Toutougether

Sur cette vidéo, vous allez voir Shani communiquer avec une chienne qui habite dans le village, dans une rue qui se trouve derrière nous. Au moment où nous passons, elle est donc éloignée de sa maison et cherche avant tout à la rejoindre, en étant particulièrement dérangée par la présence de Shani qui l'empêche d'être sereine pour passer. Shani a déjà eu l'occasion de la rencontrer par le passé : c'est une chienne qui communique bien sur cette vidéo mais qui, d'ordinaire, aboie depuis chez elle voire charge en espérant éloigner les congénères qui passent à proximité. Elle est perpétuellement en tension dès lors qu'il s'agit de faire face à un chien et un pincement n'est jamais bien loin si le congénère qui lui fait face fait un pas de travers. Dès que la chienne va s'avancer, Shani va aussitôt se mettre face à elle et s'asseoir, tête basse, en la fixant. Le message est clair, elle ne lui fait absolument pas confiance. C'est un comportement qu'elle choisit dès lors qu'un chien est tendu, il s'agit ici d'une demande de mise à distance. Je peux être certaine en la voyant adopter cette posture que le congénère d'en face n'est pas à l'aise. D'ailleurs, si la chienne avait continué à avancer, Shani aurait fini par se tapir au sol. C'est sa façon à elle de gérer une situation inconfortable car elle n'est pas supposée savoir que sa congénère ne cherche qu'à rentrer chez elle et non pas à venir à l'interaction. La vidéo est coupée avant la fin de sorte à ce que je puisse gérer ce moment sans être handicapée par la présence de mon téléphone. J'ai demandé à Shani de reculer, de sorte à mettre davantage de distance entre elle et la chienne. Cette dernière a ainsi pu passer en jetant de nombreux regards sur le côté et avec une belle crête hérissée tout le long du dos, ainsi que des muscles particulièrement tendus. Shani n'a pas du tout relâché son attention du début à la fin de cette interaction à distanc

Vous voulez une bonne idée pour allier l'utile à l'agréable ? Essayez le dépiautage de cartons si votre chien adore détruire ce qui lui passe sous les crocs ! Avec Shani, c'est une activité que nous faisons assez régulièrement ensemble étant donné qu'elle m'aide dès qu'un nouveau carton fait son apparition dans la maison. Ça permet de le rendre facile à recycler par la suite et c'est sans compter sur le plaisir éprouvé par Shani à le déchiqueter. Ce n'est pas une activité que je propose à Osa parce que clairement, elle ne voit absolument aucun intérêt à déchiqueter un carton. Mais pour un chien à l'aise avec les destructions en utilisant sa gueule ou ses pattes voire les deux, et qui n'a pas tendance à ingérer des morceaux... Eh bien c'est une activité sacrément sympathique à faire ensemble ! Alors si vous n'y aviez jamais pensé et si ramasser de petits morceaux de carton ne vous fait pas peur, je vous encourage à tester. Parce que comme vous pouvez le voir avec Shani, c'est un moment de plaisir assuré. © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]

Il y a quelques jours, je vous parlais de la protection de ressource que Shani pouvait faire sur une mastication de forte valeur en présence d'Osa et de l'aménagement de l'environnement que cela suppose. Voici donc une vidéo qui avait été prise au même moment que la première, à quelques secondes d'intervalle. Cet instant se produit quelques secondes avant la vidéo qui a été postée il y a quelques jours. Vous pouvez observer plusieurs signaux très clairs : le fait que Shani se place clairement au-dessus de sa ressource, le blanc des yeux est visible, il y a une tension faciale perceptible et c'est sans compter sur les légers mouvements d'oreilles qui traduisent également de l'inconfort. Shani a plusieurs façons de montrer qu'elle n'est pas à l'aise et ici, cela fait très clairement partie des moments potentiellement risqués au vu du fait qu'Osa ne sera pas en mesure de respecter sa communication, comme expliqué dans la première publication à ce sujet. Pourquoi est-ce que je vous montre cette autre vidéo ? Car ce ne sont pas exactement les mêmes signaux et pourtant, la situation est toujours aussi anxiogène pour Shani. A la fin de la vidéo, elle se lève mais c'est pour ensuite tourner sur elle-même et se remettre dans la position de la vidéo qui avait été postée précédemment. Il est important de connaître toute cette communication subtile qui existe avant un grognement ou le dévoilement de quelques crocs. Elle ne saurait être ignorée au vu du fait que bon nombre de chiens sont tout à fait lisibles dans la façon dont ils montrent leur inconfort. Le tout étant de les observer et surtout de les écouter afin qu'ils ne trouvent pas utile d'intensifier leurs signaux d'inconfort, jusqu'à en venir à une morsure. © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]

