06/11/2024
Lorsque nous avons un jeune chien de chasse et que nous constatons le plaisir qu’il a d’effectuer le travail pour lequel il est né, nous sommes rapidement tentés de nous y mettre le plus tôt possible. Il est toutefois important d’être prudents, car le développement cérébral d’un jeune chien n’est pas encore achevé. Le cerveau ne fonctionne pas encore de la même façon que celui d’un chien adulte aux facultés cérébrales pleinement développées.
Alors que le chien adulte, est cérébralement mieux équipé pour se concentrer, agir plus rapidement, plus efficacement et surtout de manière plus raisonnable, le jeune chien en développement est lui plutôt « mi-figue, mi-raisin ». Il se trouve dans une période de développement cérébral transitoire avec tout son lot d’incohérences, dont notamment un contrôle des émotions instable et de prises de risque trop élevées.
En parallèle, il faut savoir que le comportement de chasse ayant mené au succès est lié à une libération importante de dopamine. Cette hormone est liée au plaisir, à la récompense et à la motivation. Par conséquent, une action de chasse menée avec succès dispose de caractéristiques d’autorécompense et le chien aura de plus en plus la volonté de montrer ce comportement, ses attentes s’en verront augmentées et il montera plus en pression.
Alors qu’un chien adulte déjà bien mis est cérébralement mieux équipé pour gérer ses émotions, le jeune chien aux bases encore instables est lui beaucoup plus exposé au risque de se laisser submerger par ses émotions et de monter plus en pression que celle qu’il est déjà capable de gérer. Il existe ainsi un risque de création de problèmes « faits maison » ou de renforcement de faiblesses déjà présentes tel que manque de calme, gémissements ou aboiements au poste, départs non contrôlés et sorties de mains répétitives. Conclusion :
Faites-en peu, mais faites-en bien,
avec votre jeune chien !