09/01/2022
Pourquoi un check up une à deux fois par an ?
Si vous avez lu les précédents articles, vous avez sûrement remarqué que pour tous les animaux, une séance d’ostéopathie est indiquée une à deux fois par an.
L’ostéopathie est une thérapie curative, mais aussi préventive !
Votre animal à l’air d’aller bien, et vous vous demandez pourquoi il est utile de lui offrir une séance d’ostéopathie ?
Explications :
Tout d’abord, les animaux ne parlent pas, et sont bien souvent beaucoup plus résistants que nous à la douleur.
Ensuite, votre animal a, par exemple, fait un « faux mouvement » (le cheval a fait un écart, le chat a raté le saut sur le canapé, le chien a vrillé son dos en rattrapant la b***e, la vache a glissé, …)
Suite à cela, l’animal ne montre aucune gêne, aucune douleur. MAIS ! Il est possible que par le biais des contractions musculaires, il ait « bloqué » une articulation ou tout autre structure.
Cette restriction de mobilité ne l’empêche pas de fonctionner en apparence, mais le corps, lui, va créer des compensations pour s’adapter autour de cette dysfonction, et sursolliciter une zone plus ou moins éloignée. Reprenons nos exemples :
- Spirit le cheval🐴 a une restriction de mobilité au niveau de l’épaule, il va donc reporter un peu plus son poids sur le membre sain, qui va créer des contractions musculaires exagérées, qui va entrainer une nouvelle dysfonction au niveau du garrot.
- Minou le chat🐱 a une restriction de mobilité au niveau des cervicales basses, par le biais des fascias et par compensation, une restriction de mobilité au niveau de la nuque apparaît.
- Bongo le chien 🐕a une restriction de mobilité d’une lombaire, par des liens neurologiques, une compensation va se créer au niveau du système digestif.
- Meuh la vache,🐄 a une restriction de mobilité du bassin, ce qui va entrainer, par le biais de chaines musculaires et fasciales une restriction de mobilité du sacrum.
Suite à cela, soit, une douleur apparaît et l’animal vous le montre, soit, une nouvelle chaine de compensations se met en place et ainsi de suite.
Jusqu’à ce que cela devienne plus compliqué à gérer, par exemple Spirit refusera de galoper, Minou va arrêter de jouer, Bongo aura plus de mal à se lever que d’habitude et aura de petits troubles digestifs, Meuh va diminuer sa production laitière…
Et c’est à ce moment-là que vous appelez l’ostéopathe, ce qui est une très bonne chose.
Mais si l’animal est vu une à deux fois par an en ostéopathie, nous évitons la mise en place de ce que l’on appelle des « chaînes lésionnelles ». Parfois, plusieurs séances sont nécessaires afin de dénouer cette chaine.
Des dysfonctions qui s’accumulent peuvent entrainer sur le long terme une boiterie par exemple, ou pire, une tendinite, qui sera, à ce moment non plus du ressort de l’ostéopathe, mais du vétérinaire.
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Photo:
Observez le positionnement de Heyla juste avant l'appui qui va lui permettre de réaliser un virage serré:
Les antérieurs et les postérieurs sont à l'opposé, la base de la queue est tendue. Son antérieur gauche va subir une forte charge. Imaginez la tension musculaire et la mobilité de la colonne vertébrale pour réaliser ce mouvement.