Flora'nimo EI

Flora'nimo EI Passionnée par les animaux depuis toujours, titulaire du certificat de capacité, ayant travaillé Au plaisir de vous rencontrer vous et votre loulou.
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Je m'appelle Flora, j'ai 28 ans et j'ai décidé de faire de ma passion mon métier. Depuis toujours, je vis entourée d'animaux, ma vie tourne autour des animaux. Je possède une grande expérience personnelle et professionnelle des animaux. En effet, j'ai acquis de l'expérience en refuge et en clinique vétérinaire puis j'ai décidé de lancer ma micro-entreprise de garde d'animaux. Je dispose donc de to

utes les compétences nécessaires pour m'occuper de vos animaux en toute confiance. Je suis une personne très impliquée dans tout ce que j'entreprends et je m'occuperai de vos animaux comme si c'était les miens. Visites à domicile pour chats, Nacs et animaux de la ferme (sauf chevaux) balades pour chiens pendant vos journées de travail ou pendant de courts séjours, je m’adapte aux besoins de votre animal. Je me déplace dans un rayon de 15 km autour de Vienne dans l'Isère. Je suis déclarée, diplômée et possède une Assurance Responsabilité Civile Professionnelle.

05/05/2024

Bonjour à toutes et tous,

Je tenais à vous informer qu'à partir de ce jour, je ne prendrai plus de réservations pour de nouvelles gardes. Malheureusement, je dois déménager d'ici quelques mois et je ne pourrai plus assurer mes services à cette adresse. Je suis reconnaissante pour votre fidélité et votre confiance tout au long de cette période.

Je suis désolée pour tout désagrément que cela pourrait causer, et je vous remercie de votre compréhension.
Si vous avez besoin d'aide pour trouver une alternative de garde, je serais heureuse de vous recommander d'autres professionnels de confiance dans la région.

Cordialement,
Flora

03/03/2024

🐾 J’AI MORDU MON MAÎTRE 🐾

J’ai mordu mon petit maître. Je ne le voulais pas. On s’amusait beaucoup, ensemble. Il me lançait mon ballon et tirait sur la corde avec moi. Parfois, dans l’excitation du jeu, je lui pinçais les doigts en assurant ma prise sur la corde. Mais je relâchais toujours dès que je sentais sa peau tendre sous mes crocs. Il criait parfois, mais il ne m’en voulait pas, et on reprenait notre jeu.

Le soir, nous nous roulions tous les deux sur le sol, devant cette boîte à images qui amuse tant les humains. Grand maître nous grondait parfois parce que nous faisions trop de bruit. Petit maître montait sur mon dos, et je grognais parce que je n’aimais pas trop cela. Mais je me faisais disputer et je cessais aussitôt. J’oubliais rapidement, et reprenais mes jeux avec mon petit humain.

Quand venait le moment des repas, Grand maître montrait souvent à son petit comment reprendre ma gamelle encore pleine, pour me la redonner aussitôt. Que cela m’agaçait ! Mais je ne disais rien, car les humains ont souvent des lubies qui nous échappent, à nous les chiens. Souvent aussi, Grand maître et son petit me caressaient pendant mon repas. Quelle drôle d’idée ! Je préférais les rares fois où ils me laissaient tranquillement me remplir l’estomac.

Le soir, j’étais souvent fatigué avant Petit maître. J’allais me coucher dans mon panier, et la plupart du temps, il me laissait tranquille. Mais il arrivait qu’il ait encore envie de jouer. Je voulais le prévenir de me laisser en paix, mais je n’avais pas le droit de grogner. Je bâillais, je me figeais, j’évitais son regard, je lui léchais les mains, j’avais parfois envie de le pincer mais je me retenais, parce que je l’aimais.

Mais un soir, je l’ai mordu. Nous avions beaucoup joué, il y avait du monde à la maison, des adultes et des petits, qui parlaient et riaient fort. J’étais épuisé de cette journée bien remplie. J’étais allé me pelotonner dans mon panier, mais je n’arrivais pas à m’endormir avec tout ce bruit. Les petits humains passaient à côté de moi et me caressaient. Ce n’était pas le moment pour des câlins ! J’avais fini par m’assoupir et j’avais l’esprit embrumé, quand un visage s’est penché au-dessus de moi. J’ai relevé la tête brusquement et je l’ai attrapé. Je n’ai pas planté mes dents très fort, mais le sang s’est mis à couler. C’était Petit maître.

