, au rappel et à toutes autres formes de hurlements et gesticulations, c’est en toute bonne foi qu’il pensa apporter LA solution au mal qui le rongeait.

Chris écouta son voisin avec la plus grande attention, le plus grand sérieux, car lorsqu’il était question du rappel de Tonton, la plaisanterie n’avait pas sa place ! Chacun des mots de Paul firent mouche, fusant entre les mailles du grillage séparant leurs jardins tels des flèches, et venant se ficher dans son esprit, lequel s’était mis depuis peu à surchauffer, faisant bourdonner ses oreilles, symptôme probablement dû à l’afflux massif de sang dans son cerveau, lui-même dû à la soudaine et brutale augmentation de son rythme cardiaque, résultante de la puissante émotion qu’avait provoquée l’annonce de Paul !

Une poignée de minutes plus t**d, une fois ce dernier reparti chez lui, avec probablement le sentiment gratifiant du devoir accompli, Chris fonça sur internet chercher l’outil en question, non sans un coup d’œil assorti d’un petit sourire en coin à Tonton qui pionçait paisiblement dans son panier, et commanda donc la fameuse Crécelle Miraculeuse ! Oui oui, vous avez bien lu, mon pote commanda une crécelle ! Enfin, celle-ci était en principe miraculeuse, du coup ce n’était plus vraiment une crécelle ordinaire, voyez-vous…

Pendant que nous marchions, il me dit que, selon l’auteur de l’article, l’idée consistait à la faire tourner dès lors qu’on désirait rappeler son chien, le bruit émis par la crécelle agissant sur les neurotransmetteurs liés au rappel. Chris avait lu l’article un nombre fois tel, qu’il pouvait le réciter d’un bout à l’autre sans en oublier ne serait-ce qu’une virgule. Il me fit donc un topo du truc pendant près de dix minutes et me le vendit si bien qu’un instant je me crus à la fête foraine, devant l’équivalent du stand de tir à la carabine à plombs : « Allez allez ! venez tenter votre chance mon bon monsieur. Avec notre Crécelle Miraculeuse, rappel du canidé récalcitrant garanti ! Ici, aucune arnaque, à tous les coups on gagne ! » Oui, un instant, je m’y cru vraiment. Puis la réalité, brutale et implacable montra sa sale gu**le.

Nous venions de commencer de monter vers le Pas de Berrièves, lorsque, d’un coup, Tonton, qui ouvrait la voie à quelques mètres devant nous, marqua un bref arrêt et leva la truffe vers le Pas tout là-haut. Aucun doute, il avait senti quelque chose. Nous, ce que nous sentions en revanche, c’était une nouvelle carapate ! Aussitôt, Chris envoya la main sur le côté de son sac à dos et attrapa la Crécelle. Dans le même temps, Tonton déclencha, fusant avec la rapidité d’un carreau d’arbalète. Chris fit tourner sa Crécelle à toute berzingue. Au bout de quelques secondes, il fallut se rendre à l’évidence : Tonton s’était barré. Les miracles ont cela de désolant (si tant est qu’ils existent), qu’ils n’ont pas toujours lieu en toutes circonstances, auquel cas, pourrait-on les appeler ainsi ?

« Bo**el de m***e ! Ça marchait jusqu’à présent ! » s’énerva mon pote en partant derrière Tonton, tout en continuant à faire tourner sa crécelle devenue ordinaire. « Dans quelles conditions, ça marchait ? » lançai-je dans son dos.

Le laissant filer devant - la pente était raide - je le suivais du regard, image insolite d’un homme pourchassant son chien, qu’on ne voyait déjà plus, et l’appelant désespérément à l’aide de ce drôle d’outil, qu’il tournait si vite au-dessus de sa tête qu’un instant, je me fit la réflexion qu’il pourrait bien finir par s’envoler.