Shani a trouvé un trésor en balade, une tong. Autant vous dire que ça a été un moment de pur amusement pour elle et que je l'ai donc laissé faire pendant quelques secondes. Puis, comme vous pouvez le voir sur cette vidéo, je lui ai demandé de lâcher. Elle a donc ouvert instantanément la gueule et, avec sa délicatesse habituelle, a donc projeté la tong le long d'un mur avant de revenir vers moi. A mes yeux, le fait de demander de lâcher doit être quasiment instinctif une fois appris. Non seulement parce que ça peut être utile à la maison dans le cas où un objet précieux se retrouverait dans la gueule du chien mais en plus parce qu'en balade, on ne sait jamais trop ce qui peut être trouvé. J'ai d'ailleurs été soulagée de voir que cette demande était suffisamment renforcée le jour où Shani, alors qu'elle avait huit mois, avait trouvé un tesson de bouteille qu'elle avait pris en gueule. Cette demande doit toujours être suivie d'un renforçateur de forte valeur, peu importe ce qu'il y a dans la gueule du chien. Le but étant qu'il n'hésite jamais avant de lâcher quoi que ce soit, bien que certaines ressources puissent être particulièrement complexes à égaler en terme de valeur (coucou le vieux reste de kebab trouvé sous une table de pic-nique). A partir du moment où votre chien peut être amené à penser que vous allez lui voler une ressource parce que vous la lui retirez de la gueule de force, vous risquez progressivement de le pousser à mordre pour protéger son butin. Aussi, la contrainte doit être minime et ne survenir qu'en dernier recours, donc en cas de danger réel pour le chien s'il ingère ce qu'il a dans la gueule. Il m'est arrivé de demander à Shani de lâcher un petit morceau de pain trouvé en balade avant de lui autoriser à le prendre de nouveau juste après, uniquement pour renforcer le fait de lâcher sans pour autant qu'elle ne pense que sa ressource va lui être reprise automatiquement. Le tout étant de sa

Cette vidéo est truffée de signaux d'inconfort que je vous laisse observer de plus près. Shani est placée sur mon côté gauche, Osa est à ma droite (et c'est d'ailleurs elle que vous entendez haleter en fond sonore). Une de mes jambes, dont le pied est posé sur le canapé d'en face, les sépare en guise d'aménagement de l'environnement sommaire. Le but est avant tout d'éviter qu'un conflit n'arrive dans cette situation et vous allez sans doute rapidement deviner la raison pour laquelle je vous dis que la situation pourrait dégénérer. Entre les pattes de Shani se trouve un morceau d'oreille de bœuf qu'elle ne mastique pas vraiment avant que la vidéo ne démarre, elle se contente de le conserver de telle sorte à ce qu'Osa n'y ait pas accès. Elle la prévient donc à distance par plusieurs signaux et ce, uniquement pendant les trois premières secondes de la vidéo : regard de biais avec blanc des yeux visible, muscles faciaux tendus, léchage de truffe, oreilles portées vers l'arrière, haussement des arcades sourcilières, raideur corporelle. Autant vous dire qu'au niveau communication, Shani est plus que lisible. Pour quelle raison est-ce que je ne les laisse pas communiquer ? Parce qu'Osa voit mal, elle ne perçoit clairement pas certains signaux et dès qu'une friandise masticatoire de forte valeur est en jeu, elle peut mettre une grosse pression en souhaitant se l'accaparer. Typiquement, Shani n'a aucune patience face à un chien qui lui met la pression dans ce contexte, que ce soit Osa ou tout autre congénère, l'agression est hautement probable si on ne respecte pas ses signaux d'inconfort. Au bout de cinq secondes, vous pouvez enfin voir Shani se détendre. Les oreilles reviennent vers l'avant, les arcades sourcilières se baissent, les muscles faciaux se détendent, le regard est apaisé. La raison ? Osa vient de se coucher, ce qui lui montre qu'elle ne s'approchera pas davantage. Elle aurait dans tous les cas fini par s'en rendre compte d

