Célia Caffarelli, dans l'univers des chevaux

Célia Caffarelli, dans l'univers des chevaux Ostéopathe humain et équin. Enseignante d'équitation
pension et élevage
Présidente de Caval'éthique

J’étais hier sur le site de l’IFCE à Pompadour, suite à leur invitation, pour participer au troisième workshop national ...
18/09/2024

J’étais hier sur le site de l’IFCE à Pompadour, suite à leur invitation, pour participer au troisième workshop national du projet européen EUnetHorse.
Ce projet a démarré en mars 2023, et réuni 9 pays européen afin de travailler à la mise en réseau au niveau européen d’acteurs de tous horizons (recherche, conseil, industrie, formation, etc.) pour améliorer la résilience et la performance des exploitations agricoles équines.

EUnetHorse s’articule autour de 5 étapes :
1) l’identification des besoins nationaux puis communs au niveau européen - étape terminée
2) l’identification des solutions et bonnes pratiques qui peuvent répondre à ces besoins – étape terminée
3) l’évaluation de ces solutions et leur priorisation/sélection – étape en cours
4) l’adaptation de ces solutions aux différents contextes
5) la diffusion de ces solutions au niveau européen grâce notamment aux activités de démonstration, de formation (des exploitants mais aussi des enseignants et conseillers) et de transfert via les réseaux de conseillers et enseignants.

Au vu des difficultés que l’avenir va nous faire affronter (par la conjoncture économique et écologique), il est important de participer à toutes les initiatives de développement et d’aide à notre filière, ainsi que de maintenir l’importance de son existence dans le monde agricole européen.

Ce troisième workshop national réunissait une quinzaine d’experts et professionnels et a été l’occasion, après une brève présentation du projet européen, de travailler collectivement sur la troisième étape du projet : l’évaluation des solutions, selon une grille multicritères mise au point par les partenaires de EUnetHorse. Les deux thèmes choisis pour la journée comme deux priorités étaient : les conditions de travail et la biodiversité.

Par groupe de 4-5 nous nous sommes répartis l’évaluation de solutions à des problématiques. Avec mon groupe nous avons étudié :
- l’existence d’évaluations/audits pour les structures pour évaluer l’efficacité de leur organisation, leur résilience ou leurs performances
- l’utilisation de litières alternatives et locales pour le remplacement de la paille. Nous avions choisi l’utilisation du broya de haies.
- l’existence d’associations de groupements d’employeurs pour trouver une aide ou un remplacement, temporaire ou sur longue durée

C’était très intéressant de rencontrer divers profils et de réfléchir à des situations et solutions avec chacun son expérience.
Petit à petit, les choses changent, le monde du cheval se rapproche d’un idéal où par exemple les 3F étaient un des piliers que les solutions devaient impérativement respecter.
On commence à comprendre que le bien être des chevaux passe par de nombreux aspects, dont celui du bien être dans le travail des hommes. Que l’impact des structures équestres sur la biodiversité nécessite une connaissance de l’écologie et une gestion des lieux qui améliore les vies, sous toutes ses formes.

Merci aux membres de l’IFCE pour cette invitation.
Je vous conseille d’aller visiter la page EUnetHorse pour voir tout le travail sur lequel des centaines de personnes travaillent. 👌

Laurore ❤️ 3ème balade et ça y est on est super à l’aise aux 3 allures en extérieur… Cette jument est vraiment fantastiq...
16/09/2024

Laurore ❤️ 3ème balade et ça y est on est super à l’aise aux 3 allures en extérieur… Cette jument est vraiment fantastique. Depuis sa naissance, c’est une évidence. Je l’avais commandée, une fille d’Eragon et Zambu Isabelle pearl dun, avec un mental comme je les aime…
J’ai eu une jument d’une maturité surprenante, extrêmement intelligente et réfléchie, qui m’a toujours montré qu’elle voulait être la meilleure…
La 1ère fois que je suis montée sur son dos, je ne l’avais pas prévu, mais c’est elle qui m’a dit « bon beh maintenant tu montes non ? » Ça a été comme si c’était parfaitement normal, comme si enfin c’était son tour !
En balade ? Elle a fait ça toute sa vie !

J’en ai de la chance 🥰

........ "Les signes d’inconfort et le complexe du bien être" .....Il y a un peu plus d’un an, j’avais écrit un texte, q...
10/09/2024

........ "Les signes d’inconfort et le complexe du bien être" .....