Bien-sûr, nous retrouvâmes Tonton. Enfin, en réalité, c’est plutôt Tonton qui nous retrouva une heure plus t**d, selon son bon désir, tandis que nous étions assis dans les alpages du vaste plateau de la réserve naturelle, Chris ruminant sa colère, n’appréciant plus rien de ce décor pourtant si magnifique et sauvage.
- C’est la faute de ce jour. » dis-je sobrement.
- Quoi ?
- Le jour de l’équinoxe d’automne, c’est toujours le bo**el avec le rappel des chiens ce jour-là.
- T’es sérieux là ?
- Au moins autant que ton gars de l’article.
Nous nous regardâmes une seconde en silence, avant d’éclater de rire de concert.

Pour Tonton, la suite de la randonnée fut en revanche moins drôle car il la passa en laisse ; Ainsi est la vie des rebelles et des non conformistes : de brèves libertés, malheureusement très vite remplacées par les fers du droit chemin.
Ce soir là, la Crécelle Miraculeuse, qui était en bois, fut utilisée pour allumer le barbecue, domaine dans lequel elle s’avéra exceller, le feu prenant du premier coup, tel un miracle. Enfin !

Par la suite, Chris finit par aller solliciter un professionnel près de chez lui et les choses s’améliorèrent grandement, sans toutefois être parfaites car, comme nous le savons, les êtres vivants ne sont pas des réveils que l’on règle à sa guise. Mais au moins, mon pote, qui, ce jour-là, apprit et comprit certaines choses, voyait désormais les réactions et les comportements de Tonton avec un œil nouveau. La vie continua. Chris ne devint finalement pas chauve.

Aujourd’hui...

Le fleuve du temps a coulé sous le pont de la vie. A présent, lors des balades, Tonton ne s’éloigne guère plus qu’à un ou deux mètres de Chris et revient dès qu’il l’appelle. Plus fort qu’une crécelle, plus fiable que les miracles, implacable aussi, c’est le temps, qui empile sur notre dos ces années qui raidissent peu à peu nos mouvements.
Par moments, Tonton doit se dire qu’elle est bien loin, cette époque où il partait ventre à terre à la découverte du monde, de ses odeurs et des autres animaux le peuplant, faisant fi des injonctions de Chris.

Aujourd’hui, lorsqu’il voit un jeune congénère faire l’école buissonnière, il le suit une seconde du regard puis se tourne vers Chris, juste à côté de lui, à sa droite. Chris est toujours à droite désormais, point de repère protecteur et rassurant, tel un phare, dans un environnement que l’âge rend par moments incertain.
Lorsqu’ils se regardent, Chris sourit et lui dit toujours quelque chose de gentil, et Tonton continue à trottiner doucement, d’un pas un peu un raide certains jours.

Le jeune chien venant de prendre la poudre d’escampette est déjà loin. Son copain à deux pattes lui courant après, s’époumonant comme le faisait Chris au bon vieux temps.

Encore un coup d’œil, puis Tonton se détourne. Il y a un âge pour tout. Et à présent, Tonton le sait, « il est trop vieux pour ces conneries. »

© Texte & photo Le Temps des Chiens 🐺

*** 🐕 Un regard qui en dit long 🤖 ***On peut le tourner et le retourner dans tous les sens. Aucun robot animé par leur s...
07/09/2024

*** 🐕 Un regard qui en dit long 🤖 ***

On peut le tourner et le retourner dans tous les sens. Aucun robot animé par leur si précieuse IA n'arrivera à dégager ça : La vie, tout simplement.

© photo Le Temps des Chiens 🐺

Un grand merci à tous ceux et toutes celles qui ont pris le temps de remettre leur avis sur Google, fruit de mon travail...
03/09/2024

Un grand merci à tous ceux et toutes celles qui ont pris le temps de remettre leur avis sur Google, fruit de mon travail et de nos belles rencontres, après la suppression de ma fiche par ces derniers, suite à mon changement d’adresse. C’est cool ! 👍🐺🌲

📸 Le Temps des Chiens 🐺

*** 🍂🌲 Balade canine 🐺🍁 ***Suite a une suppression sauvage de la publication par Facebook, la revoici !
02/09/2024

*** 🍂🌲 Balade canine 🐺🍁 ***

Suite a une suppression sauvage de la publication par Facebook, la revoici !

