08/10/2024
J'aurai pu écrire ces mots, mais je ne les aurais pas aussi bien écrits ;-)
Le truc, c'est que peu de gens finalement arrivent à en prendre conscience et entame un vrai travail. Ces personnes qui tapent à la porte d'un éducateur canin pour "réparer" leur chien, ce sont aussi des personnes qui viennent taper à ma porte. Puis ils voient aussi les autres praticiens avec qui je travaille, et bien d'autres encore... Sans jamais trouver de solution.
MAIS, je vois aussi des belles histoires, où c'est le chien, de par ses problèmes, qui convainc le gardien d'aller se réparer lui-même. Souvent, les gens ne veulent pas entamer un travail sur eux-mêmes pour eux, mais par contre pour que leur animal aille mieux, alors là oui.
La communication animale a de magique cela, il libère la parole de l'animal, qui permet alors au gardien de prendre les choses en main, pour que son animal soit mieux.
💛😽🐶🐴💐🌞💫
Je n'ai jamais vu un maître émotionnellement instable, avoir un chien équilibré.
Ayant un Bibi qui dé***ne, il vient naturellement toquer chez un éduc, mais il aurait avantage à d'abord toquer ailleurs, pour lui.
Je ne parle pas des petits travers qu'on tente de remettre d'équerre et qui ont de légères répercussions sur nos comportements et approches du monde. On a tous d'anciennes bricoles de la petite enfance à réparer dans nos cœurs d'adultes.
Des manques, des trops, des pas assez. Un chouille de traviole, mais pas trop.
Ceux-là, la majorité, est aisée à accompagner en éducation canine. C'est vous, c'est moi, Bonjour, Bienvenus.
J'aborde dans cet article, plutôt les gens verrouillés, réfractaires à l'échange, mais qui transpirent la colère, l'angoisse, et autres poisons pénibles.
Par sa relation dysfonctionnelle avec le maître, Bibi va évidemment mettre en évidence les problèmes sous-jacents.
On dit souvent qu'on n'a pas le chien qu'on veut, mais le chien dont on a besoin. Cette phrase a plusieurs sens. Et dans notre cas, le chien est un révélateur. Curieusement, presque tout le monde le voit, sauf le concerné.
Comme disait je sais plus qui, "If you don't heal what hurt you, you'll bleed on people who didn't cut you.”
Si tu ne soignes pas ta blessure, tu saigneras sur des gens qui ne t'ont pas blessé.
Bibi compris.
Prenons l'exemple du 𝖘𝖊𝖗𝖎𝖆𝖑 𝖌â𝖈𝖍𝖊𝖚𝖗.
Il prend un chouette chiot et au bout 9 mois, se met à la recherche d'un autre foyer pour Bibi, sans enfant, car il devient à risque pour l'enfant en bas âge de la maison. Pas de bol d'être tombé sur ce chiot, mais à part ce détail, il est très affectueux.
Il prend un second Bibi. À 11 mois, il devient définitivement "insortable" tellement il veut dérouiller ses congénères. Celui-là sera déposé dans un refuge, car ça devient compliqué. Dommage, il était pourtant affectueux. Pas de bol.
3e Bibi. Il est parfait, puis il commence à devenir *jaloux* et ne supporte qu'aucun humain ne l'approche. *il m'aime trop*. Son agressivité et le format sont tels, qu'il choisira, hélas, de *l'endormir*. Pas de bol quand même.
Le serial gâcheur contacte rarement un pro. Il préfère se plaindre du Bibi. Mais si à tout hasard, il s'aventure à un cours, c'est pour faire réparer le chien. Il ne veut rien entendre d'autre.
Celui qui cherche 𝖑𝖆 𝖘𝖔𝖑𝖚𝖙𝖎𝖔𝖓 𝖕𝖆𝖗𝖙𝖔𝖚𝖙, 𝖘𝖆𝖚𝖋 𝖑à 𝖔ù 𝖊𝖑𝖑𝖊 𝖘𝖊 𝖙𝖗𝖔𝖚𝖛𝖊.
Il change d'outils comme de chemise. Le prochain équipement devrait fonctionner. Il cherche le graal pour réparer son Bibi, dans le dernier livre et dans la énième formation en ligne. Il fera plusieurs week-ends de stage, chez différents pros. Autant que son budget le permettra. Il fera le tour d'Europe pour guérir le chien de son problème. Il y a encore des méthodes, des pratiques, des approches qui pourraient...
À la différence du maître habituel, il ne retiendra et n'apprendra rien d'aucune d'elles. Elles ne marchent pas avec son chien. Les autres ont juste de la chance.
Les éducs ne soignent pas ces maîtres-là. Ce n'est pas leur boulot. Le chien révèle les choses. À eux de toquer à une porte.
Personne n'est cependant responsable des blessures d'enfance qu'il a éprouvé et qui ont déglingué la machine.
Une partie de notre vie d'adulte consiste à soigner ces petits ou grands traumas, et s'en libérer.
Si la responsabilité de ces blessures incombent aux autres, (aux boulettes parentales principalement), c'est de notre responsabilité de prendre en charge le nettoyage et la réparation de notre foutoir perso.
Ce n'est pas à Bibi. Ni à personne d'autre.
Toquer à la porte d'un pro pour aider au ménage émotionnel est fortement conseillé... Nous sommes une espèce sociale, ensemble c'est mieux.
Allons tous toquer chez un pro de la tête et du cœur, nous avons des trucs à balayer et à nettoyer pour s'illuminer.
De la poussière à retirer pour certains, des gravats pour d'autres 🌸.