Il y a un peu plus d’un an, j’avais écrit un texte, que j’avais appelé « le complexe du bien-être », où je parlais d’un certain extrême vers lequel la quête du bien-être du cheval me semblait glisser, en s’éloignant de certains fondamentaux. Je ne l’ai jamais publié, je n'ai jamais osé…

Puis, au dernier évènement du Nokota Challenge, une personne dans le public m’a fait la remarque que Tiger Lily était la jument qui montrait le plus de signes d’inconfort avec des fouaillements de queue et les oreilles en arrière quand je lui demande d’avancer et elle m'a demandé quel était mon positionnement vis-à-vis de cela. Je pensais avoir beaucoup expliqué déjà dans les vidéos puis sur notre 1ère démo le samedi, le tempérament très introverti de Tiger Lily, et que se porter en avant était depuis nos premiers échanges associé à la manifestation de quelque chose de désagréable.

Précisons déjà ce que sont « signes d’inconforts », ce sont des manifestations physiques liés à une émotion « négative », une situation désagréable. Lorsqu’un cheval est dans l’inconfort, on peut remarquer des mimiques comme les oreilles en arrière, la mâchoire serrée, les naseaux tendus, le contour des yeux tendus sans clignotement. Le corps est crispé, les mouvements peu fluides, voir asymétriques, il peut fouailler de la queue. La défense vis-à-vis des demandes peut se manifester par des mouvements d’encolure violents, des montées de dos ou de croupe, des jets de postérieurs… Les signes sont donc très nombreux à observer, et il est important de ne pas relever un ou deux signes et déduire d’un inconfort sans regarder le cheval dans son entièreté et surtout mettre la situation dans son contexte !

Pour expliquer là où je veux en venir, je vais partir de Tiger Lily avec sa queue et ses oreilles lorsqu’on lui demande de se porter en avant.
De mon observation des relations dans le troupeau que nous avions au Texas, Tiger Lily se bougeait très peu, ne trottait jamais de son plein gré, et était très très souvent poussée par les autres individus du troupeau. Les demandes de se pousser étaient généralement assez fortes, rapides, intenses, avec des registres comportementaux assez forts en intensité. Elles ne prenaient pas de pincettes pour communiquer, autant pour demander à l’autre de bouger, que dans la manière de consentir à bouger. Si elles avaient la parole, on aurait dit qu’elles étaient un peu rustres et brutes de décoffrage et qu’elles rallaient sans retenue.

Donc j’ai démarré avec une jument qui ne savait que se faire pousser, qui n’avait aucune idée de l’intérêt de se déplacer autrement que lentement si ce n’était pas pour fuir, et qui râlait systématiquement quand il fallait se bouger.

Autre élément du contexte : son état physique. Y a-t-il des éléments physiques qui peuvent influencer des signes d’inconfort pour la mise en avant ? Oui plein.
C’est une jument qui revient de loin, qui a beaucoup manqué. Lorsque le corps manque d’apport, la survie va dépendre, entre autres, de la capacité à fonctionner en sous régime, donc à s’économiser au maximum. Se déplacer rapidement consomme plus de l’énergie donc met en péril la survie. C’est une des raisons pour lesquelles elle a appris à s’économiser et se mettre en avant est pour elle quelque chose de négatif.
Ensuite, elle avait un important problème dentaire, provoquant un abcès dans un des sinus frontaux, donc une sinusite chronique. L’hyper pression dans le maxillaire supérieur, et l’os frontal devait très probablement lui donner des maux de tête. Vous avez déjà couru avec le mal de tête ? Non parce que cela vous donne l’impression que votre cerveau cogne à l’intérieur de votre crâne. Il est donc fort possible que trotter ou galoper lui donnait ou augmentait des douleurs au crâne.
Enfin, par rapport à son fonctionnement général, elle était très très raide de la ligne du dos, avec une difficulté à positionner ses postérieurs sous sa masse pour se propulser, un fort déséquilibre sur l’avant main. Elle se déplaçait en se laissant tomber vers l’avant et elle ne parvenait pas à maintenir son galop plus de quelques foulées. Etait ce une conséquence de la période de manque qui a cassé sa courbure de croissance ? Ou à cause du problème dentaire ? Ou les deux ? Ou autre chose que l’on ne saura jamais ? Peu importe. Mais c’est le contexte.

