26/11/2024
voila j'étais au procès, cette association me laisse une ardoise de 3000 €, je ne récupèrerais pas mon argent…. cette association ne cesse de demander des dons pour payer des pensions que finalement elle ne paie pas, mon entreprise ne se relèvera pas, je ne vais pas abandonner pour autant.
Je suis écœurée alors ne faites plus de don a cette association.
J'ai voulu aider une association et voila, le résultat.
Le pave est long mais intéressant, les dessous d'une association de soi disant protection animale.
( Post un peu long donc attendez la pause déjeuner ou la fin de journée, pour le lire tranquilou 😉)
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Retour aux sources d'Animalex hier après-midi avec une audience devant le tribunal correctionnel de Bourg en Bresse, dans un dossier mettant en cause la présidente d'une association de protection féline poursuivie pour...mauvais traitements.
Si les faits étaient plutôt classiques (J'y reviendrai), ce qui l'était moins c'est que cette dame a fait l'objet pas d'un, pas de deux mais de trois retraits d'animaux sur une période d'environ 2 ans et demi. 🏆
En général, après un retrait, on sait qu'il y a une enquête en cours donc soit on arrête tout, soit on fait en sorte de devenir irréprochable dans l'espoir d'éviter des poursuites ou, à défaut, d'obtenir une décision plus clémente.
Là, la mise en cause n'a absolument rien changé dans ses méthodes, estimant, et encore hier à la barre, ne pas faire souffrir les animaux mais les sauver.
Le premier contrôle de cette association constituée en 2018 est intervenu en novembre 2021 suite à des signalements de bénévoles mais aussi d'une vétérinaire, inquiète pour les chats.
Sur place, dans une maison constituant le domicile de la présidente, les agents des services vétérinaires préfectoraux découvraient de nombreux chats, tous maigres et/ou malades et/ou absolument sauvages, vivant au milieu de leurs déjections💩💩💩.
Certains étaient enfermés dans des cages, depuis des mois voire des années d'après les signalements. ( Les malades selon la mise en cause mais les cages étaient au milieu des chats - selon elle - en bonne santé...)
Compte tenu de l'état de ces animaux, il était procédé à leur retrait et à leur prise en charge par plusieurs associations, compte tenu de leur nombre.
Il était ordonné à la mise en cause de ne pas reprendre de nouveaux animaux pendant la durée de l'enquête.
Février 2022, alors que l'enquête relative aux faits de novembre 2021 était toujours en cours, rebelote : re contrôle, en co saisine gendarmerie / DDPP, re découverte de (trop) nombreux chats, dans le même état que ceux retirés en novembre, re maison pleine d'excréments, re retrait au cours duquel, cette dame, à l'aide de complices, a tenté de faire sortir des chats par l'arrière de maison ( Selon la mise en cause, pour leur éviter de se retrouver dans un certain refuge... - Sûr que Madame est en mesure de juger le boulot des autres associations....)
Un seul a ainsi été extrait ; un autre s'est enfui avant de se faire shooter par une voiture...
Ça c'est du sauvetage...
Ce retrait visait également des chiens; les chiens personnels de la prévenue.
Juin 2024, nouvelle visite de la DDPP. Re, re, re, re....
Et, Ô surprise : l'un des chiens saisis en 2022 et adopté par un tiers est étrangement de retour sur les lieux....
Re retrait de tout ce petit monde présent sur place.
Au total, sur les 3 retraits, ce sont près 100 animaux qui ont été retirés...
Les rapports vétérinaires sont accablants : gale, rhinites et conjonctivites purulentes, maigreur, gingivites, coryza, puces, ulcères, animaux sauvages ou craintifs.
L'un des chat souffrait ( sans doute abominablement ) d'une fracture ouverte ancienne de plusieurs mois et pas soignée.
Novembre 2024, audience correctionnelle pour le tout.
La prévenue, une femme de 57 ans, était présente et assistée par l'une de mes consœurs locales dont je n'enviais pas la situation...
Le juge était une femme, plutôt jeune.
Le ministère public était également représenté par une magistrate.
La DDPP de l'Ain était présente, via deux agents ayant participé à l'ensemble des interventions au domicile de la mise en cause, par ailleurs siège de l'association non déclarée comme refuge, comme cela aurait dû être le cas ( Idem: la prévenu avait signé un contrat de fourrière avec une commune, sans jamais avoir déclaré cette activité à la préfecture...) .
Sur le banc des parties civiles avec avocats, 4 des 5 associations ayant recueilli des animaux.
Pour ma part, je représentais Animaux-Secours: Le Refuge de l'Espoir ( que je cite avec l'accord de son directeur) et je substituais l'un de mes confrères parisiens pour une association nationale.