*** 👵 Une histoire de bienveillance 🐕 ***Il y a quelque jours...Elle était assise sur un banc. Ironie du sort, ce dernie...
25/08/2024

*** 👵 Une histoire de bienveillance 🐕 ***

Il y a quelque jours...

Elle était assise sur un banc. Ironie du sort, ce dernier faisait face au cimetière, et c’était justement à son chien récemment disparu qu’elle pensait. Je rentrais d’une longue balade à travers champs durant laquelle j’avais croisé plusieurs canidés et leur binôme humain, les quadrupèdes s’étant révélés malheureusement parfois plus polis que leurs accompagnants à deux pattes, battements de queues et petits bons en guise de salutations pour les premiers, regards en coin jaugeant leur vis à vis pour certains des seconds, un imperceptible hochement de tête pour ceux, audacieux, s’initiant à la politesse.

Me voyant arriver, la vieille dame, elle, me sourit franchement, me dit bonjour et toute la suite, comme cela arrive parfois lorsque nous avons le cœur si lourd qu’il risque de faire chavirer l’être en entier. Comme rien ne pressait, je m’arrêtai à sa hauteur, restant dans un premier temps debout, avant de finalement décider de m’asseoir à ses côtés.

Peut-être a-t-elle senti que j’étais de ceux à qui l’on pouvait parler de ça, à moins que cela soit l’atmosphère automnale orageuse de ce jour, propice aux confidences, ou autre chose encore, un je-ne-sais-quoi dans l’air, dans sa densité peut-être, faisant en sorte que, sans vraiment savoir pourquoi, nous sentons que c’est le bon moment, la bonne personne. Quoi qu’il en soit, c’est ainsi, et par son récit, que je fis la connaissance de ce chien croisé épagneul breton et peut-être labrador ou autre chose, le doute planait toujours, parti il y a seulement un an au bel âge de 16 ans et demi.

Il était né un matin de décembre et se prénommait Mars, car c’est à ce moment-là, en 2007, que la planète rouge était la plus proche de la Terre. « Le nom est venu tout seul, comme une évidence. Il faut dire que Monsieur était passionné d’étoiles... » A l’emploi du passé, je compris que tout comme Mars, Monsieur les avait rejoint aussi, et c’est peut-être pour ça que Sirius (chien d’Orion, dans la constellation du chien de chasse) est l’étoile la plus brillante, pour tenir en respect le Scorpion afin d’éviter qu’il s’en prenne une nouvelle fois à Orion. « Chacun à sa place ! » doit grogner Sirius là-haut, d’autant plus sourdement que l’étoile Antares (Anti-Ares = Rival de Mars), rouge éclatant symbolisant le cœur du Scorpion, concurrence la planète rouge les nuits d’étés. Voilà qui peut expliquer pourquoi depuis, jamais le Scorpion n’attaqua à nouveau Orion. La fidélité canine ne s’arrête jamais...

Il se dit que nos vies sont comme les quatre saisons d’une année. Des saisons que le temps emporte dans ce lieu inconnu où il cache ses trésors arrachés aux vivants.

Nous le savons, nos compagnons voient leurs saisons passer plus vite que les nôtres, et les voilà bien trop rapidement déjà en train de franchir le seuil de l’hiver, dans leur pelage usé par les ans, avec plus ou moins de douleurs, mais sans jamais se départir de cette joie de vivre qui les caractérise si bien, tandis que notre compteur humain n’a pris en moyenne qu’une dizaine d’années.
Dix années...Parfois un peu plus, parfois un peu moins, mais toujours un battement de cils, rien de plus. Dans ce battement de cils, et selon l’échelle, tant de choses se passent et si peu pourtant. Toujours est-il que celui qui, hier, nous gratifiait de sa joyeuse et affectueuse présence, n’est plus là. Que reste-t-il alors ? Quelques affaires, des photos, des centaines de souvenirs et le silence. Puis, bien-sûr et surtout, il y a le manque, qui a cela de cruel qu’il rend l’absence omniprésente.