Avant de commencer son éducation au sol, j’ai donc préparé le nécessaire afin de s’occuper des points concernant son état physique.
Elle a eu des séances d’ostéopathie, de shiatsu, de lithothéapie, d’énergétique, d’olfactothérapie.
On a fait un bilan nutrition, où elle a été pesée et mesurée sous tous les angles, pour établir son état et ses besoins précis au jour d’aujourd’hui, en fonction des valeurs nutritives des fibres présentes chez moi (herbe et foin). Le but : évaluer le retour de croissance et de développement, le manque d’état, faire reprendre doucement, ne pas provoquer de choc, et aider à vivre ce changement d’environnement en interne.
Elle a eu des cures en phytothérapie et homéopathie pour aider son système immunitaire, son système digestif (estomac, muqueuse intestinale, flore microbienne…), son système ostéo articulaire… etc
On a été en clinique pour faire un scanner crânien et choisir la thérapeutique adaptée basée sur un diagnostic précis. Elle a eu les soins dentaires nécessaire, des antibiotiques et des anti inflammatoires qui ont permis d’améliorer à 80% tous les symptômes visibles (mastication, écoulements, gonflements…). La prise en charge se fera en plusieurs interventions sur un an.

Après tout cela, j’avais l’assurance que l’on pouvait commencer le travail, en ayant amélioré tout ce qui pouvait influer sur la difficulté à se porter en avant de Tiger Lily.

Comment lui faire apprécier le fait de trotter, se bouger, jouer dans le mouvement ? Déjà, en ayant un état d’esprit motivant, mettre du fun et être ultra positive. Récompenser généreusement le moindre petit effort pour qu’elle est envie d’en faire plus. « Demander souvent, se contenter de peu, remercier beaucoup ». Varier les mouvements, jouer avec mon énergie et le moins possible avec mes outils, et donner des buts. Il faut donner des objectifs, concrets, et non pas bouger pour bouger.

Et ensuite, il faut l’aider dans son corps pour que le mouvement devienne quelque chose qui lui fasse du bien. Et là, on va aborder la notion « d’effort physique ».
A ce stade, et encore aujourd’hui, elle préfère être à l’arrêt, elle met les oreilles en arrière et fouaille de la queue que je lui demande de marcher, de trotter, de se déplacer latéralement…
Elle montre des signes d’inconfort. Est-ce que je dois arrêter ? Est-ce que dans notre vison de la relation au cheval où l’on prend en compte son bien être comme pilier central, je dois stopper l’activité dès que je vois des signes d’inconfort ? En gros, est ce que parce qu’elle met les oreilles en arrière et fouaille de la queue je ne peux pas lui demander de se bouger ?
Pour moi la réponse est évidemment non !

Tout le monde est d’accord pour dire qu’il est indispensable de travailler le physique du cheval en plus de son mental, et que les deux sont totalement liés. Qu’il faut lui permettre de gagner de la souplesse, de la force musculaire, de l’équilibre, pour qu’il se développe au maximum de son potentiel et pour qu’il soit dans les meilleurs conditions physiques pour toutes les activités que l’on va lui faire faire, que ce soit à pied, monté ou attelé. On va le gymnastiquer, le faire se tonifier, lui apprendre à utiliser son corps de manière optimale, à s’équilibrer sur l’arrière main puis se rassembler. On va lui faire faire du sport, parce que le cheval est fait pour cela, c’est un athlète né.
Et quand on parle de sport, de se développer physiquement, on parle de faire des efforts physiques.
Dans un 1er temps, si vous n’êtes pas sportif, que vous être raide, pas endurant et pas musclé, il va falloir que vous vous mettiez un coup de pied au cul pour sortir vos baskets. Et si c’est votre ado que vous poussez à sortir pour bouger, il va râler lui aussi ! Pourtant vous savez que c’est pour son bien, et qu’il ne faut pas donner raison à ses signes d’inconfort !

Sortir de sa zone de confort est inconfortable, par définition, et surtout lorsque l’on n’en a pas l’habitude ! Le corps, lorsqu’il est mal en point, est difficile à mettre en mouvement, le cerveau cherche son confort et donne envie d’arrêter, les muscles font mal, le souffle est irrégulier… Mais c’est en se stimulant par l’effort physique que le corps réagit et que chaque élément (ligament, tendon, muscle, fibres nerveuses, cœur, poumon…) gagne en force, en bonne santé. Les hormones (endorphines, dopamines…) donnent ensuite cette sensation agréable qui créée le plaisir de se mettre en activité.

L’effort physique, quelque soit le stade de difficulté, aura un impact positif si vous allez repousser, petit à petit vos limites, si vous allez étendre votre zone de confort. Cela veut dire que petit à petit, le corps comprend qu’il y a du confort à aller hors de la limite de sa zone de confort, parce que l’on parvient à agrandir cette espace confortable. C’est cela qu’il se passe dans le processus de développement physique. Petit à petit, les exercices du début deviennent de plus en plus faciles, vous parvenez à courir vos 3km de plus en plus facilement alors vous commencez à rajouter 500m, puis encore 500m… Pourtant, au départ, vous faisiez la grimace !

