03/12/2024
Merci AREG animalcare pour ce texte, on dirait moi !
J'espère que ce qui le liront comprendront mieux pourquoi aujourd'hui quand je dis NON, c'est NON !
Ce n'est pas que je ne VEUX pas, c'est que je ne PEUX pas car à trop vouloir tout faire on se perd et on se fait du mal 🙃
Aujourd’hui, j’aimerais aborder un sujet un peu différent.
Habituellement, ce sont les chiens qui occupent le devant de la scène ici. Mais cette fois, je vais me permettre une digression pour attirer votre attention – et la mienne – sur un autre acteur clé : les chefs d’entreprise, et plus précisément, les cheffes d’entreprise.
Prenons un exemple qui me touche particulièrement : AREG.
Cette entreprise connaît un certain succès. Sur les réseaux sociaux, elle peut donner l’impression d’une mécanique bien rodée, sans failles. Mais derrière cette vitrine dorée, il y a une réalité bien plus complexe : un être humain. Cet humain, c’est moi. Une personne qui travaille seule, partage son quotidien avec des animaux, et consacre une grande partie de son énergie – et de ce qui devrait être son temps libre – à développer, encore et toujours, son entreprise.
Le défi principal, quand on est seul maître à bord, c’est de dissocier son identité personnelle de celle de son entreprise.
Pour être honnête, c’est presque mission impossible. Ma vie professionnelle et personnelle sont si étroitement imbriquées qu’il m’est très difficile de poser des limites claires. Et personne ne me demande une telle implication : cette incapacité à dissocier ces deux aspects de ma vie, je l’impose à moi-même. Je suis certaine que cela résonne chez beaucoup d’entre vous.
Avec mon profil neuroatypique – ce qui, je pense, n’étonnera personne qui me connaît un tant soit peu (même si ce n’est pas le sujet de ce texte) – j’ai des besoins et des comportements spécifiques liés à mon fonctionnement. Ce n’est ni bien ni mal… ni une réussite, ni un échec (snif !)… c’est juste comme ça.
Dans la sphère personnelle, il est souvent plus facile (mais pas toujours) de respecter ses besoins, de poser des frontières.
Mais dans le cadre professionnel, c’est une autre histoire. On projette souvent une image idéalisée pour "mieux fonctionner", pour répondre aux attentes des autres – qu’elles soient réelles ou imaginées (nous sommes souvent notre propre poison, n’est-ce pas ?). On veut être à la hauteur, prouver que l’on peut tout gérer et, vu de l'extérieur, cela fonctionne super bien. Et à force de tout donner, on finit par s’oublier. Et cette image qu’on projette dans la sphère pro, idéalisée de nous-mêmes, prend le dessus et va déteindre sur le "vrai nous" dans notre "vraie vie". On tire trop sur la corde… jusqu’à l’épuisement, et cela commence à impacter notre vie hors entreprise( puisque nous pouvons faire plus au travail pourquoi en serait il différemment en famille, en amitié ou en amour ?), la qualité de notre sommeil, notre anxiété, nos émotions, notre santé... car on ne se respecte plus.
Alors, ce message s’adresse à vous.
À vous, qui répondez à vos mails à 22 h un samedi soir.
À vous, qui acceptez des projets chronophages qui ne vous apportent rien de véritablement enrichissant (et ici, je ne parle pas d’argent).
À vous, qui dites "oui" pour faire plaisir, que ce soit dans la sphère professionnelle, familiale ou amicale, parce que vos valeurs reposent sur la fiabilité, la disponibilité et la bonté – ou simplement parce que vous voulez éviter les conflits et que "vous forcer" fait partie intégrante de votre fonctionnement. "Ce n’est pas grand-chose", finalement... additionnez les "ce n’est pas grand-chose" pour faire un véritable état des lieux... c’est affolant !
À vous, qui aviez réfléchi à réorganiser votre emploi du temps pour mieux fonctionner et qui faites une impasse sur cela pour "faire plaisir" ou "rendre service", alors que cela vous coûte énormément.
À vous, qui jonglez avec la charge mentale du quotidien, et qui avez des animaux qui, même s’ils sont voulus, apportent une dose d’anxiété et d’organisation en plus tout en portant la casquette de cheffe d’entreprise.
Stoppez tout. Posez-vous. Reprenez les choses en main en vous mettant au centre de l’équation.
Car, quoi qu’on en dise, vous êtes la personne la plus importante de votre vie.
Et si quelqu’un vous dit :
"Tu pourrais faire un effort."
"Tu exagères."
"Ce n’est pas insurmontable."
"C’est important pour toi."
Rappelez-vous ceci : vous êtes la seule personne capable de déterminer ce qui est trop ou pas assez pour vous.
Picture by Christelle Saffroy - Photographe Loiret Famille Mariage