Dans cette vidéo, rien de très impressionnant. Vous verrez Shani marcher sereinement en longe à mes côtés tandis que, quelques mètres derrière puis à côté, une Jack Russell fait sa vie en liberté. Pour ceux qui ne connaissent pas Shani, vous pourriez vous dire que c'est une chienne sacrément calme qui fait sa vie lorsque des congénères sont à proximité. Pour ceux qui en revanche ont déjà eu l'occasion de la côtoyer, vous savez tout le travail que ça a pu demander pour en arriver là, à une indifférence relative, à une communication tacite à distance sans vouloir aller voir la chienne présente ici. Shani, c'est toujours cette chienne qui, du haut de ses trois ans, se fait fréquemment envahir par des émotions plus grandes qu'elle. Elle s'est fait à la présence de petits chiens en liberté un peu partout à proximité de chez nous, les chiens de taille moyenne et les grands gabarits la mettent davantage en difficulté, avant tout car elle n'est pas très confiante face à eux. Et les chiens qui lui aboient dessus, voire même qui vont jusqu'à la charger, sont ceux contre lesquels elle ne peut s'empêcher de réagir et à raison. Ainsi, quand je la vois évoluer, ne serait-ce qu'avec des petits chiens de passage ou même des plus grands qui sont capables de ne pas la mettre dans une situation anxiogène, je vois tout le chemin parcouru. D'une chienne réactive tantôt par peur tantôt par frustration, elle est devenue une chienne capable d'observer, de se rediriger d'elle-même, d'apaiser les tsunamis émotionnels qui font parfois rage en elle. Elle ne sera possiblement jamais une chienne capable d'être complètement sereine face à des chiens qui aboient ou qui s'agitent, préférant dans ce cas me fixer en se mettant au pied pour oublier l'environnement autour d'elle. Mais que de progrès... Chaque jour qui passe, elle est de plus en plus épatante, et ce malgré les régressions qui peuvent avoir lieu. Car ne l'oublions pas, un chien

Je me demande parfois, lorsque je vois Shani bouger dans son sommeil, à quoi elle peut bien rêver. Est-elle en train de rêver des événements de la journée ? De choses inatteignables dont elle aurait pourtant très envie, comme le fait de pouvoir courser un lapin dans les champs ? Cauchemarde-t-elle parfois ? Pour ce qui est de cette question, j'en ai la certitude au vu de certains de ses réveils lorsqu'elle était plus petite. Les cauchemars arrivaient alors après un épisode effrayant qu'elle pouvait avoir vécu dans la journée ou dans les jours précédents, notamment après les fameux moments où Osa lui avait mis des limites un peu trop vives sur ce qu'elle considérait comme lui appartenant à son arrivée à la maison. A présent, elle semble rêver davantage, je ne l'ai plus vu faire de cauchemars comme ça a pu être le cas avant, où il pouvait lui arriver de se réveiller en sursaut après avoir couiné à plusieurs reprises. Maintenant, elle bouge légèrement, émet quelques sons parfois, mais reste endormie à côté de moi. Et ce genre de moment est tellement doux que je vous le partage. © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]