Je crois que dans notre monde du cheval qui cherche toujours plus de bien être pour les chevaux, il faut faire attention à ne pas tomber dans ce que j’appelle, « nos complexes du bien-être ».
Un complexe parce qu’il est complexe de trouver la justesse et l’ajuster à chaque cheval.
Un complexe par qu’il semble que certains soient perdus entre écouter son cheval et savoir quand, comment, combien agir tout en gardant l’idée que c’est pour son bien.
Un complexe parce qu’on est à un stade où des mouvements de pensée nous poussent à nous justifier de faire faire des choses avec nos chevaux, de les mettre à l’effort physique et d’aller se cacher si un signe d’inconfort apparait au risque de se faire crucifier.

Il vient d’y avoir les JO.
Des athlètes du monde entier nous montrent leurs incroyables capacités dans tous les sports. Prenez le temps de les regarder. Lorsqu’ils sont dans l’effort, est ce qu’ils ont le visage relâché comme quand ils sont repos ? non. Est-ce qu’ils ont un grand sourire ? non, uniquement quand ils ont franchi la ligne d’arrivée. Comment est leur corps ? Il est tendu, les muscles sont engagés, ils respirent forts. Et avez-vous déjà écouté ce qu’ils racontent de leurs préparations pour en arriver à ce niveau ? Des efforts, repousser ses limites pour se créer un corps d’athlète. On les admire, ils ont des corps au maximum de leurs capacité et de la santé.

Vous voyez où est le paradoxe ?
L’effort est par définition inconfortable mais c’est par lui que l’on se développe.
Le cheval est un animal athlétique par sa nature, constitué pour les efforts physiques, bien loin de ce qu’on offre à une grande partie de la population de chevaux dans notre pays.
Quand je travaillais exclusivement en tant qu’ostéopathe, j’en ai croisé des chevaux non actifs, en surpoids, sans capacité musculaire ni cardio respiratoire, et qui font une balade tous les samedis avec leur cavalier assis (lourdement) dans la selle. Souvent pas ou peu de préparation ou d’entretien physique, pas de dos, pas d’abdos, souvent pas de pied. Des chevaux qui ne savent pas utiliser leur corps pour porter un cavalier, qui vont en balade ou en carrière le dos creux et qui fonctionneront comme cela pendant… toute leur vie. Des cavaliers qui n’ont jamais eu la chance d’apprendre des notions d’anatomie, de biomécanique, et qui ne voient pas la différence entre un cheval qui fait un effort juste ou un effort faux… Mais comme l’ostéopathe vient une fois par an pour les blocages de dos du poney, il répare et ça repart...

Le bien-être, il commence par la (re)connaissance des besoins.
Parmi ses besoins vitaux, le cheval à celui de sa santé physique, et elle découle en partie de l’exercice physique. Des parents ne voudraient pas que leurs enfants passent leur vie entre la cuisine et le canapé. On sait très bien que les activités sportives aident au bon développement du corps, à la bonne santé physique et psychique. Donc même s’ils râlent, les parents vont forcer leurs enfants à aller faire du sport, et petit à petit, ils ne râleront plus d’en faire.

J’entends souvent la réflexion « Oui mais l’humain il choisit de faire telle activité, pas le cheval ».
Oui et non ! Si j’écoute mon cheval, je peux savoir dans quelles activités il semble avoir le plus de capacités, d’aisance, d’envie, et choisir d’aller plus loin dans ces activités qui lui plaisent. Le développement physique sera nécessaire quelques soit l’activité.
Et si je veux le bien être de mon cheval, alors j’ai pour responsabilité de l’aider à se développer physiquement, à aller au meilleur de lui-même, et lui faire améliorer sa locomotion. La stabilité émotionnelle, la confiance en soi, l’incarnation complète de sa personnalité vient lorsque le cheval maitrise parfaitement son corps, son équilibre, sa force. Il se bouge dans la régularité de son propre rythme, il n’a aucun inconfort de déséquilibre ou de raideur.
Cette maturité mentale et physique est notre responsabilité et c’est pour moi l’aboutissement de la quête de son bien-être.
L’amener au meilleur de lui-même.
L’amener en haut de la montagne
Mais évidemment, pour aller au sommet, il y a eu ce petit chemin escarpé, difficile, avec des plats, des montées, des descentes, de l’effort, des grimaces, des courbatures, de la transpiration, des pauses nécessaires, des endorphines, un cœur qui bat, un corps qui vit.