D'autres parties civiles étaient présentes, sans avocat : une association locale ayant elle aussi pris en charge des animaux, deux bénévoles de l'association créé et ( évidemment...) présidée par la mise en cause, et une pension canine ayant eu à accueillir un chien à la demande de la prévenue qui lui a laissé une ardoise de presque 3000€.
Les constitutions de parties civiles des bénévoles et de la pension canine reposaient en réalité sur des faits annexes ( diffamation publique et escroquerie) dont n'était pas saisi le tribunal aujourd'hui. Je ne m'étendrai donc pas sur leur cas.
Dès l'évocation des faits je me suis dit que la magistrate, qui ne savait a priori pas ce qu'est le coryza et qui parlait de "rapports médicaux" et non de "rapports vétérinaires", n'était pas aguerrie à ce type de dossiers.
Elle n'a pas pour autant jugé utile de poser des questions aux agents des services vétérinaires qui étaient pourtant précisément là pour éclairer les débats.
A la Barre, droite comme un "I" la prévenue, toute bien maquillée pour l'occasion, écoutait la juge relater les constats faits lors des trois contrôles en levant régulièrement les yeux au ciel.
Idem lors de l'évocation des auditions de la quasi-totalité des bénévoles de l'association.
Interrogée sur les faits, elle réfutait tout mauvais traitement.
La plupart de ses réponses aux questions de la magistrate commençaient pas un "pardon mais", ou un "désolé mais" assez agressif.
L'agressivité qui semble être l'un des traits de caractère de cette présidente d'association au regard des nombreux témoignages de bénévoles présents au dossier.
Mise face à la situation quand même constatée à pas moins de trois reprises chez elle et à la souffrance évidente que cela a occasionné aux animaux, loin de se remettre en question, comme elle l'avait fait lors de son audition, la prévenue a systématiquement reporté la responsabilité sur d'autres, que j'ai soigneusement énumérés lors de ma plaidoirie: les vétérinaires ( qui tous, avaient une ardoise de plusieurs milliers d'euros) qui refusaient de travailler avec elle ( "Non mais qu'est ce que c'est que ces véto qui refusent de soigner des animaux" - encore une qui pense que travailler dans le milieu animalier, c'est nécessairement travailler gratuitement....), les gendarmes qui on débarqués à 17 ( and so what ? le lien avec les chats moribonds ???), les autres associations qui ne l'ont pas aidée, les bénévoles de SON association ( toujours très significatif les présidents d'asso qui évoque LEUR asso....), les familles d'accueil, son compagnon qui ne l'aidait pas ( comme je l'ai indiqué, ce pauvre gars, handicapé de surcroît, il avait demandé à avoir 60 chats chez lui et à vivre dans leur m***e ???) et enfin, bien sûr la DDPP donc l'une des agente, une femme adorable qui fait son travail dans le respect de son amour pour les animaux, s'est vue publiquement qualifier de " po******se de la DDPP" dans l'un des posts de la prévenue...
Ah oui ! parce que cette femme qui se dit débordée puisque gérant seule les animaux de l'association ( qu'elle a décidé seule d'accumuler chez elle...) passait énormément de temps sur les réseaux sociaux à faire pleurer dans les chaumières en mettant en avant des chats "pourris" (finalement fabriqués par ses soins...) et à agresser ou insulter les gens.
Malgré cela, et bien malheureusement, elle avait ses fidèles, ce qui la gargarisait et, sans doute, la confortait dans sa croyance d'être une grande prêtresse de la protection animale.
L'une de mes consœurs, conseil d'une association, a demandé à la prévenue si elle savait ce qu'est que syndrome de Noé, lui tendant en réalité une perche susceptible de servir sa défense ( à laquelle son avocate avait bien entendu pensé).
Notre présidente d'association au MOI hypertrophié ( ce n'est pas moi qui le dit c'est l'expert psychiatre) est illico montée sur ses ergots en niant tout syndrome de Noé et toute maladie mentale.
Avec mes consoeurs de banc, nous avons plaidé de manière assez complémentaire.
Pour ma part, j'ai insisté sur la mauvaise foi de la prévenue, son absence de regret et de remise en question, sur la récurrence des faits, le fait que les chats auraient été plus heureux dans la rue que dans cette "maison de l'horreur", comme l'a qualifiée l'une de mes consœurs.
J'ai rappelé la nuance importante entre les gens qui vivent pour les animaux et ceux qui ont besoin des animaux pour exister, ce qui est clairement le cas de la prévenue et qui n'apporte jamais rien de bon aux animaux...