Depuis l’incident, Grand maître semble avoir perdu toute confiance en moi. Il m’a disputé comme jamais il ne l’avait fait. Pourtant, aujourd’hui, sa main est posée sur moi pendant que l’humain en blanc me manipule. Il essaie de me parler mais les mots s’étranglent dans sa gorge. Petit maître ne nous a pas accompagnés. Les larmes coulaient sur ses joues quand nous sommes montés dans la voiture. Sans comprendre, je l’ai regardé depuis la vitre arrière du véhicule, alors que nous nous éloignions dans l’allée. Dans un coin du jardin, gisaient la corde et le ballon.

Je suis parti doucement, sous la main de mon humain. Là où je me trouve, il y a des ballons et des cordes partout. Il y a plein de choses à manger et des odeurs alléchantes dans lesquelles se rouler. On peut aussi creuser dans les nuages autant qu’on en rêve. Parfois, je creuse tant et tant, que j’arrive à voir Petit maître ici bas. Un nouveau meilleur ami est entré dans sa vie. Mais cette fois, Grand maître veille à ce que son petit ne monte pas sur son dos, ni qu’il l’ennuie quand il dort. Il le nourrit seul, surveille leurs amusements et éloigne l’enfant quand le chien grogne.

Le ballon et la corde dansent à nouveau au rythme de leurs jeux. Petit maître a retrouvé le sourire. Chien et enfant, unis par une amitié ancestrale. Apaisé, je m’en retourne à mon panier de nuages, et me roule en boule le nez sous la queue. Je m’endors pour une longue sieste dans le calme de l’éternité, bercé par les lointains éclats de rire de ce petit maître que j’ai tant aimé.

Elsa Weiss / Cynopolis
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10/01/2024

*** SOCIALISATION VERSUS IMMERSION

- PARTIE 2 -

MAIS ALORS, QUE FAUT-IL FAIRE ? ***

Dans l’article publié le 27 décembre dernier, j’expliquais que les pratiques éducatives actuelles consistent malheureusement davantage à placer le chien en situation d’immersion sociale plutôt qu’à maintenir sa socialisation, l’entraînant ainsi de manière répétée dans des interactions toxiques, au gré de balades en groupe régulières et totalement néfastes. D’un point de vue éthologique, personne n’a encore apporté la justification de ces « balades collectives à visée socialisante ». Une invention de notre époque. Cette conduite n’est en effet observée chez aucun chien de cette planète, pour la simple raison qu’il naît social, et qu’il n’a pas besoin de l’homme pour le rester. Par contre, et le constat parle de lui-même, un nombre incalculable de chiots nés sociaux sont devenus totalement infréquentables durant leur première année.

Je vous invite à lire (ou à relire cet article récent qui aborde la dérive du « pet-centrisme », expression du Pr. Deputte). Il y a une dizaine d’années, lorsque j’ai commencé à conseiller d’éviter les écoles du chiot, j’ai été très critiquée. J’ai demandé que l’on m’apporte la justification éthologique de cette pratique qui consiste à regrouper des chiots entre eux. Je l’attends toujours. Aujourd’hui, l’idée a fait un peu de chemin, même s’il y a encore du travail. Davantage de particuliers savent désormais que leur chiot n’apprend rien de bon en côtoyant d’autres chiots dans un enclos. Dix ans après, je suis obligée de réitérer la même sensibilisation, à l’encontre des balades collectives et de cette mauvaise habitude de confronter son chien au premier venu.

POURQUOI ?
Les chiens participants aux balades s’agitent plus qu’ils ne communiquent. La majeure partie du temps consiste en des courses-poursuites ininterrompues, les uns recherchant désespérément la protection des jambes des humains, les autres persistant à poursuivre ceux qui ne savent plus quoi faire pour obtenir une pause. Pendant ce temps, on discute. On rit. On prend tout pour du jeu. On n’intervient jamais. Le professionnel présent raconte absolument n’importe quoi pour tenter de commenter ce qui se passe sous les yeux de ses clients. Si les conséquences n’étaient pas si graves pour le comportement futur des chiens, on pourrait presque en rire.