Je suis ostéopathe, mon 1er métier a été d’écouter les mouvements du corps, et aider les corps à retrouver du mouvement. On m’a enseigné que l’arrêt du mouvement dans le corps c’est la mort, et que le mouvement c’est la vie.
Que le corps n’a de limite que celles que l’on se met dans nos esprits.
Que l’inconfort n’est qu’un signal, et que c’est n’est pas l’ennemi mais le stimulus pour réagir, et que l’esprit peut finir par rechercher l’inconfort afin de continuer à stimuler le développer de son corps.
Que manifester son inconfort n’est que de la communication, et si l’effort est juste par rapport au contexte, alors l’inconfort n’est que le passage obligé pour aller vers bien plus de confort que ce soit pour le mental que pour le corps.

Alors est ce que le fait que Tiger Lily mette les oreilles en arrière et fouaille de la queue quand je lui demande de se mettre en mouvement est un signe qu’elle n’est pas assez bien pour faire l’exercice ? Elle est inconfortable à l’instant T, et il faut passer par là pour qu’elle soit de mieux en mieux dans son corps.
C’est valable pour absolument tous les chevaux et je continue à éduquer et travailler les miens pour les amener à être au plus haut niveau de développement physique et mental que nous sommes capables d’atteindre.
Le but est d’être au maximum de l’épanouissement, et cela nous permet de pouvoir réaliser des exercices difficiles avec la détente que l’on recherche. Cette détente, qui est la manifestation de se trouver dans une zone de confort, est construite par la recherche de la souplesse, de la force musculaire et de l’équilibre. Donc à traverser l’inconfort par de l’effort physique et mental.

Être essoufflé, transpirer, grimacer, avoir des courbatures, c’est être vivant ! Alors vivez, faites battre votre cœur pour qu’il batte le plus longtemps possible. L’effort et son inconfort sont les amis du bien-être. Ne tombez pas dans les extrêmes qui vous immobilisent.

Photo Jade Beaumont
Nokota Challenge

Et 3 Solemio à la Plage 🏖️ De gauche à droite :Hanaline fille d’Oeillette et Tattoo. Avec Charlotte Géodine, fille de Za...
09/09/2024

Et 3 Solemio à la Plage 🏖️
De gauche à droite :
Hanaline fille d’Oeillette et Tattoo. Avec Charlotte
Géodine, fille de Zambujeira et Tattoo. Avec Léa
Jiméo, fils de Spicy et Glenor. Avec Emeline
La concrétisation du travail d’élevage.
Merci les filles 😄

07/09/2024

Riding free ❤️🕊️🦄

06/09/2024

Des nouvelles de Tiger Lily et de son problème dentaire 🦷
Merci à la clinique de Conques 🙏
Nokota Challenge Clinique de Conques, Centre Hospitalier Vétérinaire Equin

Ombrune, elle est canon non ?Et bien elle est toujours à réserver !Fille de Glenor et AthénaChampagne ambre silver pearl...
02/09/2024

Ombrune, elle est canon non ?
Et bien elle est toujours à réserver !
Fille de Glenor et Athéna
Champagne ambre silver pearl !

Photo Ludivine Berthe :-)

BeliciaJe suis bien en re**rd dans mes écrits, depuis le retour du Nokota Challenge, c’est la course, une montagne de tr...
18/08/2024

Belicia

Je suis bien en re**rd dans mes écrits, depuis le retour du Nokota Challenge, c’est la course, une montagne de travail pour la période estivale, et je n’avais toujours pas trouvé le temps, l’inspiration et la disponibilité mentale pour parler de l’évènement avec Belicia.

Belicia est arrivée à la Plagne quand elle avait 1 an, à la base pour être une poulinière, mais l’expérience d’élevage avec elle s’est révélée catastrophique. Echec après échec, malgré plusieurs années de tentatives, j’ai fini par abandonner lorsqu’à la mort inexpliquée du seul poulain qu’elle a réussi à avoir, elle semblait soulagée et satisfaite de cette perte…

C’était une jument explosive, très grégaire, intolérante à tout, avec une capacité de résistance de dingue et extrêmement peureuse de tout ce qui bouge et de tout ce qui ne bouge pas… Notre relation était vraiment difficile, il n’y avait rien de fluide, beaucoup d’espoir placé en elle et que des échecs.
Je me souviens lui avoir clairement posé l’intention « Si tu ne veux pas être poulinière, il faudra que tu acceptes d’être débourrée et montée par d’autres que moi » Ce en quoi je ne croyais pas du tout parvenir…

De manière assez étrange, son comportement a changé. Après être passées par une grosse étape d’immersion pour lui faire accepter la présence de quelque chose sur son corps, elle a été ok avec tout ce qui a suivi. Et oui, parfois il faut aller là où l’on n’aurait jamais pensé pour faire progresser un cheval… Je l’ai donc débourrée, sans trop savoir si j’allais la garder ou pas. Et puis, plus le temps passait, plus elle était demandeuse de travailler et faisait la petite jument parfaite. Je crois qu’elle me disait qu’elle voulait rester à la Plagne, qu’elle ne voulait pas que je la vende…

Alors elle est devenue jument d’école, je l’utilisais pour les cours.
De mon côté, j’avançais dans le perfectionnement avec Sélio et Glenor, mais pas avec Belicia.

