Ce soir est un soir qui ressemble aux autres.
Et pourtant il est unique, comme à chaque fois.
Les garçons sont à la maison avec papa.
On a passé la journée dans le jardin à jouer à l'eau, car avec cette chaleur, que faire d'autre (la sieste, mais ça, pas besoin de le préciser).
Alors ce soir, à la tombée du jour, je suis partie seule pour profiter d'un moment à moi.
C'est étrange d'écrire ça, car pas plus tard que samedi, lors d'une de nos conversations aussi longues et intéressantes qu'inattendues, un ami de longue date, à la retraite , m'a demandé si je prenais du temps pour moi et j'ai dit non.
Mais en fait, des moments à moi, j'en ai tous les jours.
Par exemple, quand je suis là, seule, avec mon troupeau, mes chiennes de protection, la chatte qui se prend pour un chien.
Là, quand profitant de la fraîcheur, je me balade avec ma petite bande de femelles .
Qu'on respire la menthe des champs qui se trouvent sur notre chemin, qu'on entend la transition du chant des cigales dans les arbres à celui des grillons dans les herbes car la nuit tombe.
Quand les chèvres se promènent plus qu'elles ne mangent, c'est des moments d'harmonie totale entre tout .
Entre nous.
La Nature, Toutes et puis moi.
Le bonheur de ce moment de partage simple se répand en moi, comme une vague qui m'apaise et me fait sourire bêtement , là, au milieu de tout ça, chez moi .
Et puis vient l'heure , "entre chien et loup" où il est nécessaire de rentrer , car la liberté des uns s'arrête là où celle des autres commencent.
Alors je me pose dans le foin , inspirée, profitant de l'heure bleue , qui est définitivement ma couleur préférée, pour vous écrire, une des chiennes collée à moi .
Et c'est là que j'ai entendu la nuit se réveiller, un sanglier sortant du "bosquet des lucioles " juste en face de la bergerie.
Moi je ne le vois pas, je l'entend.
Rustique, elle, dresse les oreilles, hume l'air et ne bouge pas...
Un des nombreux mystère de la vie.
Ce sa
Sortie en forêt avec bébé berger saison 2, pendant que le grand est à l'école 🥰
On profite du temps sec avant une énième averse.
Il y a comme un air de forêt tropicale en ce moment sous notre canopée.
Heureusement, sans les singes et les bestioles bizarres 😅
Nous sommes bientôt en juillet et franchement, vous en avez l'impression ?
Encore 7 jours d'école et le grand bébé berger pourra mener le troupeau à sa guise avec son bâton et son capeù.
J'ai hâte.
Un parc à l'ancienne pour le petit berger saison 2 .
Sous bonne garde , puisque c'est Nanna qui le surveille... il faut dire que son prénom est inspiré de la nounou à 4 pattes dans Peter Pan 🥰
Ce parc en paille fait , par la même occasion, tour d'observation (moins cher qu'une montessori 🤣) d'où Brewen peut , à loisir , se faire collègue avec les bébés chats, défaire les bottes de paille et foin brin par brin ou simplement discuter avec le chien en montrant ses nouvelles dents 😁
Tout ça au son des sonnailles et de la douce brise qui fait bruisser les feuilles et tomber les pommes de pin ...
Bon week-end à tous .
Enfin le printemps !!
Tout le monde dehors !
Les petites comme les grandes.
Elles dégustent l'herbe tendre et toutes ces jolies fleurs pour que vous puissiez déguster notre terroir en croquant dans un de nos fromages.
Les belles marguerites qui ondulent au gré du vent de l'autre côté de la clôture nous font de l'œil les coquines...
Le champ nous est pourtant interdit d'accès toute l'année.
"La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini."
Ernest Renan
Mais ce n'est pas grave, on profite de notre toute petite prairie que nous avons pourtant crânement nommé "Le champ de Papili " .
Un petit morceau de terre , entretenu par les chèvres (tonte et apport d'engrais naturel (crottes de biques)) et pour les chèvres, que nous avons déjà pu faire brouter 3 fois !
Merci la pluie , aussi 😊
L'herbe est peut être plus verte de l'autre côté de la clôture, la jalousie n'a pourtant pas choisi le bon côté.
Herbe courte , ventres pleins , bergère en paix avec elle-même, enfin .
Pont de Mai.
