01/04/2024
Nos amis du compost 🪱
Les lombriciens sont plus communément connus sous le nom de lombrics ou vers de terre. Ils constituent le groupe le plus important de la faune du sol par leur biomasse.
Leur densité peut atteindre 106 individus par hectare et leur biomasse 2t par hectare (Bouché, 1972 ; Lavelle, 1983c). Sous prairie en système tempéré la biomasse lombricienne peut atteindre 22 % de la biomasse totale de l'édaphon*
3 grandes catégories.
Il en existe 2 500 espèces dont une centaine en France qui se distinguent par leur taille, leur pigmentation et des niches écologiques différentes.
- Les épigés sont les plus petites espèces (1 à 5 cm) ; ils évoluent dans les premiers centimètres du sol, brassant et fractionnant la matière organique.
- Les endogés (1 à 20 cm) ne viennent jamais à la surface. Vivant constamment dans le sol, ils créent des réseaux de galeries horizontaux très ramifiés et se nourrissent de matière organique déjà dégradée.
- Les anéciques (dont le lombric commun fait partie) sont les plus grosses espèces : 10 à 110 cm. Ils évoluent verticalement, creusant des galeries pouvant descendre jusqu'à 3 m. Ils mélangent la matière organique à la matière minérale et rejettent leurs déjections à la surface du sol, sous forme de turricules.
Les travailleurs du sol
Les vers de terre peuvent avaler jusqu'à 40 tonnes de terre par hectare et par an ! Un travail colossal et régulier dont les impacts sur les sols sont aussi bien physiques que chimiques et biologiques.
Les vers aèrent le sol en creusant des galeries. Ils facilitent l’entrée du dioxygène permettant aux organismes aérobies du sol de respirer, et la sortie du dioxyde de carbone.
Les vers drainent le sol, les galeries facilitent en effet l’écoulement de l’eau, et limitent ainsi les engorgements des sols.
Les vers entretiennent la porosité du sol, leur travail facilite le passage des racines, particulièrement des jeunes pousses peu puissantes.
Le ver assure le recyclage de matière organique fraîche, attaquant les éléments les plus grossiers des débris végétaux, facilitant par là-même le travail des bactéries et champignons. Les vers de terre se nourrissent de matières végétales en décomposition.
En traversant le tube digestif du lombric, la matière organique s’enrichit d’une flore microbienne très active, les excréments de lombrics étant riches en nitrate, en phosphate et en carbonate de potassium, cela favorise la fabrication des phytohormones indispensables à la croissance des plantes.
Parce qu'ils ingurgitent des quantités considérables de terre et de débris végétaux pour se nourrir, les vers de terre concentrent la pollution.