Cette vidéo a été tournée il y a maintenant un mois. Nous étions dans les champs avec Shani quand je me suis dit que ce serait une bonne idée de vous montrer un rappel silencieux, uniquement engagé par ma gestuelle. Vers 00:36, vous pouvez voir que Shani tourne la tête vers moi. Elle se trouve à une certaine distance mais fait toujours attention à là où je me trouve. C'est donc en reculant que je lui demande de revenir. Nul besoin de mot : elle comprend ce que cette gestuelle signifie d'elle-même et le comportement de retour est systématiquement renforcé afin qu'il perdure avec cette même intensité. Elle retourne ensuite sur le chemin en mettant la même énergie que sur ce premier rappel et cette fois-ci, vous allez voir, je vais simplement rester en statique. Voyez alors la différence d'énergie qu'elle met dans son retour vers moi entre le premier rappel silencieux et le second. Qu'est-ce qui a changé exactement ? Le mouvement, l'intention derrière ce dernier. Lorsque je recule, la demande est plus forte, raison du redoublement d'énergie lorsqu'elle revient vers moi la première fois. Lorsque je reste statique, c'est une simple demande pour rester aux alentours et elle décide d'elle-même de revenir, donc dans une allure bien moins soutenue que précédemment. Un rappel n'a pas besoin d'être verbal pour fonctionner. Un signal peut aussi bien être un signal émis par le corps et ce, peu importe ce dernier. Le fait de rester statique ou de reculer est quelque chose de tout à fait compréhensible par le chien, j'aurais aussi pu choisir de conditionner le fait de lever une main ou de m'accroupir. Tout dépend du chien et de ce qu'il a appris dans son quotidien. Ce qui est intéressant dans le rappel par la gestion du corps et le mouvement est le type d'urgence de la demande : si je reste statique, ça signifie que tu es un peu trop loin, si en revanche je recule, ça signifie qu'il faut que tu reviennes tout de suite. Et ça n'empêche e

Sur cette vidéo, vous pouvez voir Shani qui se ramasse sur elle, en se baissant près du sol. Ses muscles faciaux sont tendus, ses yeux sont plissés et ses oreilles sont certes en avant mais tenues basses. Elle n'est pas totalement à l'aise et cela se ressent dans tout son langage corporel, pour autant l'inconfort n'est pas si grand. Si elle prend cette position, c'est parce qu'en face d'elle se trouve Osa et qu'elle ne sait pas si elle doit se préparer à une interaction mouvementée. Cette dernière, non présente sur la vidéo, est de face, à la fixer. Vous pouvez voir que petit à petit, Shani se redresse, bien qu'elle reste tendue. Osa, quant à elle, n'a pas bougé de l'endroit où elle se trouve. Elle continue à regarder tantôt dans la direction de Shani, tantôt ailleurs. Rien ne montre qu'elle s'intéresse à une interaction avec celle-ci. Au bout d'une vingtaine de secondes, Shani se détend davantage et alors qu'elle flaire une odeur, elle se permet de regarder un peu ailleurs avant de braquer à nouveau son regard sur Osa. Les arcades sourcilières se détendent, ses yeux s'ouvrent davantage, elle semble un peu plus sereine. Et à raison car Osa, à ce moment-là, s'est légèrement détournée. Au bout d'une cinquantaine de secondes, Shani est presque totalement redressée. Elle continue à regarder Osa mais cette fois-ci, Osa a fait quelques pas pour sentir une odeur, ce qui a pour effet d'aider Shani à se détendre. Et au bout d'une minute, Shani est finalement capable de regarder ailleurs sans se focaliser davantage sur Osa. Alors pourquoi tous ces signaux de communication (dont certains que j'ai omis pour que cette publication ne soit pas trop longue) ? Au tout début de la vidéo, si Osa avait enclenché un jeu, notamment en faisant une révérence de loin, en aboyant ou en se mettant à courir, Shani se serait jointe à elle. Pour autant, Osa ne voulait pas du tout jouer et elle l'a montré à bonne distance, bien que je n'ai pas pu la