On apprend à l’étude qu’aucune sélection n’est faite dans le groupe. De nouveaux chiens sont régulièrement ajoutés. On ne les connaît pas. On ne sait pas pourquoi ils sont là, mais ils sont les bienvenus. Ils seront des pièces rapportées dans un schéma déjà très bancal. Quand j’aperçois au loin ce genre de regroupement difforme, je fuis. De toutes façons, rien que la tonalité et le volume des aboiements suffisent pour vous convaincre de faire immédiatement demi- tour.

Sans exception, à chaque fois que j’ai croisé de mes propres yeux une balade groupée, et à chaque fois que je visionne des vidéos prises par mes clients durant leurs balades collectives, je suis forcée de constater un cocktail détonnant de conduites canines délétères et de laxisme ambiant totalement assumé par les humains présents. Sous couvert d’un besoin de liberté et de détente, les chiens vont et viennent, importunent les promeneurs et les chiens qu’ils croisent. Les gens rouspètent, s’accrochent, les chiens aussi évidemment. La réponse se résume à répéter bêtement que les chiens ont besoin d’être en liberté et que s’il y a conflit c’est de la faute du chien qui est en laisse.

Alors je vous pose ces questions :
- Qu’est-ce qu’un chien peut bien apprendre de constructif dans un tel contexte répété régulièrement ?
- Qu’est-ce qui peut bien pousser l’organisateur à multiplier les chiens, et les rendez-vous collectifs ?
- Qu’est-ce qui distingue cette pratique de celle de l’école du chiot ?

MAIS ALORS QUE FAUT-IL FAIRE ?
Un chiot, un jeune chien, un chien adulte apprend considérablement par l’observation des interactions, et l’olfaction. Né social, déjà doté d’une communication spécifique, il a surtout besoin d’accroître sa confiance en lui - et en vous - avant de foncer tête baissée dans des interactions incertaines. Alors, apprenez-lui à rester avec vous, en liberté, ou en longe si c’est trop difficile au départ. Soyez séduisant, et attractif en balade. Gardez votre chien auprès de vous, et observez avec lui, à distance, les congénères qui passent. Permettez-lui de récolter leurs odeurs au sol quand ils sont passés. Et surtout, laissez-le observer aussi longtemps qu’il en a besoin. N’interrompez jamais ce travail. Retenez que le cerveau d’un chien ne mature pas dans le stress environnemental. Pour apprendre et retenir, il doit comprendre. Pour comprendre, il lui faut du calme, de l’observation, de l’analyse. Vous serez le garant de la sécurité dans ce travail considérable que le chien en développement doit accomplir pour parvenir à maturité.

Pour rester sociable, un chien n’a pas besoin de rencontrer des dizaines de chiens par semaine dans des groupes turbulents et sans aucune maîtrise. Dans un premier temps, privilégiez le duo avec un ou deux chiens différents, pas plus. Nous avons tous autour de nous un chien posé, un chien-papi qui communique bien, un congénère tranquille qui explore et communique sans en faire des tonnes, ou s’imposer sans cesse. C’est le chien du voisin, celui d’un copain, ou le chien que l’on croise toujours en balade, et qui finit par devenir un ami pour le nôtre. Si vous n’en avez pas, votre coach individuel en comportement vous aidera à trouver le compagnon de balade adapté à votre chien.

À la lecture de ce texte, j’espère que vous comprenez que notre manière d’appréhender les fréquentations de nos chiens ne devrait pas être très différente de notre façon de concevoir les fréquentations de nos enfants. Quel parent inonderait ses enfants d’interactions sociales par peur qu’ils deviennent bagarreurs ou peureux ? Quelques bons amis choisis suffisent pour maintenir la socialité, l’échange équilibré, le partage, la belle communication.

Dans toute une vie, un chien peut avoir quelques vrais amis, qu’il aura plaisir à retrouver, avec lesquels il s’abandonnera dans des postures de soumission, en pleine confiance, dans des échanges de jeu réel, le jeu qui n’existe qu’avec les chiens qu’il connaît depuis longtemps. Le jeu n’a rien à voir avec le harcèlement. Et le jeu qui n’en finit pas est anormal. Alors, si instrumentaliser l’agression comme unique mode de communication est un vrai problème, instrumentaliser le jeu l’est tout autant.