Faire entrer un chien dans son foyer, c’est savoir d’avance qu’un jour viendra où la douleur remplacera la joie, le partage, la connexion, du moins pour ceux qui, tout comme nous, conçoivent la vie avec un animal de cette façon. Ceux les déposant au bord de la route des vacances comme on dépose ses restes de pique-nique ne connaîtront pas ça. Nous avons tous un cœur, mais ce dernier semble battre différemment pour certains.

Comme pour chacun de nous avec son chien, « son » Mars était la joie de vivre incarnée, la gentillesse…Il était unique. Il était Mars, quoi. À présent, seuls les bons moments flottaient en surface, les moins bons, ceux où, soyons francs, nos chiens nous rendaient chèvres, ont tendance à disparaître avec la perte de l’être cher.
A disparaître ou à se transformer, devenant de ces souvenirs auxquels, nostalgiques, on repense en souriant, se disant qu’on donnerait cher pour s’agacer à nouveau en découvrant son jean Levis acheté deux heures plus tôt avec un beau trou au cul, tandis que, depuis son coussin, un poilu à l’air innocent finit de s’enlever les dernier fils de coton coincés entre les canines.

Elle me confie que de voir d’autres chiens jouer lui fait penser à Mars. Des jours cela la fait pleurer, d’autres, sourire, et les semaines s’enchaînent ainsi, à la fois tristes et heureuses de ce que la vie lui réserve encore de bienveillant, à la fois pluvieuses et ensoleillées. Le quotidien n’est pas toujours facile, lorsque celui qui l’emplissait de sa vie, de son affection, n’emplit plus les pièces de la maison, mais seulement ce petit placard exigu qu’est la mémoire.

Autour d’elle, voisins comme amis et même famille, peu comprennent sa douleur, certains vont même jusqu’à la rabrouer sèchement, engoncés dans une de ces morales toutes prêtes, clef en main. Bilan, tout comme l’une de mes anciennes voisines, petite grand-mère toujours accompagnée de son fidèle chien et qui, lorsque ce dernier disparut, ne fut pas comprise dans sa souffrance, à présent, toutes deux la taisent : « Je la fourre dans ma poche et je mets mon mouchoir dessus... ». Tout l’inverse de ce qu’il faudrait. Étouffer la douleur ne la fait pas disparaître pour autant. Au contraire, elle grandit en nous, gonfle douloureusement et, tel un ballon de baudruche, un jour, poussée à son maximum, éclate.
Mais allez expliquer ça à ceux pressés de passer à autre chose par procuration…D’un autre côté, pour certains, il devient difficile de penser autrement, lorsqu’à longueur de journée, l’air de rien et souvent de façon détournée, voire subliminale, la société vous fait comprendre que l’empathie, la bienveillance sont des faiblesses qui n’ont pas leur place à notre époque, sauf sur le papier.
A force, sans même qu’on l’ait souhaité, sans même que l’on s’en soit aperçu, elles finissent par s’estomper, pour certains même quasiment disparaître.

Ce furent les premiers grondement de tonnerre qui mirent fin à notre échange. Avant de partir, elle me dit que de parler lui avait fait du bien. « Merci pour l’oreille, jeune homme.» « De rien. Merci à vous pour le jeune homme », répondis-je en riant.

A la suite de cette rencontre, de cet échange, que dire de plus, si ce n’est que l’écoute bienveillante, tout aussi valable pour de nombreux autres sujets, devrait bien plus souvent remplacer l’index moralisateur pointé de ces petits juges du quotidien, déversant sur autrui colère, rancœur et frustration envers ce monde, certes trop souvent fou, et envers leur propre vie.

On dit des chiens qu’ils font parfois de l’agression redirigée. Cela n’y ressemblerait-il pas un peu ? Dans ce cas, nos canidés ne seraient peut-être pas les seuls à devoir faire un poil de rééducation...