Mon petit plaisir quotidien ? Voir Shani prendre sa corne de bœuf et se mettre à la mastiquer pendant quelques minutes. Je trouve ça réellement relaxant d’écouter le bruit qu’elle fait pendant ces moments-là et je vois à quel point ça lui fait du bien. Lorsque je ne suis pas présente, je sais qu’elle ne touche à aucune de ses mastications, que ce soit la racine de bruyère, la corne de bœuf ou la corne de buffle, rien ne trouve grâce à ses yeux à partir du moment où elle est seule. Alors autant dire que quand je reviens, notamment en fin d’après-midi, elle est toujours relativement dynamique et, après une activité avec elle pour lui permettre de décharger son trop-plein d’énergie éventuel, elle finit toujours par se mettre à mastiquer une racine ou une corne à sa disposition. N’oubliez pas que la mastication fait partie intégrante des besoins de votre chien. Il est important de laisser en libre-service de quoi lui permettre de mastiquer à partir du moment où, sous surveillance en premier lieu, il vous aura montré que la mastication ne crée par de situations potentiellement dangereuses (ingestion de gros morceaux, frustration importante, etc.). A la maison, la racine de bruyère, la corne de buffle, la corne de bœuf et d’autres mastications éventuelles de Just_For_Pets sont toujours laissées à disposition, de sorte à ce qu’Osa comme Shani aient le choix de mastiquer ou non en fonction de leurs besoins. © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]

Pour certains, Osa paraîtra peut-être mal-à-l'aise dans cette vidéo parce qu'elle se lèche la truffe. En réalité, il n'en est rien. Elle n'est absolument pas dans une situation d'inconfort : elle n'est pas bloquée et n'est absolument pas contrainte au contact. D'ailleurs, si vous y prêtez attention, vous me verrez cesser de la caresser à plusieurs reprises afin de voir si elle est toujours consentante pour ce genre d'interaction. De quelle façon peut-on voir qu'Osa est toujours volontaire pour avoir un contact ? Vous pouvez l'observer d'une façon assez claire : elle avance un peu plus vers moi dès que les caresses s'arrêtent. Elle fait alors un pas et émet une demande claire pour que l'interaction continue. Ses yeux sont clos dans une détente visible, les muscles sont détendus et si elle s'étire et bâille, ce n'est que dans un réflexe physique de changement d'état émotionnel, passant ainsi de l'excitation due à mon retour au calme d'un moment entre nous. N'oubliez pas qu'un seul signal de communication ne veut absolument rien dire. Se lécher la truffe pour Osa dans ce contexte n'est pas lié à de l'inconfort mais bien à un moment agréable. Prenez toujours en compte l'entièreté du langage corporel d'un chien et non pas seulement un élément qui vous induirait alors facilement en erreur. © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]

Petite vidéo prise à la va-vite sur une balade il y a de ça environ un mois. Shani fixe toujours énormément les chats qui passent dans les rues mais, contrairement à lorsqu'elle était plus jeune, elle se montre à présent capable la majeure partie du temps de passer à autre chose. Ici, je le lui demande avec le signal de cessation « tu décroches ? » qui a été renforcé mais par moment, elle le propose d'elle-même. Et, en fonction du comportement du chat d'en face, il lui est parfois même possible de l'ignorer. Cet apprentissage est laborieux mais il est réellement utile, ne serait-ce que pour qu'elle ne se mette pas en danger si un chat traverse un trottoir sur lequel elle marche par exemple. Nul besoin de saccader la laisse, de parler d'une voix ferme, d'user de violence envers son chien. Shani n'a jamais vécu tout ça et pourtant, elle apprend, c'est même la condition sine qua non pour qu'un apprentissage puisse se construire. Un cerveau en plein stress n'engrange rien d'autre que des réflexes de survie, pas question d'apprentissage dans une telle situation. Ainsi, lorsqu'on sait que la prédation est là quelque chose qui surpasse le reste, qui obnubile complètement le chien en ne lui permettant pas de comprendre quoi que ce soit, mieux vaut être patient(e) et prendre le parti de construire un apprentissage progressif en sécurisant l'environnement, sans céder à la colère là où elle ne sert à rien. © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]