Les balades collectives ne font définitivement pas partie des besoins éthologiques du chien. Depuis quelques années cependant, les humains semblent avoir besoin de leur chien pour socialiser, et renouer le contact. À méditer…

Audrey Ventura / Cynoconsult

*** ACTUALITÉ ***
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- Le chien, cet animal qui nous échappe : https://shorturl.at/eLNT2 = Pour mieux connaître le chien, son éthologie, sa psychologie, ses besoins, ses envies, ses lubies, sa génétique, et réussir à construire une relation stable et épanouie, avec tout ce joyeux désordre.
- Live avec Fiona de Cyno'Logik et Cyno'Logik, une boutique qui a du chien ! Ton chien est agressif, peureux, instable... Et si ce n'était pas comportemental ? (mercredi 10 janvier à 20h).
- Atelier de formation à destination du coach individuel en comportement canin ici : https://shorturl.at/cisH2 (15 mars).
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Ci-dessous : Maya et Starfire avec Alice Cousin et Justine Guilain

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04/01/2024

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26/10/2023

🐾 LA MUSELIÈRE : N’AYEZ PAS PEUR DE VOIR GRAND ! 🐾

Mettre une muselière à son chien est un acte responsable, si ce dernier peut représenter un risque pour son environnement. Malheureusement, les chiens muselés sont encore stigmatisés, et leurs propriétaires accusés indirectement d’être de « mauvais maîtres » ou d’être maltraitants, par certaines personnes au jugement facile et aux connaissances canines limitées (personnes qui seraient pourtant les premières à porter plainte en cas de morsure).

Porter une muselière est un apprentissage comme un autre pour un chien : porter un harnais n’est pas plus naturel. Cependant, l’apprentissage doit être progressif et toujours positif (il n’y a pas de secret, associer muselière et nourriture reste un grand classique qui fonctionne bien), et il est important également de prendre en compte le confort du chien sur le choix du modèle de muselière.

J’ai longtemps travaillé avec des muselières trop petites. Je les choisissais aérées, je pensais bien faire, mais je ne prenais pas en compte d’autres paramètres importants : la possibilité de bâiller, de haleter la gu**le grande ouverte, de pouvoir exprimer des signaux envers ses congénères (montrer les dents, par exemple)… J’essaie maintenant de faire attention à tous ces détails si l’on me demande mon avis dans le choix d’une muselière.

Voici quelques critères de choix pour vous aider à trouver le modèle de muselière parfait pour votre compagnon :

- Cette dernière doit être ouverte pour permettre la meilleure aération possible : bannissez les muselières nylon qui devraient être interdites à la vente car elles condamnent le chien à un coup de chaleur en cas de canicule ou d’effort intense. Préférez les modèles « cage », qui, certes, « font peur », mais qui sont bien plus confortables pour l’animal. Il existe des modèles en métal, en plastique ou en biothane : les modèles métal sont préconisés pour les chiens qui peuvent réellement mordre. Les modèles biothane sont plutôt conseillés pour les transports en commun ou les chiens catégorisés, car ils n’empêchent pas réellement le chien de mordre s’il est déterminé.

- La muselière doit être assez haute pour permettre au chien de bâiller : pour prendre les bonnes mesures, on conseille souvent d’imaginer que le chien tient une b***e dans sa gu**le, le tout (museau + b***e) devant entrer sans difficulté dans la muselière.

- La truffe doit se trouver à environ 1cm du bout de la muselière : trop éloignée, elle empêche le chien de renifler. Trop près, elle risque de toucher la paroi, ce qui est très désagréable pour l’animal.

- La muselière ne doit pas remonter sur les yeux. Le « pad » en cuir ou en mousse peut éventuellement être décalé s’il rentre dans les yeux : un cordonnier vous le fera sans souci !

- Les montants qui se trouvent sur les côtés ne doivent pas rentrer dans les joues : attention aux chiens de type Amstaff, qui ont de grosses joues 😉 ! Les montants peuvent être écartés à la main sur les muselières en métal.

