17/06/2024
Il était une fois un ami qui est arrivé chez nous et est resté 15 ans. Pendant ces 15 années, il a partagé avec nous amour, fidélité et joie. Toujours là pour nous remonter le moral, il a accueilli nos enfants un par un, je dirais même ses enfants. Malgré les bêtises des petits, il a tout accepté avec patience et amour. Ils ont joué avec lui, sauté sur son dos, monté sur lui, lui ont fait des gros câlins d’amour, et ont même joué au foot avec lui. Ils se sont promenés avec lui. Ses enfants étaient sacrés. Je me rappelle le jour où mon petit-fils s'est pincé le doigt, il a accouru aussitôt, m'a regardé d'un œil qui me disait « tu lui as fait du mal », je lui ai répondu aussitôt « non, il s'est fait mal », il est allé le voir et a calmé Elouan en un instant. Il était très protecteur avec tous. J'ai demandé un jour à une amie de communiquer avec ma chienne qui lui a dit de demander à lui, Scoobydou, et il lui a parlé. Voici ce qu'il lui a dit : « Arrêtez de vous chamailler, de vous crier dessus, la vie est trop courte ». Je n'étais pas étonnée de cela, il était un sage.
Il a bien fait quelques bêtises, comme faire des trous un peu partout, s'attaquer aux chaussures et aux balles qui ne lui résistaient pas. Ce qu'il aimait aussi, c'était manger. À la fin, il attendait son repas avec impatience, ses légumes, son pâté et surtout ses friandises. Je me rappelle nos promenades ensemble, parcourant des kilomètres, explorant les bois en automne, cueillant des champignons. Il aimait beaucoup ces moments. Je me souviens du jour où mon bâton s'est cassé et où je ne pouvais plus me relever, il a senti ma détresse et m'a proposé son dos. Il savait que j'étais là pour lui.
Je me rappelle ses baignades dans l'étang, il était heureux. Quand il sortait, il venait vers nous et se secouait, nous hurlions « Scoobydou », on aurait dit que cela l'amusait. On souriait. Je me souviens du jour où il s'est retrouvé dans un fossé, j'ai dû envoyer mon petit-fils Nathael, qui n'était pas vieux, il a couru chercher son père, est descendu dans le fossé et l'a sorti de là. Je l'ai vu décliner, surtout après cette tique qui lui a apporté cette fichue maladie. Nous avions réussi à le sauver, mais cela l'a bien affaibli, il n'a jamais vraiment récupéré. Après avoir commencé à lui donner quelques fleurs de Bach, il s'est remis sur pied. Puis est arrivée une petite chienne que tu as accueillie, tu as pris soin d'elle, lui as laissé ton lit quand on vous laissait seuls. C'était pour la rassurer. Tu as toujours eu un grand cœur. Je me souviens du jour où tu t'es fait attaquer par les 2 gros chiens et qu'ils t'ont mis à terre, j'ai fait ce qu'il fallait, ils ont fui.
Ce qui me faisait le plus mal, c'était de ne plus pouvoir t'emmener te promener, ce qui me manquait le plus. D'ailleurs, les promenades que je fais avec Lilas ne sont pas pareilles, c'est autre chose. Elle n'a pas la même énergie que toi. Je me rappelle quand tu passais devant les autres chiens enfermés dans leur cage, tu avais une allure qui disait « et les copains, moi je me promène, je suis libre ». Ce que je faisais avec toi ces derniers temps, c'était t'attendre et te suivre péniblement pour une promenade dans le jardin. Je souffrais de te voir comme ça, j'avais mal, mais tu avais envie de vivre jusqu'au dernier moment. Tu as tout fait pour garder ta dignité. Jusqu'au bout