Texte & photo Le Temps des Chiens 🐺

̀re

*** 🐺 730 jours 😘 ***« Le temps passe et nous traverse, voilà pourquoi nous vieillissons. »,  a écrit Jón Kalman Stefáns...
02/08/2024

*** 🐺 730 jours 😘 ***

« Le temps passe et nous traverse, voilà pourquoi nous vieillissons. », a écrit Jón Kalman Stefánsson.

A chaque fois, il emporte avec lui un peu de nous, un peu de nos souvenirs, un peu de ce que nous étions juste avant, si bien que nous ne sommes jamais vraiment les mêmes.

Entre autres choses, la vie est faite de rencontres. Que l’on soit bien d’accord, certaines d’entre elles, telles la moisissure noire sur les murs, avec la même toxicité, ne méritent pas que l’on s’y att**de. De ces rencontres, il est préférable de s’en débarrasser, nous n’avons pas besoin de cette corruption dans notre vie. L’inutile n’y a pas sa place.

En revanche, il en est d’autres qui valent leur pesant d’or. Des rencontres qui, tout doucement et naturellement, prennent leur place dans cette partie de nous réservée aux amis.

Il est coutume de dire que nous ne sommes que de passage, ce qui est vrai. Durant ce passage, des chemins se croisent. Durant deux ans, ceux de certains d’entre-vous on croisé le mien. Brièvement pour certains, le temps d’un rendez-vous, d’une balade canine, toujours agréable, riche en échanges, tandis qu’avec d’autres les chemins ont fusionné, magie des amitiés naissantes.

À toutes celles et ceux que j’ai eu le grand plaisir de croiser, d’aider aussi j’espère, durant ces deux ans, je vous souhaite une belle continuation, que les années partagées avec votre compagnon soient belles, sereines et heureuses.
Je serai ravi de vous recroiser si, d’aventure, votre route passe un jour par les Alpes.

Quant aux autres, qui se reconnaîtront, devenus des amis et dont la compagnie semble avoir l’étrange pouvoir d’accélérer le temps, on se dit à très vite. Le temps d’un moment partagé, nous irons faire un tour en montagne, sur l’un de ces sentiers qui s’élève vers les nuages.

Deux ans, soit 730 jours. Le temps a passé.
Souvenez-vous : à chaque fois, il emporte avec lui un peu de nous, un peu de nos souvenirs, un peu de ce que nous étions juste avant, si bien que nous ne sommes jamais vraiment les mêmes.
Alors, ai-je changé ? Oui, probablement.
Ai-je perdu des souvenirs ? Oui, c’est possible. Mais comment le savoir avec exactitude si je ne m’en souviens plus ?

Et vous, en 730 jours, avez-vous changé ? Je pense que oui. J’en suis même sûr pour quelques uns/unes d’entre vous.
Des souvenirs oubliés ? Même problème que pour moi…

Mais surtout, avons-nous vieilli ? Bon, désolé, mais fatalement, oui. Enfin, vous, pas moi, je mange beaucoup trop de légumes pour ça! 😂

Quoiqu’il en soit, on s’en fout. Ce qui compte, c’est de faire comme nos compagnons à quatre pattes : profiter de chaque seconde de vie, afin de ne rien gâcher, ne rien regretter. 🐺🤙

Texte & photo Le Temps des Chiens

Lorsque tu t‘ébroues, mais que tu ne sais pas que tu es photographié. 😄 📸 Le Temps des Chiens
25/07/2024

Lorsque tu t‘ébroues, mais que tu ne sais pas que tu es photographié. 😄

📸 Le Temps des Chiens

Lorsque une après-midi fait PLOUF ! en images, ça donne plus ou moins ça. 😄🤙🐺📸 LTDC
17/07/2024

Lorsque une après-midi fait PLOUF ! en images, ça donne plus ou moins ça. 😄🤙🐺
📸 LTDC

Les trois potes - par ordre alphabétique - Angus, Gaïva, Koda ! 🤙📸 Le Temps des Chiens
14/07/2024

