09/06/2022
Le mois de juin, c’est la période des naissances chez les cervidés !
Promeneurs, prudence ! Chaque année, le « syndrome de Bambi » met en péril de nombreux faons. Car apercevoir un juvénile en apparence solitaire n’implique pas nécessairement de le recueillir, bien au contraire. Des faons peuvent être aperçus solitaires, cachés dans des herbes hautes. Rassurez-vous, il n’est pas (forcément) en danger : la mère est généralement proche. Alors n’intervenez surtout pas, cela pourrait lui être fatal.
Un juvénile seul n’est pas nécessairement en danger.
Dans la plupart des cas, un faon caché dans des hautes herbes n’est pas en danger. Il attend simplement le retour de sa mère, partie à la recherche de nourriture ou à l’abri d’un danger (parfois la présence de l’humain lui-même). Mais la chevrette ou la biche reviendra, dès que possible, auprès de son petit.
Malheureusement, dans les centres de soins, des faons en bonne santé affluent, ramassés à tort par des promeneurs bien intentionnés. « Même en tant que soigneurs, nous ne ferons jamais mieux que les parents pour élever un animal », assure Pierrick, soigneur au Centre Faune Alfort, partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis. En effet, en centre de soins, le gavage par lait artificiel peut être périlleux. « En ramassant un jeune animal, vous avez plus de chances de faire mal que bien, confirme Jean-François Courreau, Président de Faune Aflort. Alors, pour ne pas soustraire un animal à ses parents, toujours observer avant d’agir. » Et en cas de doute, mieux vaut contacter une association compétente qui vous donnera des conseils adaptés.
N'intervenez qu’en cas de blessure apparente
Ce n’est donc qu’en cas de blessure visible que l’animal pourra être brièvement manipulé pour être soigné. En 2021, un jeune couple avait revigoré un chevreuil affaibli et immobilisé sur le bord d’une route verglacée, avant de l’inciter à rejoindre la lisière de la forêt. Un geste qui lui a sauvé la vie. Si cet animal n’avait pas été un adulte mais un juvénile, le geste de ce couple aurait – là-aussi – été salvateur : la mère aurait récupéré son petit, même après ce – court – contact humain. L’odeur de l’homme ne l’aurait pas dérangé ; elle aurait simplement nettoyé son faon pour l’en débarrasser ! « Au pire, la mère avancera avec prudence jusqu'à son petit, confirme Pierrick Poiré, soigneur chez Faune Alfort. Mais elle ne va pas l'abandonner juste pour une odeur, surtout après plusieurs mois de gestation ! ».
https://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/22384-la-fondation-30-millions-damis-alerte-sur-le-syndrome-de-bambi/?fbclid=IwAR23fWRAlC0UDSo8_ioPJHXki-p3M_RiYXKmEdNBBXHb0IQr9meJa30b0CA