- Enfin, vous pouvez aplatir les muselières en métal en appuyant doucement dessus avec le pied si elles manquent de hauteur, ou au contraire les élargir un peu si elles manquent de largeur.

Sur la photo, le Berger Blanc Suisse porte une muselière bien adaptée (non non, elle n’est pas trop grande !). Les branches semblent rentrer légèrement dans les joues, mais ce sont les poils longs qui donnent cette impression.

Enfin, pensez qu’il existe désormais des muselières colorées. Vous avez aussi la possibilité de « customiser » votre muselière en y ajoutant de la couleur : vous verrez que le regard des gens sera différent avec une muselière rose fluo 😉.

Si votre toutou porte déjà une muselière bien adaptée, n’hésitez pas à poster une photo de lui en commentaire !

👉 Je recommande le groupe Facebook suivant, pour tous les conseils donnés au sujet de la muselière (c’est grâce à ce groupe que je peux aujourd’hui vous proposer cet article) : Communauté pro muselière (groupe Francophone) Partage / Conseil / Aide

Et un grand merci à Amandine Von Wolf pour la superbe photo de son chien 🙏

Elsa Weiss / Cynopolis Formations
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12/10/2023

🐾 LES TRAITS « AUTISTIQUES » DU BORDER COLLIE 🐾

Avant toute chose, je tiens à rendre à César ce qui est à César : le fait que le Border Collie présenterait des traits autistiques est une théorie soutenue par Carol Price, comportementaliste canin anglophone et auteure de la trilogie « Border Collies, A Breed Apart », dont j'ai lu le tome 1, « Secrets of The Working Mind ». Ce livre est passionnant pour qui souhaite mieux comprendre la psychologie complexe du Border Collie, et je vous invite vivement à le découvrir si vous partagez votre vie avec un chien de cette race (et que vous maîtrisez l'anglais !).

Jusque très récemment, le Border Collie était une exception en matière de sélection génétique en France : il était la seule et unique race de chien dont l'examen de confirmation se basait obligatoirement sur une épreuve de travail. Il en était ainsi depuis 1977, date de reconnaissance officielle du Border par la Fédération Cynologique Internationale, et même avant cela, les Britanniques sélectionnaient le Border de manière drastique sur ses capacités à être un chien de travail au troupeau efficace. Finalement, le Border n'était pas une « race » définie par un standard physique, mais plutôt un « type » de chien dont on se fichait pas mal de l'allure, sélectionné sur son utilité, un peu comme l'est par exemple l'Alaskan Husky (non encore reconnu par la FCI) pour le mushing. D'où le fait que deux Borders, pourtant de la même race, peuvent être totalement différents physiquement, comme peuvent l'être deux Alaskan. Ce n'est qu'il y a trois ans que la race Border Collie s'est scindée en deux lignées : une lignée « travail », pour les utilisateurs ayant besoin de chiens qui travaillent, et une lignée « beauté », censée être plus adaptée à la compagnie. Tout cela pour que vous compreniez que le Border est resté le même depuis des générations, bien avant sa reconnaissance par la FCI. L'étalon Old H**p, né en 1893 et considéré comme l'ancêtre de la race, ressemble trait pour trait à beaucoup de Border Collies actuels.

Cette petite introduction était nécessaire pour comprendre pourquoi les traits comportementaux caractéristiques du Border Collie perdurent à l'heure actuelle. Quand j'ai été pour la première fois famille d'accueil pour un Border Collie, j'ai été étonnée de constater à quel point le Border fonctionnait différemment des autres chiens. Capacités de concentration supérieures à la moyenne, obsessions, hyper-réactivité aux stimuli auditifs et visuels, hypersensibilité, capacités sociales inférieures à la moyenne, voire désintérêt pour les congénères... Le Border était bien différent des chiens que j'avais l'habitude de côtoyer. Certains me diront que leur Border ne ressemble pas du tout au chien que je décris. En effet, certains individus constituent des exceptions au sein d'une race, mais la sélection génétique fait que, nécessairement, les individus d'une même race présentent des traits comportementaux proches. Encore davantage quand la sélection a été opérée sur les capacités au travail, et donc, sur le comportement du chien. Bref, je trouvais les Borders « à part » dans leur façon de se comporter dans la vie de tous les jours, et il m'arrivait de songer qu'ils présentaient des traits comportementaux proches de ceux des individus humains autistes. Ce n'est qu'il y a quelques mois que j'ai vu cette théorie exposée noir sur blanc, et je l'ai trouvée absolument passionnante.