J'ai conclu ma plaidoirie en demandant à la présidente, lors de son délibéré, de garder à l'esprit les conclusions de l'expert psychiatre : "...hypertrophie du MOI, altération des capacités à éprouver de l'empathie et de la culpabilité,..., tendance récurrente à se poser en victime, hyperesthésie persécutoire, ... son fonctionnement psychique psychorigide, sa tendance au deni de pans entiers de la réalité, sa conviction d'agir pour le bien des animaux sont des éléments plutôt défavorables en termes de risques de récidive".
Madame le procureur, après avoir évoqué la spécificité du dossier au regard de la répétition des faits, du nombre d'animaux, de leur diversité ( chats, chiens, tortue, perruches, lapins) et de l'état "hallucinant" des lieux, a rejoint les parties civiles en indiquant que, lorsque l'on recueille des animaux en mauvaise situation, c'est pour aller sur du mieux. "Or, ce n'est pas dans cette direction que la prévenue les a conduits".
Elle a ensuite relevé que la personnalité de la prévenue ne l'incitait pas à reconnaître les faits, à lâcher prise et à se remettre en question, rappelant son comportement menaçant et agressif face aux intervenants lors des contrôles, son attitude péremptoire et affirmative lors de l'audience où "elle prend les gens de haut, pensant avoir toujours raison", et ses propos insultants sur les réseaux sociaux.
Elle a également évoqué le rapport de l'expert psychiatre qui rappelait que cette dame était sous traitement psychotropes depuis sa minorité.
Ne niant pas la situation sociale précaire de la prévenue, que mes Consœurs et moi avions également évoquée, elle a dit une phrase que j'ai trouvée très à propos " On ne peut pas porter secours à quelqu'un au risque de se noyer", avant de relever que la prévenue n'avait pas la disponibilité matérielle, affective et financière pour mener à bien la mission de prise en charge d'animaux.
Elle a requis 6 mois d'emprisonnement avec sursis probatoire pendant deux ans ( obligation de soins et d'indemniser les victimes), l'interdiction définitive de détenir des animaux, l'interdiction pendant 5 ans d'exercer une activité en lien avec eux et enfin la confiscation définitive des animaux retirés.
Ma consœur de la défense, suivant le mandat qui lui avait été donné à plaidé la relaxe avec les arguments que le dossier lui permettait : syndrome de Noé, appel à l'aide pas entendu, prévenue en souffrance, blessées par les accusations de maltraitance, traumatisée par l'intervention des gendarmes à son domicile, audience qui aurait dû intervenir avant, règlements de comptes, solitude...
En sa qualité d'avocat, elle s'est due de plaider, à titre subsidiaire pour le prononcé d'un sursis simple et surtout s'opposer à toute interdiction de détention d'animaux.
Rappelée à la barre pour le traditionnel mot de la fin, la prévenue avait totalement changé de stratégie, apparaissant désormais en femme fragile qui implore en pleurant que l'on ferme SON association ( dans laquelle elle n'a plus aucun mandat depuis bien longtemps, suite à son placement sous contrôle judiciaire, qu'elle a d'ailleurs violé par deux fois... ) mais qu'on ne lui retire pas ses animaux qui sont ses "gamins".
Après en avoir délibéré, la présidente a déclaré la prévenue coupable et l'a condamnée aux peines proposées par le ministère public, à l'exception près de l'interdiction de détenir des animaux qu'elle a limité à 5 ans ...
Les constitutions de parties civiles des associations représentées par des avocats ont été déclarées recevables. Les autres, rejetés faute de documents justificatifs ou parce qu'elles étaient fondées sur des faits annexes dont le tribunal n'était pas saisi.
Pour les parties civiles reçues, la présidente a prononcé un renvoi sur intérêts civils, conformément à la demande de notre consœur de la défense qui a besoin d'un peu de temps pour vérifier les pièces des uns et des autres, justifiant des demandes pour un montant global de près de 90.000 euros...
Nous retournerons donc dans l'Ain dans quelques mois mais pour parler uniquement d'un argent que les associations qui l'ont avancé ne récupéreront sans doute jamais...
La prévenue dispose de 10 jours pour interjeter un appel qui serait sans effet sur les peines d'interdiction, prononcée avec l'exécution provisoire.
NB: Comme toujours, je compte sur vous pour rester modérés dans vos commentaires 🐼🐼🐼
NB: En illustration, Tobby, chat libre et potentiel frère de Bentham, qui a eu la chance de ne pas atterrir chez la prévenue et que j'ai toujours plaisir à retrouver, squattant comme moi chez mes anciens voisins et amis (toujours actuels🤣) quand je retourne à Bourg.