A la fin du mois de février, nous sommes parties en Normandie avec Shani. J'y ai retrouvé ma famille et ça nous a fait, à toutes les deux, énormément de bien. C'est dans ce genre de moment où on peut pleinement récupérer. Et justement, Shani a fait d'énormes progrès concernant les chats de la famille. Elle ne les voit qu'une fois tous les deux mois environ, pendant quelques jours à chaque fois. Je ne travaille pas systématiquement sur un protocole, parce que parfois je n'ai tout simplement pas l'énergie de le faire. (Avec quatre heures et demi de route dans les pattes, et autant de fatigue derrière moi... Ça s'entend !) Voici donc Shani, en présence d'Anka, petite minette d'à peu près un an si ma mémoire est bonne. Anka est une frimousse espiègle qui n'hésite pas à venir voir, curieuse comme tout, ce qui se trame derrière la barrière installée pour l'occasion. Elle vient donc se glisser sur le meuble et va jusqu'à s'approcher sans souci de l'endroit où se trouve Shani. Et comme vous pouvez le voir... Shani est particulièrement calme. Elle a eu droit à une mastication pour l'occasion mais avant même de l'avoir, elle observait simplement Anka depuis l'endroit où elle se trouvait. Je ne nie pas qu'il y a encore énormément d'intérêt pour les différents chats de la maison mais elle est enfin davantage dans un intérêt posé que dans une réelle volonté d'aller les voir qui débouche sur de la frustration. Elle n'aboie plus sur eux, sans doute a-t-elle compris que ce comportement les fait fuir plus qu'autre chose depuis le temps, et peut également éviter d'entamer une course-poursuite en les croisant à l'extérieur si j'anticipe suffisamment pour renforcer la fixation pour mieux la rediriger sur autre chose par la suite. L'habituation fait son œuvre, petit à petit. Il m'est arrivé de la travailler de telle sorte à ce qu'elle associe les chats à des stimuli positifs dans son quotidien Normand. Pour autant, je laisse de plus

Si j'ai un seul et même conseil à vous donner lorsque vous apprenez quelque chose de nouveau à votre chien, c'est de ne pas vous prendre au sérieux. Si ça doit être un jeu pour lui, ça doit l'être pour vous aussi ! © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]

Sur cette vidéo, je vous propose d'observer la légère fixation de Shani. Pourquoi est-elle intéressante ? Parce que ce moment survient en fin de balade, donc une heure après la vidéo qui a été postée hier. On peut remarquer que si Shani est bien redescendue en pression, elle n'en reste pas moins particulièrement intéressée par le mouvement de proies potentielles même lorsqu'il s'agit... D'un oiseau ! Au départ, Shani n'est pas intéressée par les proies volantes, elle ne les regarde à vrai dire même pas. Or, au début de cette balade, des volatiles qui étaient au sol se sont envolés en restant au ras des plantations. Cela a enclenché une vigilance nouvelle sur des proies potentielles alors qu'elles sont en plein vol, ce qui n'était jamais arrivé jusque là. Néanmoins, on peut s'apercevoir que cette situation est bien moins difficile que celle du début de balade avec les volatiles qui venaient de s'envoler. Déjà parce que l'oiseau est hors d'atteintes, Shani s'en aperçoit, elle le sait avant même d'avoir tenté quoi que ce soit... Et elle propose un renoncement d'elle-même en revenant vers moi. C'est un comportement qu'elle sait proposer si une proie potentielle ne la met pas en difficulté, de par la distance à laquelle elle se trouve, son allure et sa trajectoire. Si elle abandonne le fait de courir après cet oiseau si facilement, c'est pour plusieurs choses : elle le sait hors d'atteinte (n'ayant jamais eu l'occasion de réussir à poursuivre ou à capturer une proie qui y ressemble) et elle sait que son renoncement sera payant (au lieu de monter en frustration). Ainsi, en une seule balade, Shani a passé la catégorie des oiseaux de "proies inatteignables" à "proies éventuelles" de par la proximité et la poursuite légère qui s'est opérée en début de sortie. C'est la raison pour laquelle le lendemain, elle est restée à la maison et que pour le reste de la semaine, les chemins de balade n'ont absolument pas été les même