La sélection sur le travail au troupeau, et notamment le besoin d'obtenir des chiens capables de répéter des schémas de comportements identiques sans se lasser et de présenter des capacités de concentration extrêmes sur une tâche spécifique, aurait développé chez le Border des traits autistiques, plus ou moins prononcés selon les individus. Je rappelle que l'autisme chez l'humain est un spectre, avec, à une extrêmité, des individus présentant des traits autistiques modérés (ce qu'on nommait jusqu'à récemment « Syndrome d'Asperger »), et pouvant mener une vie presque « normale », et à l'autre, des individus aux traits autistiques beaucoup plus visibles et plus handicapants dans la vie quotidienne. Chez le Border, et même chez l'animal en général (si le sujet vous intéresse, Temple Grandin, elle-même autiste et qui a fait énormément avancer le bien-être animal, en parle dans ses écrits), ces traits seront plus ou moins marqués, certains même inexistants. L'individualité prime sur la race, mais les tendances comportementales induites par la sélection sur le travail ne peuvent pas être niées. Voici quelques-uns de ces « traits autistiques » dont je vous parle maintenant depuis trois paragraphes (navrée pour la longueur de l'article, mais il était indispensable de parler sélection avant de parler comportement).

👉 Capacités de concentration extrême

👉 Hypersensibilité au son, à la lumière et au mouvement : vous avez pu remarquer avec quelle fulgurance le Border réagit à une voiture, un vélo ou un coureur qui passe, mais aussi à quel point il semble s'effrayer ou s'agacer en présence de certains bruits. Les bruits peuvent être une source de douleur importante pour le Border.

👉 Hypersensibilité au toucher

👉 Peur ou malaise dans les endroits peuplés

👉 Stress parfois intense lors de changements dans la « routine »

👉 Comportements d'autostimulation : chez l'humain autiste, on va retrouver le fait de se balancer, de se triturer les doigts, de frapper dans ses mains par exemple, et chez le Border, on va retrouver le fait d'être comme hypnotisé par certains jeux de lumière, chasser les ombres, lécher excessivement certaines surfaces, ou encore jouer avec l'eau de boisson... Une liste non exhaustive de comportements visant à provoquer une stimulation sensorielle, gratifiante et apaisante pour l'animal.

👉 Troubles anxieux, et anxiété sociale particulièrement

👉Capacités de communication moins développées que la moyenne des autres chiens : d'où le fait, d'ailleurs, que certains Borders peuvent se promener sans laisse tout en ignorant superbement leurs congénères (soit ils ne sont pas à l'aise avec eux et les évitent, soit ils ne sont tout simplement pas intéressés par les rencontres avec des chiens étrangers).

👉 Besoin de contrôle supérieur à la moyenne

👉 Habitudes alimentaires parfois surprenantes : par exemple, mon jeune Border Sirius fait toujours un quart de tour devant sa gamelle avant de manger.

👉Schémas de comportement répétitifs : un Border peut aisément répéter le même tracé 50 fois par jour pour aller chercher des brebis sans aucunement s'en lasser.

Il ne m'est pas possible, dans un simple article, de détailler toute la liste des traits autistiques chez le Border Collie. Mais il y a longtemps que je souhaitais exposer la théorie de Carol Price sur cette page, car elle me semble très pertinente pour tous ceux qui aimeraient mieux comprendre pourquoi leur Border présente parfois des comportements « bizarres », et pourquoi cette race est rarement adaptée pour ceux qui recherchent un chien aux capacités sociales développées, que ce soit pour la médiation animale par exemple, ou tout simplement pour partager des activités de groupe avec elle. Et dites-vous que, si votre chien adopte des comportements parfois « étranges », c'est avant tout parce que ces derniers étaient nécessaires pour qu'il devienne le formidable chien de troupeau qu'il est encore aujourd'hui, ou parce qu'ils découlent involontairement de la sélection stricte opérée sur la race depuis tant de générations.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire « Border Collies : A Breed Apart / Tome 1 : Secrets of the Working Mind », par Carol Price, publié aux éditions First Stone.