Sélio a pris de l’âge, et me déplacer avec Glenor, un étalon, c’est toujours plus compliqué. Alors depuis 2 ans, j’ai entamé de travailler Belicia en dressage, pour pouvoir aller me former chez Gina Pitti et Benjamin Aillaud.
Ma petite trottinette, avec un dos trop long, des jarrets droits et peu de force dans l’arrière main, avait encore bien du mal à galoper il y a 1 an…
Et puis on a bossé, on a vraiment beaucoup bossé. Plus elle travaille, et plus elle est bien et stable, dans son corps, dans sa tête. Plus elle a confiance en elle et envie de bien faire pour me faire plaisir et être fière.

L’évènement du Nokota Challenge, c’était le saut chez les grands, la 1ère fois qu’elle faisait une démo, qu’elle voyait du public, qu’elle entendait une sono, des micros, de la musique… La connaissant, c’était quitte ou double. Soit elle est appliquée et elle ne dit rien, soit je suis sur une bombe et elle me ramène à la sortie…

Je suis arrivée le jeudi afin d’avoir largement le temps de tout lui montrer avant samedi. Et je la sentais plutôt bien.

Pour la démo de samedi, elle a été très appliquée, et on a pu montrer assez proprement ce que je voulais expliquer sur le lien entre monte en cordelette et équilibre du cavalier et du cheval. J’étais très très fière de son calme et de son implication.
Le dimanche, pour la démo cordelette et garocha, elle était plus éparpillée. Dommage, parce que c’était notre point fort. Mais lorsque la banderole fixée sur le pare botte s’est mise à battre dans le vent, je l’ai perdue… Alors on a galopé… Mais à une main sur la cordelette, j’ai eu du mal à la reconcentrer et je n’ai pas réussi à finir les enchainements que j’avais prévu.

Et puis je regarde les photos qui ont été prises, et en fait je réalise… Wouah mais on était belles !!! C’est là que je me rends compte du chemin parcouru. La jument obèse qui ne savait pas galoper a bien changé, celle qui explosait en voyant des fantômes a fait de la garrocha en cordelette devant du public et en musique pour sa toute première démo… C’était peut-être un peu osé comme défi mais on l’a fait !

Qu’est ce qui a permis cela ? Le travail…
Avec Belicia, c’est en travaillant sur son corps que j’améliore la manière dont elle réfléchit, vis ses émotions et appréhende son environnement.
Avec elle, les exercices de désensibilisation ou de réflexion n’ont jamais vraiment amené des résultats stables. Seul le travail par le corps l’amène à prendre confiance en elle et à maitriser son mental. Parce qu’elle travaille avec régularité, en allant chercher dans les résistances de son corps, en assouplissant, en équilibrant, en lui permettant de s’élever, elle devient confiante et stable. C’est extrêmement enrichissant pour moi de voir les ponts entre physique et mental, et comment on peut avoir une porte sur un mental délicat, via un accès par le corps, et comme l’équilibre dans le mouvement donne de l’équilibre dans la tête.

Mental et physique ne sont pas séparés. Ne les séparons pas dans notre manière de travailler les chevaux. Il y a des résistances mentales, des instabilités, des inconforts que l’on va améliorer et même faire disparaitre en donnant au cheval de nouvelles sensations dans son corps.
Par exemple, Belicia peut se figer ou chauffer à chaque changement de demande, que ce soit à pied ou monté. Elle se met en stress avant même de réaliser quelque chose qu’elle connait. Alors je cherche à la maintenir détendue par la stabilité de son rythme. Si elle parvient à maintenir son rythme dans un changement de demande, elle parvient à maintenir son équilibre et à ne pas figer son corps. Donc elle ne se met pas en stress, par la peur de l’inconnu, la peur du déséquilibre ou le déséquilibre lui-même…
Le galop a été une allure très difficile pour elle. Parce que l’on a commencé le travail t**d, qu’elle était en surpoids, avec un physique peu avantageux pour se rassembler, elle avait du mal à galoper, elle était très raide et particulièrement en stress. Galoper lui montait littéralement à la tête. Elle prenait peur de son déséquilibre. Sa rigidité corporelle lui mettait beaucoup d’inconfort et ça lui montait en émotions. C’est uniquement par le travail de dressage, par le fait de lui apprendre à utiliser mieux son corps dans le galop, qu’elle parvient aujourd’hui à galoper sereine.
Et elle me montre aussi, que si elle ne travaille pas en dressage de manière régulière, sa stabilité mentale se relâche comme ses abdos.

