09/04/2021
Le saviez-vous ? Chaque année, les zoos européens euthanasient entre 3.000 et 5.000 animaux en surnombre !
Puisque certains refusent de voir la triste réalité des zoos et de savoir ce qu’il s’y passe réellement, il m’apparait utile de rétablir quelques vérités qui ne correspondent pas vraiment à l’image idyllique que les zoos se sont fabriquée à grand renfort de communication pour faire passer l’exploitation commerciale d’animaux captifs en préservation.
Alors voilà : sur la photo à Copenhague, un girafon d’un an et demi en parfaite santé au motif qu’il ne présentait pas un patrimoine génétique suffisamment original euthanasié devant les visiteurs.
Pourquoi l’avoir fait naître, si c’était pour ensuite devoir le tuer?
Quelques jours plus t**d, deux lions adultes et deux lionceaux âgés de 10 mois.
La raison de cet acte radical ? Un nouveau mâle doit être présenté aux deux lionnes nées en 2012 dans ce zoo, qui ont atteint aujourd’hui l’âge de se reproduire. Les lions adultes étaient devenus vieux, et «les lionceaux auraient été tués par le nouveau mâle dès qu’il en aurait eu la possibilité», ont expliqué les responsables du zoo pour justifier leur décision. Or, semble-t-il, aucun établissement n’a souhaité récupérer les quatre lions, ni même les deux lionceaux. Ceux-ci ne pouvaient donc que trouver la mort.
Comme de nombreux parcs, le zoo de Copenhague pratique depuis des années des euthanasies sur ses animaux en surnombre.
Au zoo, emprisonné dans un enclos, il est très difficile de garder plusieurs mâles au sein d’un groupe avec des femelles, car ils entrent en concurrence les uns avec les autres. En liberté dans leur habitat naturel, l’espace et les proies disponibles sur le territoire leur permet de s’éloigner pour créer un nouveau clan.
L’exemple des lions, que l’on trouve dans tous les zoos ou presque, est symbolique de l’imposture des zoos qui sont dans l’incapacité d’assurer ce à quoi ils prétendent : lorsqu’un lion est malade ou trop vieux et plus suffisamment « sexy » pour attirer les visiteurs, on l’euthanasie pour le remplacer par un nouveau mâle. Mais l’introduction d’un lion étranger dans un groupe constitué est très souvent problématique.
Donc, tout en prétendant vouloir faire de la reproduction, on castre les mâles pour essayer de les faire cohabiter contre nature. Ce qui fonctionne rarement.
D’ailleurs les programmes d’élevage et la reproduction des lions en zoos est une aberration qui n’a pas lieu d’exister : l’unique intérêt pour les zoos étant d’avoir des lionceaux à exhiber au public, les naissances et les bébés animaux, sur lesquels les zoos mettent le paquet en communication, sont une valeur sûre pour attirer des visiteurs naïvement trompés.
Outre les problèmes d’appauvrissement génétique, la reproduction des lions en captivité n’a jamais permis de réintroduire avec succès des individus dans la nature. Nourris par l’homme en zoo, ils ne savent pas chasser et sont incapables de se défendre contre les autres prédateurs donc ne peuvent pas survivre en milieu sauvage.
Un lion mâle "en surplus" n’a quasiment aucune chance d’être placé dans un autre établissement puisque personne ne pourra l’introduire dans un groupe constitué. D’où parfois la création d’un enclos séparé.
Les parcs zoologiques sont devenus tellement experts en reproduction que ce problème de surpopulation survient de plus en plus fréquemment. D’où les castrations et les euthanasies, en totale contradiction avec l’argumentaire des programmes d’élevage à des fins de préservation et de réintroduction.
D’ailleurs, Les programmes européens pour les espèces en danger (EEP) concernent des espèces qu’il n’est pas forcément possible de réintroduire. C’est le cas des lions.
Les zoos se retrouvent donc à devoir gérer des contradictions incompatibles avec leur véritable objectif : attirer un maximum de visiteurs pour rentabiliser les investissements très couteux que représentent les installations d’enclos sécurisés afin de dégager des bénéfices nécessaires à la pérennité de toute entreprise commerciale de divertissement. Car oui, il me faut ici le répéter, puisque les zoos tentent systématiquement de se faire passer, aux yeux de leurs visiteurs, pour des associations caritatives employant des bénévoles : NON ! Les zoos sont d’abord et avant tout des entreprises à but lucratif organisés en parcs d’attractions qui, à ce titre, appartiennent à l’industrie du divertissement.
Bref, vous l’aurez compris, tous les alibis présentés par les zoos pour détenir, maintenir et exploiter des animaux majoritairement « exotiques » ne sont pas recevables. Ils ne sont qu’un leurre pour se donner une image respectable et ainsi rallier à leur cause des visiteurs crédules manipulés et souvent en attente de s’abriter derrière ce faux argumentaire, bien rôdé et martelé en boucle par les zoos, pour se donner bonne conscience. Il est alors devenu facile de leur faire croire que tous les animaux sont enfermés à vie pour leur bien...
Il est temps d’en finir avec le grand mensonge des zoos qui ne font ni sauvegarde ni préservation où si peu...
Il est urgent de consacrer beaucoup plus de moyens à la protection des habitats sauvages et à tous les gens qui travaillent sur le terrain et qui en manquent cruellement.
Merci à ceux qui ne lisent pas intégralement le texte de m’épargner leurs commentaires basés sur des croyances, non sur des faits...
Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises prisons : il n’y a que des prisons. Peu importe leur taille ou leur soi-disant confort...
Quant à ceux qui comparent l’exploitation des animaux captifs à l’activité d’un photographe animalier, je les laisse seuls assumer le ridicule de leurs propos qui, heureusement pour eux, ne tue pas...
Belle journée