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🙏🙏
06/10/2023

🙏🙏

Bien trop souvent, on se rappelle que posséder un chien est un droit, mais on oublie que c’est aussi une foule de devoirs.

Combien de chiens jamais sortis de chez eux, qui ne connaissent que les murs de leur maison et la clôture du jardin.
Combien de chiens nourris avec des croquettes bas de gamme que refuserait même une poule.
Combien de chiens privés de contacts avec leurs congénères par peur ou méconnaissance.
Combien de chiens dont la vie est un service militaire permanent, contraints de marcher collés aux pieds de leur maître, de rester dans leur panier sans bouger, d’exécuter tous les caprices d’un propriétaire « petit chef » en mal d’autorité.
Combien de chiens sanctionnés dans leurs comportements « indésirables » plutôt que d’essayer d’éviter leur survenue et de renforcer tout ce qu’ils font de « bien ».
Combien de chiens qui n’ont pas le droit de renifler le sol ou de sentir le derrière d’un congénère parce que c’est « sale ».

Combien de chiens privés de mener une vie de chien. Quand va donc cesser cette maltraitance visible à chaque coin de rue ?

Elsa Weiss / Cynopolis Formations
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Chat d'environ 2 ans à adopter, ce petit cœur est déjà identifié et castré et il recherche sa famille pour la vie... ❤️🙏...
03/10/2023

Chat d'environ 2 ans à adopter, ce petit cœur est déjà identifié et castré et il recherche sa famille pour la vie... ❤️🙏






Chat d'environ 2 ans à adopter ❤️Déjà identifié et castré qui cherche sa famille pour la vie...
03/10/2023

Chat d'environ 2 ans à adopter ❤️
Déjà identifié et castré qui cherche sa famille pour la vie...

🙏🙏
29/09/2023

🙏🙏

🐾 L’ENFANT, MEILLEUR ENNEMI DU CHIEN ? 🐾

Quand j’étais enfant, j’ai été mordue plusieurs fois par des chiens. Je les adorais, pourtant. Je ne vivais que pour les animaux, les animaux, les animaux. Dès qu’il y avait un animal dans une pièce, je lui collais aux basques et je ne le lâchais plus. Mes parents étaient vigilants et je n’avais pas le droit de caresser un chien dans la rue si je n’avais pas demandé l’autorisation à ses propriétaires avant, ce qui m’a probablement épargné d’autres incidents. Les deux morsures que j’ai subies (provoquées ?) et dont je me souviens ont eu lieu quand mes parents n’étaient pas là. Les deux fois, je n’ai pas compris pourquoi je m’étais fait mordre. Maintenant, en repassant ces scènes dans ma tête et avec mes yeux d’adulte et surtout de professionnelle du chien, les raisons me paraissent évidentes.

Je harcelais les chiens. Je les aimais tellement que j’en devenais envahissante, et je ne me rendais pas compte que les animaux aussi avaient besoin qu’on respecte leur espace vital. Ces pauvres chiens m’avaient probablement envoyé des dizaines de signaux de malaise puis de menace avant de passer à l’acte, la morsure étant souvent une solution de dernier recours pour nos canidés domestiques. Ces chiens avaient sûrement essayé de s’éloigner de moi pour trouver un peu de repos, mais j’étais revenue à la charge avec toute ma délicatesse d’enfant amoureuse des animaux. Heureusement, je n’ai pas subi de morsure grave et j’ai eu la chance d’avoir des parents qui étaient plutôt du genre à me faire comprendre que si je me faisais mordre, c’était ma faute, pas celle du chien.