Sur cette vidéo, prise alors que Shani venait juste de repérer des oiseaux dans un champ, cette dernière peine à relâcher sa vigilance. Juste avant qu'elle ne soit tournée, Shani s'était mise à fixer un endroit du champ en refusant tout net de bouger. A ce moment-là, je ne savais pas encore de quoi il s'agissait et à vrai dire, je me demandais même s'il y avait quelque chose. Jusqu'à ce que... Deux volatiles s'envolent juste devant nous et partent en ligne droite avec la hâte que toute proie potentielle aurait eu en ces circonstances. Autant dire que cet événement aura d'autant plus renforcé la vigilance de cette dernière et son incapacité momentanée à m'entendre. Au début de la vidéo, Shani vient de voir les deux volatiles s'envoler et continue à fixer l'endroit où elles se sont posées plus loin dans le champ. Elle saute sans pour autant se trouver dans un état de frustration ingérable : elle est frustrée sur le moment, c'est un fait. Pour autant, mis à part ce saut, elle reste relativement calme comparé à la façon dont elle pouvait se comporter quand elle était plus jeune. Vous allez voir que je la laisse fixer pendant un petit temps avant de l'aider à décrocher en utilisant un mot qu'elle connaît bien pour avoir été conditionné et renforcé afin de devenir un interrupteur suffisamment puissant pour faire cesser un tel moment. Vous verrez qu'une tension est mise sur la longe, cette dernière est présente avant tout car elle s'appuie contre son harnais (et si je relâche, même légèrement, elle avance pour tenter de partir sur de la poursuite). Shani ne répond pas à cette dernière, elle répond à ce que je lui dis oralement. Et par la suite, même si elle se remet à fixer légèrement, elle revient grâce à un autre mot utilisé, ce qui me montre qu'elle est redescendue en pression. Si elle était restée dans la même tension qu'au début, elle n'aurait pas eu la capacité de répondre à un autre signal que celui

On croit à tort qu’un chien a besoin d’avoir la truffe au sol pour être « dans ses odeurs » mais pas forcément. Vos chiens peuvent prendre des odeurs même sans avoir le nez par terre, dans cette vidéo c’est d’ailleurs ce que fait Shani. Nous passons à proximité de la source d’une odeur qui l’intrigue. Vous pouvez voir sa truffe bouger légèrement, elle s’arrête et tout son corps est dirigé vers la source de l’odeur en question. Avant cette vidéo, elle s’est tournée dans la direction vers laquelle elle pointe son museau et est restée dans cette position pendant plus d’une dizaine de secondes. Si certains chiens ont du mal à être « dans leur truffe », d’autres en revanche prennent des odeurs mais pas uniquement au sol, ce qui peut induire en erreur les personnes qui pensent alors que le leur ne flaire pas durant ses balades. Regardez la truffe de votre chien : si elle bouge, si votre chien se fige par moment en semblant se concentrer, c’est probablement qu’une odeur se trouve dans le coin et ce, même s’il n’a pas le museau au sol. Si en revanche votre chien ne flaire aucune odeur pendant les balades, il est probable que ce soit parce que son état émotionnel ne le lui permet pas. Cela peut être parce qu’il est trop haut en excitation ou stressé en fonction de son environnement. Dans tous les cas, c’est un point sur lequel il vaut mieux se pencher car flairer des odeurs est un bon moyen pour votre chien de se détendre, mais aussi de se dépenser. Il y a de nombreux bénéfices au fait d’être dans la prise d’odeurs et quand un chien ne le fait pas, c’est généralement le signe que quelque chose cloche. Autant donc se pencher sur ce qui cause ce manque d’olfaction durant les promenades, de sorte à permettre à votre chien de se rasséréner et de combler pleinement ses besoins exploratoires. © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]