Les trois potes - par ordre alphabétique - Angus, Gaïva, Koda ! 🤙

📸 Le Temps des Chiens

14/07/2024

Ça c’est du rappel motivé ! 😄

📹 Le Temps des Chiens 🐺

Un partage, juste pour le plaisir de voir nos poilus se faire tirer le portrait de cette façon. 😂🤙🐺
07/07/2024

Un partage, juste pour le plaisir de voir nos poilus se faire tirer le portrait de cette façon. 😂🤙🐺

Oú est Angus ? Version canine de, Oú est Charlie ? 😆📸 Le Temps des Chiens
01/07/2024

Oú est Angus ? Version canine de, Oú est Charlie ? 😆

📸 Le Temps des Chiens

***🪳Attention ! 🔎 ***Après chaque sortie, pensez à bien vous inspecter, ainsi que votre compagnon velu, car les tiques s...
24/06/2024

***🪳Attention ! 🔎 ***

Après chaque sortie, pensez à bien vous inspecter, ainsi que votre compagnon velu, car les tiques sont non seulement particulièrement nombreuses cette année, mais très petites. Ici nous en décrochons en moyenne trois ou quatre par semaine sur nos jambes, bras, etc.

📸 Le Temps des Chiens

Cette tête, c’est celle qu’on affiche quand on pense être bien caché, alors qu’en fait ce n’est pas le cas ! 😆          ...
17/06/2024

Cette tête, c’est celle qu’on affiche quand on pense être bien caché, alors qu’en fait ce n’est pas le cas ! 😆

Le Temps des Chiens

*** 🤫 De l’absence des mots 🐺 *** Ces moments où la journée de marche finie et la tente pour le bivouac à venir montée s...
06/06/2024

*** 🤫 De l’absence des mots 🐺 ***

Ces moments où la journée de marche finie et la tente pour le bivouac à venir montée se passent de mots.

Dans ces instants, leur absence n’est en aucun cas pesante, bien au contraire. Car si les mots pour soulager les maux, où exprimer les choses, les sentiments, les idées sont une bonne initiative, les mots juste pour les mots en sont une autre.
En excès, ils encombrent, embrument l’esprit et, parfois même, nous font passer à côté de l’essentiel et de moments qui, une fois passés, seront perdus.

Il est parfois bon d’imiter nos compagnons poilus, qui eux, s’embarrassent rarement de superflu. Apprécier le calme, regarder le paysage, les sommets d’où nous venons ou vers lesquels nous allons, les nuages qui rosissent, écouter le vent qui chuchote en remontant les pentes herbeuses, les faisant ondoyer ou encore caresser les parois rocheuses, et surtout savoir profiter de la seule présence de l’autre est quelquefois amplement suffisant.

Peut-être notre monde moderne nous force à penser, à croire le contraire, à nous montrer volubiles pour combler des silences qui nous pourraient nous sembler pesants, gênants ? En n’apprenant pas à apprécier et savourer le silence à sa juste valeur, on en oublie que cela peut être aussi dans ce silence justement que certains liens se tissent ou se renforcent, que les êtres se lient, apprennent à se connaître, que des caractères se révèlent, qu’une autre façon de communiquer s’installe. La parole et le silence sont complémentaires et non exclusifs, tout dépend de l’instant.

Pour les amérindiens, comme me l’a dit une fois mon ami Sioux, très investit pour réhabiliter sa culture, sa langue natale, le silence est important, primordial. D’ailleurs, la célèbre citation « Le silence est la pierre angulaire du caractère » est d’origine amérindienne.
Peut-être devrait-on s’en inspirer plus souvent.

© Texte & photo Le Temps des Chiens 🐺

́e

02/06/2024

Petit direct d’une baignade entre copains. 🙂

*** 🐺 Une rencontre inattendue 🐍 *** Elle était là, tranquille et immobile, profitant des rayons du soleil baignant l’he...
23/05/2024

*** 🐺 Une rencontre inattendue 🐍 ***

Elle était là, tranquille et immobile, profitant des rayons du soleil baignant l’herbe, la terre et la roche tout en réchauffant son sang froid, dont certains manquent parfois lorsque leur chemin croise ceux de son espèce.

