01/05/2024
Les pieds sont le reflet de ce qui se passent à l’intérieur de votre cheval. Je le dis souvent, je l’observe encore plus souvent et aujourd’hui j’ai un cas si flagrant que j’ai envie de vous le partager pour que vous l’observiez aussi.
Je vous présente une petite ponette shetland, très (beaucoup trop) mignonne mais la première fois que je l’ai rencontré la pauvre était en pleine crise de fourbure. Extrêmement douloureuse, je n’ai même pas voulu toucher à ses postérieurs après avoir laborieusement paré ses antérieurs meurtris. La propriétaire était désemparée, elle a pourtant mis le panier et fais tout ce qu’elle a pu pour éviter la fourbure. Mais, d’entrée de jeu, je constate quelques détails troublants :
- la ponette ne semble pas du tout en surpoids (au contraire) et, en septembre après un été caniculaire il y a très peu d’herbe.
- la ponette semble assez âgée au vue des poils blancs présents sur sa tête.
- elle a un sacré poil pour la période.
Je commence à questionner la propriétaire sur une éventuelle maladie de Cushing, elle ne connaît pas vraiment cette pathologie. Je lui explique que je ne pense pas que la fourbure de sa puce soit liée à un excès d’herbe, c’est pourquoi le panier n’a pas tellement d’impact, mais qu’elle serait plutôt d’origine métabolique induite par cette maladie. Elle prévoit rapidement un test après mon passage : verdict POSITIF !
J’ai revu cette petite bouille seulement 6 semaines plus t**d. Alors qu’elle n’arrivait pas à faire un pas lors de mon premier passage, quelle ne fut pas ma joie de la voir arriver au galop !
Aujourd’hui, on est presque 6 mois après le début du traitement contre le cushing. Elle marche, trotte et galope sans aucune gêne, elle a repris du poids, réussi sa mue et la seule trace qu’il reste de sa fourbure est visible sur ses pieds, uniquement sur ses 4 sabots où l’on constate qu’au dessus de l’énorme ligne de stress la pousse est belle, stable, régulière et dans l’alignement phalangien correct. Encore quelques parages et ce souvenir sera complètement derrière elle.
Que c’est beau l’homéostasie…