
20/04/2025
Des études le confirment :
les chiens autorisés à faire des choix ressentent moins de stress.
Ce n’est pas une question d’anthropomorphisme, c’est une question de bien-être.
Quand un chien a le droit de dire “non”, de s’éloigner, de renifler, de choisir un rythme ou une distance, il se sent en sécurité.
Et quand il se sent en sécurité, il apprend mieux, il communique mieux, il vit mieux.
Laisser un chien faire des choix, ce n’est pas céder.
C’est reconnaître qu’il est un individu à part entière, avec ses émotions, ses limites, ses préférences.
L’éducation moderne ne cherche pas à contrôler, elle cherche à collaborer.
Et pour collaborer, il faut deux volontés — pas une obéissance forcée.
Alors oui, guider un chien tout en lui laissant de l’autonomie demande plus de présence, plus d’écoute, plus de patience.
Mais les résultats sont là : un chien plus calme, plus confiant, plus engagé dans la relation.
Parce qu’un chien qui choisit est un chien qui apprend à se réguler.
Et un chien respecté est un chien qui s’épanouit.
Plusieurs études scientifiques soutiennent cette approche.
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🧪 Études clés sur le choix et le stress chez le chien
1. Apprentissage de l’impuissance acquise (Seligman & Overmier, 1967)
Dans cette étude fondatrice, des chiens exposés à des chocs électriques inévitables ont développé un état d’impuissance acquise : ils cessaient d’essayer d’échapper aux situations stressantes, même lorsque cela devenait possible. Ce phénomène démontre que l’absence de contrôle sur son environnement peut entraîner une détresse psychologique profonde chez les chiens.
2. Étude sur les colliers électriques (Schalke et al., 2007)
Cette recherche a comparé les niveaux de stress chez des chiens soumis à des chocs électriques dans différents contextes. Les chiens qui pouvaient prédire et contrôler les chocs (par exemple, en touchant un objet spécifique) présentaient des niveaux de stress significativement plus bas que ceux recevant des chocs imprévisibles. Cela souligne l’importance du contrôle et de la prévisibilité dans la réduction du stress canin. L’étude de Schalke et al. (2007) a examiné les effets de l’utilisation de colliers électriques sur le stress des chiens en mesurant les niveaux de cortisol salivaire et la fréquence cardiaque.
Les chiens ont été répartis en trois groupes :
• Groupe A (Aversion) : les chiens recevaient une impulsion électrique lorsqu’ils touchaient un leurre de lapin, établissant une association claire entre leur action et la conséquence.
• Groupe H (Rappel) : les chiens recevaient une impulsion s’ils ignoraient un ordre de rappel préalablement appris pendant la chasse.
• Groupe R (Aléatoire) : les chiens recevaient des chocs de manière imprévisible, sans lien avec leur comportement.
Résultats clés :
• Les chiens du groupe R ont présenté des niveaux de cortisol significativement plus élevés et une fréquence cardiaque accrue, indiquant un stress important dû à l’imprévisibilité des chocs.
• Les chiens du groupe H ont montré une augmentation modérée du cortisol, suggérant un stress lié à une association moins claire entre le comportement et la conséquence.
• Les chiens du groupe A n’ont pas montré d’augmentation significative du cortisol, ce qui suggère que lorsqu’une conséquence est prévisible et contrôlable, le stress est réduit.
Conclusion :
L’étude souligne que l’imprévisibilité et le manque de contrôle sur les conséquences peuvent entraîner un stress significatif chez les chiens. Cela met en évidence l’importance de méthodes d’entraînement basées sur la clarté, la prévisibilité et le respect du bien-être animal.
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En résumé :
Les chiens, tout comme les humains, bénéficient d’un certain degré de contrôle sur leur environnement. L’autonomie et la capacité à faire des choix réduisent leur stress et favorisent leur bien-être émotionnel.
En tant qu’éducateurs ou propriétaires, offrir des opportunités de choix à nos chiens — que ce soit dans leurs interactions, leurs activités ou leur environnement — est essentiel pour leur épanouissement.