15/11/2025
Avant, j’étais éducateur canin, comportementaliste, rééducateur et formateur. J’ai réalisé des chroniques à la télévision (30 Millions d’amis, j’ai été invité sur France 3, etc.) ainsi qu’à la radio (France Bleu). Dans le milieu canin, j’étais au plus haut niveau.
Et puis, tout s’est arrêté, le 8 août 2024.
Il a fallu réapprendre. Tout.
Le Français, les gestes, la patience. Comme un enfant qui découvre le monde.
Mais avec les chiens… c’était différent.
Eux, je n’avais pas besoin de leur parler.
Ils comprenaient.
Le silence, entre nous, n’était pas un vide. C’était un langage.
Simple. Authentique. Vrai.
Ce silence m’a beaucoup appris.
Il m’a montré que la communication ne vient pas seulement des mots, mais du regard, de la présence, du souffle.
Et quelque chose, dans tout cela, m’a attiré.
Il y avait une continuité.
Comme si, malgré l’AVC, malgré les pertes, une part de moi continuait à suivre le même chemin — celui du lien, de la compréhension, du vivant.
Je crois que mon AVC m’a remis sur pied, d’une façon que je n’aurais jamais imaginée. Il y a un moment de ma vie où j’étais épuisé… Je travaillais sans relâche. Je partais mon appartement pendant trois ou quatre mois pour faire des formations, des stages, toujours à fond. Et puis, la descente aux enfers est arrivée.
Il y a quelque chose que j’ai longtemps eu du mal à dire… un mot simple, mais lourd de sens : merci.
Merci, parce que cette épreuve m’a forcé à me recentrer, à me relever, à réapprendre. J’ai redécouvert mon métier, ma passion. Je suis redevenu un éducateur canin comportementaliste, peut-être même meilleur qu’avant. Plus patient. Plus humain. Plus conscient.
Cet AVC m’a appris à regarder ma vie autrement. Et aujourd’hui, même après la tempête, je me sens enfin debout.