S’il est vrai que certains des siens doivent être évités avec prudence, surtout de la part de nos curieux poilus, qui n’hésitent pas à mettre leurs truffes dans les affaires des autres, la timide couleuvre n’en est pas là et préfère réserver son venin, nettement moins puissant que celui des vipères (pour celles d’entre elles qui en ont) aux proies déjà dans sa gu**le, ses crochets étant situés au fond et en haut de sa mâchoire.

Ce jour-là Boréale passa son chemin, non sans un léger coup d’œil à la belle en écailles, se demandant peut-être pourquoi ce vivipare à l’œil rond restait là à se la griller au soleil plutôt que d’aller dans l’ombre fraîche des hautes herbes.

Pour ma part, je fis une petite halte et, à pas de loup, afin de ne pas l’effrayer, m’approchai tout en sortant délicatement mon reflex. Clic-clic !, en une fraction de seconde, la photo était prise. Toujours immobile, cette rare et non venimeuse couleuvre verte et jaune m’observait stoïquement, se demandant peut-être pourquoi ce drôle de bipède avait besoin de s’approcher si près. Tellement près à vrai dire, qu’il lui masquait son providentiel soleil printanier !

Nos regards restèrent une poignée de secondes l’un rivé à l ‘autre, puis, sa langue sortit tester l’air devant elle, capturant les molécules olfactives, les miennes ?, afin qu’elles soient transmises à l’organe de Jacobson, où elles seraient ensuite dirigées vers le cerveau. Que cela soit à gauche ou à droite de sa langue fourchue, notre sourcière rampante ne trouva visiblement rien d’intéressant avec moi - si telle était son intention ! - car, sans se presser, elle se détourna et s’éloigna en direction d’un caillou émergeant de l’herbe où deux petits lézards – certainement l’objet de son intérêt - bronzaient tranquillement.

En rejoignant Boréale, je la découvris le museau enfoui dans les genêts, qu’elle aimait tant. L’observant, je me dis qu’en moins de cinq minutes, trois espèces différentes dans un périmètre très proche, voyaient toutes le monde à leur façon. Me concernant, n’ayant pas spécialement envie de grignoter un lézard, ni même de savoir quelle senteur pouvait exhaler ces genêts, je préférai regarder les ronces de mûres, en me disant que d’ici quelques temps, je ne manquerai pas de venir en cueillir.

Vous l’aurez sans doute compris depuis, que chez Le Temps des Chiens, il est bien sûr question de chiens, cela va de soi, mais qu’il arrive aussi parfois, comme ici, que d’autres invités se joignent à la fête lorsque leur chemin croise le mien, dans ce grand tout que l’on nomme la vie.

© Texte & Photos Le Temps des Chiens 🐺

*** 🎉 Surprise 🎁 ! ***Lorsqu’après une balade collective, des clientes, devenues au fil du temps, des kilomètres de sent...
19/05/2024

*** 🎉 Surprise 🎁 ! ***

Lorsqu’après une balade collective, des clientes, devenues au fil du temps, des kilomètres de sentiers arpentés et mètres de dénivelé avalés, de chiens heureux…et boueux 😆, sans oublier un nombre conséquent de crêpes au sucre et/ou de cookies dégustés lors des pauses, des amies, te font une surprise pour ton anniversaire…ça fait chaud au cœur.
! Merci beaucoup ! 🙏 J’adore tout ! ❤️
Et bravo à Illana Bauwens pour le superbe dessin de Boréale ! 👏❤️

*** 🐕 Clic ! 📸 ***Petit retour en images sur notre balade collective du jour. Si le temps était vraiment maussade au dép...
18/05/2024

*** 🐕 Clic ! 📸 ***

Petit retour en images sur notre balade collective du jour.

Si le temps était vraiment maussade au départ, grâce à la bonne humeur (eh oui, c’est grâce à elle ! 🙂 ), très vite le ciel bleu a émergé d’entre les nuages, partis ressasser ailleurs leur colère humide !