Travailler à améliorer le mental et la locomotion du cheval est notre responsabilité pour le bien être des chevaux, on ne va pas pleinement dans l’un sans l’autre. Pour pouvoir continuer à monter à cheval dans les années à venir, nous devons savoir expliquer ce que l’homme peut apporter comme « épanouissement » global au cheval …

Merci aux photographes

Glenor et Géodine Tous les deux nés à La Plagne 😃
18/08/2024

Glenor et Géodine
Tous les deux nés à La Plagne 😃

Une petite brochette de Solemio. Quel est le point commun entre tous ? 😉 ZAMBUJEIRA !!! Ils ont tous la même maman : Zam...
17/08/2024

Une petite brochette de Solemio. Quel est le point commun entre tous ? 😉
ZAMBUJEIRA !!!
Ils ont tous la même maman : Zambu la lusitanienne 🐴.
Et ils ont chacun l’un de nos étalons comme papa !
À gauche Géodine, fille de Tattoo, avec Léa
Au centre Kôhrane, fils de Glenor, avec Marlène
Et à droite Laurore, fille d’Eragon.
🥰

Vous voulez des nouvelles de Tiger Lily ? 🤠Elle va super bien ! C’est les grandes vacances ! Je suis débordée en ce mome...
05/08/2024

Vous voulez des nouvelles de Tiger Lily ? 🤠
Elle va super bien ! C’est les grandes vacances ! Je suis débordée en ce moment, et le peu de temps disponible, il y a tous les autres chevaux que je n’ai pas travaillé pendant la période du Nokota Challenge .
Donc Tiger Lily profite bien ☺️

Voici des photos dont je suis fière : son évolution en 4 mois à La Plagne 😍

Je suis impressionnée par le changement de morphologie, de sa ligne du dos, de son bassin ! L’encolure et le thorax se sont développés. Sans parler de la couleur 😅 et les crins qui ont changé de côté… 😂

Tout ceci n’est pas de la magie.
C’est l’ensemble de tout ceci :
- un lieu paisible et des relations tranquilles avec des congénères
- de l’herbe
- une stabilité émotionnelle et une prise de confiance par la relation que nous avons créé
- un travail sur son corps, d’assouplissements et de musculation
- des soins osteopathiques
- des séances de shiatsu
- une alimentation adaptée grâce à Equi-transm'être - Angélique Descarpentry
- une complémentation alimentaire de qualité avec The Pure Feed Company - France
- des soins énergétiques, en olfactathérapie et lithothérapie par emelinediaz.ashvaveda
- une complémentation en phytothérapie par marionlecoguiec de equi_planti
- des com animales par ma maman
- et beaucoup d’amour 😉

Merci à tous ceux qui m’ont aidé à transformer la petite larve en papillon 😜😘

…………Tiger Lily………..🏹  Lily la tigresse 🐯 La petite indienne à la forte personnalité qui vit dans la réserve des indiens ...
20/07/2024

…………Tiger Lily………..
🏹 Lily la tigresse 🐯
La petite indienne à la forte personnalité qui vit dans la réserve des indiens au Pays Imaginaire. Ce pays où comme Peter Pan, les enfants ne veulent pas grandir. Étonnante coïncidence ce nom ?
Il ne pouvait en être qu’ainsi.

On me demande systématiquement « Pourquoi tu l’as choisie, pourquoi tu l’as achetée, alors qu’elle était la moins en état ? alors que tu ne pourras pas la monter à cause de sa trop petite taille et corpulence ? »
Je répond par un sourire.

Cette petite jument m’a amené à de si grandes choses…
Et je suis tellement reconnaissante de l’amour qu’elle m’a donné au dernier événement du Nokota Challenge.
Vendredi soir, je lui ai murmuré à l’oreille « ce we j’ai besoin de toi. On fait ça pour toi, pour moi, pour nous, pour les Nokotas, pour les chevaux en général… »

Tiger Lily est très introvertie, exclusive avec moi, et toujours dubitative sur l’intérêt des choses où il faut se mettre en mouvement. Mais elle a consentie à toute la préparation des différentes démos, uniquement pour me faire plaisir.
Je craignais que la pression sur l’événement (la pression de la présence du public, la pression que je me mettais, la pression de réaliser des exercices précis) la fasse se renfermer comme je sais qu’elle peut faire, et qu’elle montre sa capacité de résistance et de négativité…
Mon défi était de parvenir à la motiver, la mettre en confiance et la faire s’ouvrir, par mon état d’être, par la manière dont j’allais vivre l’événement.
Et ça c’est dur ! Oublier que l’on n’est pas à la maison, seuls, sans objectifs. Réussir à le vivre comme un amusement.