Cette vidéo est la suite de la photo d’hier. Vous pouvez y voir Osa boire tandis que Shani s’est reculée. Tout dans le langage corporel de Shani démontre de l’inconfort. Les muscles faciaux sont tendus, les oreilles sont basses, le regard est fixe, elle se tient immobile… Typiquement, si Osa s’approche un peu trop près des croquettes qui se trouvent en face d’elle, elle serait capable de déclencher une agression pour l’éloigner de cette ressource. Pour autant, dans ce contexte, je sais que je peux les laisser communiquer, ce qui n’aurait pas été le cas auparavant. Osa est en mesure de respecter les signaux de Shani, elle prend même le temps d’aller lui sentir l’arrière-train sereinement avant de s’éloigner d’elle. Elle ne s’intéresse absolument pas à la nourriture car elle sait que cette dernière se trouve en face de sa sœur et que cela pourrait déclencher un conflit. Hors de ce contexte, elle aurait accepté de la nourriture si j’en avais mis devant elle. Cependant, Osa met plus de valeur dans l’évitement du conflit que dans la ressource alimentaire qui se trouve ici et fait en sorte de communiquer aussi sereinement que possible avec Shani. Ce genre d’interaction n’aurait pas été possible un an plus tôt. Parce que l’une et l’autre ne connaissaient pas nécessairement leurs limites. Elles n’avaient pas encore conscience de ce qui pouvait éventuellement déclencher un conflit, enfin surtout Osa. Shani, elle, a su très jeune ce qui pouvait faire naître une agression chez Osa. Osa, de son côté, a appris que Shani pouvait répondre à une agression pour une ressource alimentaire lorsque cette dernière s’est permise de protéger une mastication qui se trouvait devant elle. Une fois les limites connues, de l’une comme de l’autre, chacune fait à présent attention à ses comportements en présence d’une ressource de forte valeur aux yeux de sa congénère. Je ne dis pas qu’avoir un conflit auto

Sur cette vidéo, vous voyez une petite chienne qui passe derrière Shani. Cette dernière, nous la voyons régulièrement, toujours en liberté, absolument jamais demandeuse de contact. Et ce n'est pas parce qu'elle est libre que pour autant, cela signifie qu'il s'agit d'une invitation à laisser une de mes chiennes aller la voir. C'est la raison pour laquelle Shani ne va pas dans sa direction : elle est intéressée dans un premier temps puis finit par revenir me voir. Comme vous vous en apercevez, ce comportement est aussitôt renforcé, de sorte à ce que le renoncement face à un congénère soit toujours l'option privilégiée lorsqu'elle est attachée. De cette façon, une éventuelle montée en frustration est évitée. Shani a fait d'énormes progrès depuis plusieurs mois, passant d'une jeune chienne pleine de fougue qui ne parvenait pas à décrocher par elle-même, qui sautait et aboyait en laisse à la vue d'un congénère, à une chienne plus posée, à savoir observer ce qui se passe autour d'elle sans pour autant éprouver une frustration trop grande pour elle. C'est un travail de longue haleine : faire comprendre à un chien qu'il vaut mieux rester avec nous plutôt que d'aller voir un copain et ce, sans jamais user de violence quelle qu'elle soit, sans employer de saccade, sans hausser le ton. Il faut bien entendu de la patience, respecter le rythme d'apprentissage de cet individu canin qu'on accompagne mais aussi avoir conscience que bon nombre de facteurs viennent influencer le comportement de sorte à les gérer au mieux pour mettre son chien en situation de réussite. © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]

Un harnais ne fait pas tirer. Ce qui fait tirer, c'est un manque d'apprentissage de la marche en laisse. Ce qui fait tirer, c'est un environnement trop stimulant. Ce qui fait tirer, ce sont des émotions que le chien ne gère pas. En résumé, la traction ne réside pas dans un harnais. A la maison, j'ai deux chiennes, soixante-douze et cinquante-six kilos. Aucune des deux ne tire, elles ont appris à marcher en laisse aussi bien qu'en longe en harnais. Arrêtons avec ce mythe désastreux du « harnais, ça fait tirer ». Il y a plein de raisons différentes pour lesquelles un chien tracte et je peux vous assurer que le harnais n'en fait pas partie. Nul besoin d'une obligation d'un collier plat pour apprendre une marche en laisse détendue et encore moins d'un « collier de dressage » (qui n'est ni plus ni moins au choix qu'un collier étrangleur, un torquatus ou un collier électrique). © Toutougether - Nicoline Droogmans www.toutougether.fr 06 36 10 04 84 [email protected]