Point pour nous😉
Pas grave , au moins le petit berger n'est pas à l'école et il peut courir à travers champs avec ses "Chèbres".
On apprend le noms de toutes les fleurs, ce n'est pas du temps perdu .🥰🥰
Il y a quelques années je me régalais déjà du spectacle des chèvres qui rentrent à la ferme .
Aujourd'hui c'est encore plus plaisant de regarder le troupeau, d'entendre les cloches qui s'agitent, les chevreaux qui sont pareils à des ressorts et de voir apparaître une petite tête blonde, à l'aise au milieu de tout ça, comme un poisson dans l'eau, T-rex sous le bras.
Quelle vie .
Mise à jour du 30/03...
La mort faisant partie de la vie à la ferme mais n'étant pas pour autant plus acceptable , nous avons trouvé les bébés morts.
Il n'y a pas d'explications viables, ils étaient tous éparpillés dans l'enclos et la chatte encore dans son nid , démunie.
Démunie elle l'est encore , ça fait 3 jours maintenant que je cherche en vain un chaton orphelin, car elle déprime et elle est pleine de lait.
Son nid personne n'y a touché ni ne s'en est approché alors ça me conforte encore plus dans l'idée qu'un animal autre que ceux présents habituellement dans la Bergerie est entré cette nuit là et à tué tous les bébés pour n'en prendre qu'un.
Alors si vous connaissez quelqu'un qui connaît quelqu'un qui a une portée en ce moment et qui pourrait me donner UN SEUL chaton , ça serait vraiment gentil pour elle , car c'est un crève cœur de la voir errer entre son nid vide et sa gamelle, avec tant de lait et d'amour à donner.
Ah ça faisait tellement longtemps qu'il n'y a avait pas eu de chatons à la ferme !!
Depuis la disparition de notre beau Conan le patou, qui avait son propre chat, Sorcelline , celle-ci a élu domicile dans le Bergerie, ne voulant pas dormir seule dans le foin, sans son ami.
Mais, même si elle dormait sous le râtelier, me faisant de faux espoirs quand j'attendais impatiemment les naissances de chevreaux , JAMAIS, je dis bien JAMAIS , je n'aurai imaginé qu'elle ferait ses petits là, en plein mitan .
C'est en rentrant les chèvres l'autre soir que nous avons eu la bonne surprise, Papili , Liam et moi , de trouver la chatte en train de faire ses petits sur le passage du troupeau dans l'entrée de la bergerie.
On l'a posé en plein travail dans un coin propre, sachant pertinemment que le lendemain matin elle serait partie se cacher avec ses bébés...
Au delà de l'harmonie, il y a la symbiose.
Il faut croire que chez nous, c'est le niveau que nous avons atteint.
Sorcelline est toujours là où je l'ai
Passé l'hiver
Le printemps s'est penché
Sur nos chemins de fortunes
L'onde légère et la brise parfumée
Ont chassées mon amertume
Qu'importe l'adage
Les mauvais présages
Les sables mouvants
Le cœur à l'ouvrage
Je tourne les pages
Pour tromper le temps
Quand viennent les peines
Les mauvais temps
Les peurs me reprennent
Et au loin j'entends
Le chant des sirènes
Chagrins d'antan
Mais seule la lumière
Peut tromper le temps.
( Le chant des sirènes 2 de fréro delavega)
L'hiver n'est plus, le printemps est là.
Les cloches ne sont pas encore aux cous des chèvres, on attend Pâques 😉
L'hiver et ses tracas seront bien mieux derrière moi, derrière nous.
La brise, rassérénante, avec ses notes d'herbe fraîche, combinée aux odeurs des corps des chèvres en mouvement.
Le bruit des arbres chargés de bourgeons prêts à exploser.
Les petites voix des téméraires premiers chevreaux nés, qui suivent déjà dehors ( on a "fahut" en perdre, heureusement que Liam veille sur eux)
La petite voix dans mon dos, qui ne lâche pas son frère un instant du regard, rêvant sans le savoir de marcher avec lui dans cet univers que le printemps réveille.
Ce beau cadeau, qu'on m'a fait aujourd'hui, le travail, la sélection de toute une vie, "parce que je sais que mes petites , elles seront bien chez toi, je te les donne".