Je sentais qu’il fallait que j’aille la chercher non pas avec mon licol mais avec le fond de moi même. Et au final, ça a été mon refuge.

Elle m’a suivi partout, même quand elle n’était pas à l’aise. Les premiers à rentrer en piste pour découvrir le public. À petits pas.
Si bien que pour notre démo en individuel, elle n’avait déjà plus peur du monde autour et a déroulé ses exercices comme une bonne élève qui fait ses devoirs.

L’après midi il y avait le trail. On n’avait pas pu s’entraîner à la maison à passer au dessus de la b***e, n’en ayant pas de cette taille. Ça passait tout juste entre les membres, et elle n’était de toutes façon toujours pas à l’aise avec les b***es. On avait réussi à la passer une fois la veille, mais hyper tendue, après avoir sauté en l’air 4/5 fois quand la b***e était sous son ventre. Je n’étais pas sereine. Et pourtant, elle a pris énormément sur elle, elle avait compris l’exercice, et encore une fois pour me faire plaisir, elle a fait de son mieux pour réussir, du 1er coup. Trop fière d’elle !

Pour les exercices du van et des bidons, je les avaient préparés en liberté. Mais au milieu de ses copines, je doutais de ma connexion. On n’a pas fait de la liberté à grande distance, mais je l’ai sentie complètement avec moi et je suis encore une fois trop fière de ce qu’elle a montré de nous deux.

Le lendemain, pour les longues rênes avec mes potes Evan et Ludo, c’était l’éclate. Aucune pression, que du fun, elle a été géniale, tellement sage, la 1ere de la classe !

Le dressage c’est ce qui a été le plus difficile. Déjà être seuls sur la carrière et avoir de la rectitude en longues rênes avec les copains à la porte, c’est un défi. Alors dérouler une reprise précise, avec en plus des allures (on n’a évidemment fait que le trot)…
Elle a montré ce que c’est qu’un cheval qui n’aime pas se porter en avant 😈
J’ai eu des questions/remarques à ce sujet, sur les signes d’inconfort et j’écrirai un post à ce sujet !
Mais je suis quand même très fière d’elle, en particulier sur son sens de l’humour : au lieu de galoper, je comptais faire une longueur en renvers ou travers, et j’ai bien senti quand elle m’a dit « non c’est chiant, moi je préfère le pas espagnol ». Sauf que le pas espagnol, je ne l’avais JAMAIS demandé en étant derrière elle, donc c’est elle qui l’a inventé en longues rênes, en direct !

Et enfin, la démo qui me stressait le plus, la dernière. J’ai mis beaucoup de temps à trouver ce que l’on pourrait faire, étant donné que je ne montais pas, j’avais déjà montré tout ce que l’on faisait dans les précédentes démos.
La liberté était peu stimulante, avec une jument qui ne veut pas se bouger ou qui râle si elle consentie à le faire.
Mais j’ai essayé quand même. Et même si ce n’était pas extraordinaire, la seule chose importante pour moi c’est qu’à deux reprises elle a eu envie de partir, retourner à la zone d’attente. Cela ne se voit presque pas, c’est dans un regard, un mouvement qui se retient, mais je la connais donc je le sens. À ces deux moments, je lui ai juste dit « viens, reste avec moi s’il te plaît », pas avec des mots, mais avec mon corps et tout ce qu’il y a à l’intérieur. Et les deux fois, elle a choisit de rester avec moi ❤️

Pour le final, tirer à l’arc sur son dos. Comme une évidence, prendre la 2ème étoile à droite et tout droit jusqu’au matin pour aller au pays Imaginaire avec cette petite jument d’indien au nom d’indienne 🏹 et redevenir une petite fille sur son poney.

Depuis ce we la, Tiger Lily est en vacances et elle semble en profiter.
J’ai des idées d’objectifs que l’on pourrait faire ensemble, et je comprend maintenant pourquoi j’ai pris cette jument que je pourrai pas monter. Grace à elle, je vais découvrir de nouvelles activités et j’ai très très hâte de commencer 🤗
À suivre… 😉

Merci à K***z Nokota Ranch
Merci aux photographes Philippe Hurrengo et jade_beaumont_photography

Bientôt je vous parle de Belicia 😉

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Villefranche-de-Longchapt
24610

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