Aujourd’hui, les temps ont changé. Les enfants sont toujours des enfants, généralement animés de bonnes intentions envers les animaux, mais souvent maladroits et surtout, trop jeunes pour être capables de déceler un signal de menace chez un chien. Les chiens, eux, ont investi nos salons, pour le meilleur certes, mais aussi pour le pire : on en oublie qu’ils sont des animaux, et on leur prête des intentions qui ne sont pas les leurs. Un chien qui mord l’enfant de la famille, c’est la trahison suprême : comment peut-il agir ainsi alors qu’on lui offre une place de roi dans la maison, les meilleures croquettes et tellement d’amour ? Souvent, le chien est alors relégué au rang d’être félon qui ne mérite plus la confiance qu’on lui accorde. On envisage son abandon (on ne sait jamais, maintenant qu’il a goûté au sang !) ou son euthanasie, parce que peut-être qu’il a « pété un plomb ».

Pourtant, ce chien avait prévenu l’enfant plusieurs fois de le laisser tranquille quand il dormait dans son panier. Une fois, deux fois, il avait grogné. Personne ne l’avait écouté, et une fois, on l’avait même disputé. Il avait fini par cesser, puisque cela ne servait à rien. Il avait continué de montrer des signaux de malaise, mais l’enfant avait continué de le caresser. Alors, il avait fini par mordre. Il n’avait pas aimé mordre son petit humain. Mais il avait aussi vraiment besoin de dormir, et l’enfant l’en empêchait, quand il ne le réveillait pas carrément pour jouer avec lui alors qu’il était encore plongé dans ses rêves. Et maintenant, tout le monde le regardait avec horreur.

L’enfant peut être le meilleur ami du chien, s’il apprend à le respecter. Et c’est par vous que cet apprentissage doit passer. Votre chien doit bénéficier d’un endroit à lui, où il peut se reposer sans qu’on le dérange. Évitez les endroits de passage qui l’empêcheront de se reposer correctement. Le canapé, c’est à vous de décider si vous souhaitez le laisser accessible à votre chien ou non, mais offrez-lui dans tous les cas un panier ou une niche d’intérieur à lui. Il est indispensable que son panier soit interdit d’accès aux enfants. Il s’agit de « sa chambre », et s’il vous faut mettre une petite pancarte « Ne pas déranger » à cet endroit pour que vos enfants se souviennent de cette règle de vie, pourquoi pas ! Vous pouvez même les mettre à contribution en leur faisant dessiner cette petite pancarte : cela les sensibilisera d’autant plus. L’enfant ne doit pas non plus approcher le chien quand il mange, ni vous, d’ailleurs. Laissez votre animal profiter de son repas tranquille, comme vous-même aimez être laissé en paix quand vous mangez. Enfin, apprenez à lire les signaux de malaise chez le chien car quand l’enfant devient trop envahissant, ils deviennent très visibles. Détourner la tête, bailler, se lécher la truffe, se secouer sont les plus connus d’entre eux. Parfois, ils peuvent être trompeurs : le chien lèchera le visage de l’enfant frénétiquement comme dernière demande de distancement (on trouvera ça mignon...), ou il restera prostré, sans réaction. Un chien qui ne réagit pas pendant que votre enfant fait du cheval sur son dos a beau ne rien exprimer, il est certain qu’il n’est pas à l’aise. Il s’agit d’une forme de détresse : ne sachant quelle réaction adopter, le chien se fige et subit.

L’enfant n’est pas le meilleur ennemi du chien, mais il peut le devenir si vous n’êtes pas suffisamment vigilant. Il m’est arrivé, en séance, de constater que certains enfants étaient de véritables tyrans avec leur animal. Et si personne ne met de l’ordre dans la situation, malheureusement cela se finit parfois en drame pour l’enfant... et pour l’animal. Je conclus ce texte en précisant qu’aucune race n’est plus disposée à mordre un enfant qu’une autre : je me souviens de l’abandon d’un Golden Retriever qui avait mordu sa petite maîtresse au visage (les enfants sont souvent mordus au visage car ils se penchent sur les chiens...). Il a été replacé et n’a jamais mordu ensuite. Le vice, la méchanceté, la cruauté ne sont pas des notions applicables à certaines races plus d’à d’autres, ni même à aucun chien d’ailleurs. Un chien n’a pas « l’intention » de mordre. Il mord parce qu’il n’est pas à l’aise à un instant T et ne voit aucune autre issue à la situation. Évitez ces situations dérangeantes pour votre animal et vous serez quasiment assuré que la cohabitation se passera sans heurt.

Elsa Weiss / Cynopolis
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