Quand c'est dur, ces moments nous aident, on s'en souvient, on les ressasse, car ils sont comme de la vitamine.
Car aujourd'hui , tout était parfait, du réveil jusqu'à maintenant, l'heure de se coucher.
Pas besoin de rêver cette nuit, j'avais les yeux grands ouverts toute la journée.
Joyeux Printemps à tous.
Comme tous les ans ,
Je réfléchis à comment vous annoncer la première naissance de l'année.
Celle qui marque la fin de l'hiver.
Une nouvelle saison.
La fin d'une attente, qui est pour le coup , interminable en cette 8 ème période de mises bas.
Ils ont eu la flemme à l'automne.
Comme les français selon les médias.
Le débat était intense.
Faire des petits?
En pleine crise agricole, sous menace nucléaire, avec le loup qui rôde ?
T'es sûr, Robert ?( c'est le prénom du bouc, seul pour 35 dames)
Ils se sont finalement mis au travail mais avec 15 jours de retard.
...
Donc on attend.
On est dans les starting-blocks, prêts comme un cheval avant la course, piaffant d'impatience avant l'ouverture des portes.
La pression monte.
Deux chevrettes naissent il y a deux jours, enfin !
On s'élance, heureux de pouvoir mettre un pied dans cette course folle qu'est le "bal des naissances" , on respire à plein poumons les odeurs propres à ces moments car oui ! Ça commence !
Et puis , on trébuche, on se ramasse, l'euphorie retombe... les petites étaient un peu en avance.
Alors, on en profite, on chouchoute la maman qui est la seule du troupeau pour le moment .
On fait un petit enclos pour qu'elles soient au calme et on se pose à même la paille pour se délecter de ces petits instants privilégiés.
Tout en douceur.
Avec les bébés.
Comme tous les ans , j'y réfléchis longuement à cette première publication .
Quelle photo, quelle émotion, quels mots.
Et puis finalement, comme toujours, elle apparaît d'un coup, comme une évidence.
Faisant voler en éclats le projet initial.
Mais c'est beau les éclats, ça capte la lumière et ça fait encore plus briller ce qu'on avait imaginé.
Les bébés sont donc là.
Ils arrivent , tranquillement, nous sommes dans le sud tout de même, faut pas se presser, fada !
❤️
Une bien belle journée ensoleillée après cette douce pluie bonne pour la terre.
On en profites pour changer la litière des cochons, à qui cela fait visiblement très plaisir ❤️
Bientôt il ne restera qu'une seule truie.
En effet , la vie étant une continuelle surprise avec laquelle on a le devoir de s'adapter, on se tourne désormais vers les naissances afin de proposer du porcelet de lait.
Ça prendra du temps pour réorganiser tout ça car ce n'est pas du tout le même job, mais ça va le faire , comme toujours.
Avec de la détermination et un bon coup de pied au cul , car on respecte les traditions de la montagne 🤣
Profitez bien du soleil car cette première semaine de vacances risque d'être très pluvieuse !
Bon week-end à vous tous 😁
Le meilleur endroit de la ferme en hiver.
Celui qui permet d'être en immersion au milieu de mes très chères chèvres.
Celui où l'on peut lâcher prise en regardant les (é)toiles d'araignées au plafond, en écoutant les mâchoires fonctionner , tout en sentant le râtelier qui se vide peu à peu à mesure que le foin est consommé.
Celui où tout le bordel de l'extérieur ne peut pas rentrer car il n'a pas sa place en ce lieu "sacré".
Celui qui voit passer beaucoup d'enfants, surtout les miens mais aussi ceux des copains, car cet endroit est unique pour les petits comme pour les grands.
Ça sent la chèvre, le fumier , le foin .
On s'y fait croquer les fesses ou machouiller le pull.
Pour un néophyte ça peut paraître étrange comme endroit, "pourquoi s'allonger là? Elle est fada ou quoi ?"
Mais si vous saviez comme ce lieu sert à m'apaiser.
Le aum/om est ici, je l'entend , là, tout au fond de moi.
Et je repars , rechargée et libre , sachant que dehors c'est le chaos , qu'on doit faire rentrer du foin, que les bébés vont arriver d'ici une quinzaine de jours, qu'on va entrer dans un nouveau tourbillon de choses à faire, mais qu'on va avancer avec le sourire car le râtelier est là et qu'on est en Vie.