12/04/2024
Lekkarod : suivi ostéopathique du chiens de traineaux en compétition
Il n’est pas anecdotique de voir des chiens réaliser un effort physique intense sans échauffement, quel que soit la discipline sportive. Prendre un temps pour permettre au chien de se mettre en condition nous semble pourtant primordial. Idéalement, il faut réaliser l’échauffement 45 à 30 minutes avant le début de l’effort selon la température extérieure. Plus l’échauffement est éloigné dans le temps du départ, plus il perd de son bénéfice.
L’échauffement présente plusieurs avantages sur le plan physique, métabolique et mental.
Déjà, l’échauffement global du corps, via la marche et le trot, permet d’augmenter la température musculaire, le rythme cardiaque et respiratoire, afin de mettre les chiens en condition optimale pour le métabolisme énergétique qui représente une forte demande en oxygène et nutriment. Cette étape permet aussi aux chiens d’éliminer les selles afin de limiter d’éventuelles lésions hémorragiques du re**um à l’effort.
Ensuite, l’échauffement spécifique, via des exercices ciblés, réduit de façon non négligeable le risque d’affections (entorse, déchirure, courbatures, …). Il augmente la flexibilité articulaire, stimule la nutrition du cartilage, et permet une meilleure coordination musculaire en augmentant la vitesse de contraction/relâchement des muscles. Ces exercices doivent être actifs, c’est-à-dire que le chien doit les réaliser lui-même. En effet, les étirements passifs (où le propriétaire vient lui-même étirer son chien) semblent contre indiquer avant un effort sportif pour plusieurs raisons (constriction des vaisseaux sanguins, diminuant l’apport en oxygène et en nutriment aux muscles, tolérance à l’étirement ce qui augmente le risque de blessure, réorganisation linéaire des fibrilles de collagène contenues dans les tendons).
Enfin, il conditionne les chiens au départ imminent de la course, ce qui leur permet de se concentrer et de les aider à gérer leur excitation.
Il existe différents protocoles d’échauffement adaptés selon les disciplines sportifs.
Quant à la récupération post-effort, elle s’organise également en plusieurs phases :
- Une réhydratation immédiate (par petite quantité) pour compenser les pertes hydriques
- Récupération active pour diminuer progressivement les rythmes cardiaque et respiratoire, dissiper la chaleur, et continuer à évacuer les déchets accumuler lors du métabolisme énergétique. Les chiens doivent rester active en marche 15 à 25 minutes selon l’effort.
- Des massages pour continuer passivement le maintien de l’irrigation musculaire et du drainage lymphatique. Ils permettent aussi d’évaluer les douleurs musculaires et les zones de chaleurs et de gonflement sur lesquels il peut être judicieux d’appliquer des poches de froid pour ses effets antalgiques et anti-inflammatoires.
Le but de la récupération post-effort est de réduire un maximum la fatigue musculaire.
Plus d'infos : https://zoe-osteo-animale.fr/articles