📸 Le Temps des Chiens & Françoise Bayol

Quand, dans l’eau, tu marches sur un truc suspect que tu ne vois pas, que tu sois un humain ou un chien, tu réagis dans ...
04/05/2024

Quand, dans l’eau, tu marches sur un truc suspect que tu ne vois pas, que tu sois un humain ou un chien, tu réagis dans tous les cas de la même façon : Le petit sursaut qui va bien, puis tu décampes rapido en bondissant. J’ajouterai que chez les humains, pousser en même temps des cris semble faire parti du package de survie. 😆

© 📝 & 📸 Le Temps des Chiens 🐺

*** 🐺 Le chocard 🦅  ***Sur son caillou dressé à un mètre de nous, le chocard observait Boréale de son regard d’obsidienn...
18/04/2024

*** 🐺 Le chocard 🦅 ***

Sur son caillou dressé à un mètre de nous, le chocard observait Boréale de son regard d’obsidienne, qui, en retour, l’observait aussi. N’en déplaise à ce cher Descartes, grand amoureux d’un dieu qui, selon les écrits, aurait donné les pleins pouvoirs à l’homme afin qu’il puisse dominer tous les autres êtres vivants, il y a fort à parier que ces ceux deux-là avaient un autre plan, pensant pour eux même et à quelque chose de bien précis. Le quoi, en revanche, reste encore un mystère à ce jour pour nous.

Bien connu des randonneurs savoyards, le corvidé attendait qu’on mette les voiles.
En effet, cet habitant éthéré des reliefs montagneux, nettoyeur discret, subtil mais efficace, des reliefs randono-gastronomiques, sait faire preuve de patience quand il s’agit d’attendre le départ des pique-niqueurs.

Visiblement intriguée par cette proximité aviaire - il faut dire que ces volatiles ne sont guère farouches – Boréale le regardait sans bouger ne serait-ce que d’une de ses oreilles velues. Connaissant notre chienne, son attitude n’avait rien d’une prédation en devenir, mais présageait plutôt celle d’une grande curiosité envers cet oiseau d’un noir d’encre, si profond, qu’il semblait en plein jour abriter la nuit entre ses plumes.

L’échange silencieux s’étira, comme un bon gros chewing-gum collé sous une semelle de basket par une caniculaire journée d’été, si bien que Boréale, captivée, n’entendit même pas le bruit du papier kraft, synonyme d’un déballage de sandwich imminent, suivit généralement d’une chute bienvenue de quelques morceaux de pain et de fromage. Tant p*s pour Pavlov et son réflexe pour ce jour-là !

Comme toutes les bonnes choses, les sandwichs ont également une fin, et le moment de partir arriva. Nous étions à une dizaine de mètres du chocard, qui n’avait toujours pas bougé de son caillou, lorsque Boréale se retourna dans sa direction et lança sans crier gare son ahouuuu ! des grandes occasions, dont se souviennent encore ceux l’ayant connue.

Peu après, l’oiseau sautilla vivement de son rocher et commença à inspecter consciencieusement la zone où nous avions mangé. Quand il émit son cri caractéristique, comme une réponse à l’invitation (canine) venant d’être lancée, d’autres arrivèrent, tombant du ciel bleu dans une pluie de plumes noires, noyant notre visiteur dans leur multitude affairée.

Lorsqu’un un canidé et un corvidé en arrivent à passer un long moment paisible à quelques mètres l’un de l’autre, on en vient à se dire que le prétentieux homo sapiens, dont la science infuse semble avoir infusé un peu trop longtemps, devrait s’inspirer un peu plus des bêtes afin de l’être un peu moins lui-même.

© Texte & photos Le Temps des Chiens 🐺

Adresse

La Tour-du-Pin
38110

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Le Temps des Chiens publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Contacter L'entreprise

Envoyer un message à Le Temps des Chiens:

Vidéos

Partager


Autres animaleries à La Tour-du-Pin

Voir Toutes