10/08/2024
« ArrĂȘtons de dâemployer le terme « Ă©thologique » nâimporte comment pour nâimporte quoi. Et en lâoccurrence Ă©duquer un cheval (car ça nâest rien dâautre et le mot juste câest celui-ci) ça sâappelle Ă©duquer et pas « faire de lâĂ©quitation Ă©thologique, Ă pied, Ă lâĂ©curie, et je ne sais oĂčâŠÂ» qui se transforme allĂ©grement en « je fais de lâĂ©thologie ». Qui est une absurditĂ© sĂ©mantique sans nom pour dĂ©signer ce qui est dĂ©signĂ© ici.
Le choix du mot Ă©thologie n'avait d'autre but que de chercher la lĂ©gitimation soit disant scientifique d'une adĂ©quation entre la nature du cheval et les manipulations qu'on lui infligeait. AdĂ©quation on ne peut plus discutable. AdĂ©quation justement rĂ©futĂ©e en grande partie par l'Ă©thologie. Donc c'est tout de mĂȘme aberrant de revendiquer une appellation qui est en fait en contradiction avec le truc sur pas mal de points.
Communiquer c'est communiquer : par le geste, la voix, l'attitude, l'intentionnalité, c'est de la communication pas de l'éthologie.
Faire bouger les hanches, les Ă©paules, faire venir le cheval Ă soi, le faire reculer, rester immobile, câest de lâĂ©ducation. On peut nommer ça des « jeux », le porc Ă©pic, lâamitiĂ©, le palper-rouler ou je ne sais quelle trouvaille ludique pour faire passer la pilule aux personnes culpabilisantes (elles ont tort de culpabiliser), on peut utiliser les renforcements, quels quâils soient, ou mettre en place un apprentissage participatif, câest toujours de lâĂ©ducation.
Se passer de la coercition, ne pas ĂȘtre brutal, aller dans la logique du cheval, câest de lâĂ©ducation, du cavalier cette fois-ci.
Il y a des voies dâĂ©ducation intelligentes et respectueuses et dâautres moins. Ponctuer tout ce quâon fait du mot « Ă©thologique » ne rend pas nos actes plus respectueux ou justes par lâopĂ©ration d'une sĂ©mantique douteuse. Dans lâesprit, on pense que le qualificatif « Ă©thologique » est un synonyme de « respectueux » ou « en phase avec la nature du cheval ». Et câest archi faux. Cela ne relĂšvera jamais dâune appellation usurpĂ©e et dĂ©tournĂ©e, dont le sens a Ă©tĂ© trahi.
(âŠ)Donc le stick est utile. Il faut bien lâutiliser. Et il nâest pas nĂ©cessaire de lui affubler un qualificatif inadaptĂ© pour se dire quâon risque moins de faire des bĂȘtises. Parce que câest souvent ce que pensent les personnes sensibles Ă ces appellations. Donc « Ă©thologique » ou non, ce qualificatif nâest que commerciale et abusif puisquâil ne peut sâapparenter Ă un outil ou un acte dâapprentissage. Il existe diffĂ©rents sticks, comme il existe diffĂ©rents mors. Chacun choisira celui qui lui convient et sâattachera Ă lâutiliser correctement. Point barre. Quâil soit noir, orange ou Ă carreaux, court ou long, avec ou sans corde, lourd ou lĂ©ger⊠câest un stick, les amis. Juste un p* #* de simple stick !
Pour ma part, je pense que lâhonnĂȘtetĂ© intellectuelle est la premiĂšre Ă©tape de la raison. Et quand on interagit avec les chevaux, il faut ĂȘtre dans le rĂ©alisme absolu de ses actes. JâĂ©duque, jâentraine, je manipule, jâenseigne, je dresse. Et certainement pas « je fais de lâĂ©thologie ! »
Je « fais » de lâĂ©thologie Ă©quine lorsque je mâassoie dans un coin du prĂ© et que jâobserve attentivement selon un protocole trĂšs stricte des situations particuliĂšres pour en dĂ©coder les mĂ©canismes en mâappuyant sur des connaissances en zoologie, palĂ©ontologie, psychologie, neurobiologie, etc⊠L'Ă©thologie c'est l'Ă©thologie et l'Ă©quitation des chuchoteurs est l'Ă©quitation des chuchoteurs. tant p*s pour eux si leur nom ne fait pas assez "sĂ©rieux" et "respectueux" pour ĂȘtre vendeur. Mais chacun son job ! »
Citation, avec son accord, de différents posts de Couagga sur ChevalAnnonce. Bref, voilà pourquoi je parle de licol en corde, et de travail en PNH...